Genève: Tannhäuser en rut majeur

cliquerEntendu par un ami baffeur sur les ondes de la RSR (introuvable sur le net), le Grand théâtre de Genève donnera ce soir la première d’un Tannhäuser d’un genre nouveau. Un genre fort peu en accord avec les préceptes moraux du bon Calvin, semble-t-il.

"Certains arguments convoqués par Richard Wagner dans son Tannhäuser et leur traduction scénique proposée par Olivier Py sont de nature à pouvoir heurter la sensibilité de certains spectateurs" prévient le Grand Théâtre sur son site internet. Le commentaire de la scène dite de "la montagne de Vénus" nous parle même des douces violences imposées par les Grâces aux danseurs frénétiques d’amour blessés.

En fait, il s’agirait d’un acteur de film porno engagé pour jouer le rôle d’un centaure muni des fringants attributs d’une nature chevaline qui, au dire de certains, n’aurait rien d’une demi-mesure. Ledit acteur serait tenu d’assurer une érection réelle pendant une durée déterminée.

Les musiciens, furieux de ne pouvoir inviter leur proches à une générale qui tient plus du peep show d’un Night Club de banlieue industrielle que d’un véritable opéra romanntique, protestent vigoureusement. Certains d’entre eux prétendent même que le spectacle donnerait lieu à une scène de rapport sexuel avec pénétration; information démentie par la direction, laquelle doit toujours nous rappeler.

Faut-il donc manquer d’imagination à ce point pour en arriver à ce genre de déballage.

Apparemment, aucune limite d’âge n’a été prévue à l’entrée, or, le Grand Théâtre compterait un certain nombre de mineurs parmi ses abonnés. Et si quelqu’un ose me parle de liberté de l’art, je hurle!

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