Zisyadis: Bas les masques !

Le conseiller national popiste vient de répondre à un mail où nous lui exposions en termes mesurés et délicats les raisons que vous trouvez ici. On vous le met tel quel:

"Monsieur, 

Je viens de saisir que vous êtes des pervers. 

Je vous ai demandé les justificatifs écrits de l’interview … et je découvre que vous m’avez enregistré sans mon accord et de plus avec publication sur un site internet

Je vous intime dès lors de détruire cet interview, même si je ne retranche aucun de mes propos.

Venant de vérifier que vous n’êtes pas journaliste, je dois constater que vous n’êtes qu’un imposteur comme tant d’autres à la recherche de faire parler de soi ou de sa secte.

Mon but essentiel étant atteint, c’est-à-dire la liquidation bientôt totale de ces contrats d’assurance nauséabonds et dans l’attente prochaine de la liquidation de votre boîte-à-bébé dont vous êtes les ardents défenseurs, je consulterais dorénavant vos agissements sectaires, afin d’intervenir régulièrement au Parlement contre votre association.

A bon entendeur !

Josef Zisyadis

Député au Parlement suisse

Case postale 196
CH-1000 Lausanne 6
Tél. + 41 21 312 06 76
Télécopie + 41 21 320 06 97
Courriel z@zisyadis.com
www.zisyadis.com"

Le conseiller s’accroche vaille que vaille à sa version, sachant pourtant bien qu’elle ne tient pas, mais prend cependant bien soin de corriger sa correspondance au fur et à mesure des échanges. Ainsi, pour la première fois, trouve-t-on la précision qu’il désirait des "justificatifs écrits" de l’interview, précision qu’il n’a jamais manifestée jusqu’à ce jour. Petite correction encore, dans la deuxième partie de la troisième phrase: "même si je ne retranche aucun de mes propos", ça aussi, c’est nouveau. Mais alors, si l’on ne retranche rien, pourquoi vouloir à ce point tout retrancher ?

Quand au fait que nous ne soyons pas "journaliste", selon la conception de M. Zisyadis, nous lui rappellerons que 1. L’ordre des journalistes auquel il fait référence n’est pas un organe d’Etat qui puisse définir un statut légal de la profession, distinguant les jounalistes agrées et les "imposteurs"; exactement comme en politique. 2. Il faut au moins deux ans de pratique indépendante pour obtenir sa carte de presse, nous n’en sommes qu’à la moitié; cette simple disposition prouve d’ailleurs bien que l’on peut être "journaliste" sans être inclus dans l’ordre. Carte de presse, en outre, que nous n’aurons jamais, et c’est plutôt un motif de fierté, le président du conseil de presse, Peter Studer, étant partie prenante contre nous dans l’affaire du Bébé-mouette.

Quant à la philippique: "Vous n’êtes qu’un imposteur comme tant d’autres à la recherche de faire parler de soi ou de sa secte", nous ne sommes pas sûrs de savoir si elle s’adresse vraiment à nous ou si, par quelque détour freudien, l’auteur ne se l’adresserait pas à lui-même. Ce n’est quand même pas nous qui, pipe au bec, faisons la une du Matin toute les semaines avec notre petit beauty case sur les quais de gare fleuris du canton d’Obwald.

Quant au reste, c’est du miel, et démontre bien la vocation et les buts d’un conseiller d’extrême-gauche. Un monument de passion bornée, passant en un clin d’oeil de la main sur le coeur à la main dans la gueule, un mur étanche à tout raisonnement humain, or, nous croyions innocemment que le mur était tombé. La sentimalisme gausciste a ceci de dangereux qu’il peut, de par sa nature même, passer en un instant d’une commisération des plus larmoyantes à une haine froide, sèche, sauvage et d’une rare violence. Franchement, M. Zisyadis, faut-il donc que nous ayons de l’importance, et que tout recours au droit vous échappe, pour que vous nous menaciez de nous casser la figure dans la cour de récré du Parlement fédéral. Est-cela le bon sens que tout citoyen est en droit d’attendre de ses élus ?

Pour le reste, nous voulions démontrer que les attitudes de M. Zisyadis et affiliés, face aux questions éthiques, relevaient plus du comportement de chef de meute charognarde que d’un raisonnement complet, élaboré dans l’optique de ce truc bizarre et inconnu à gauche que l’on appelle, en général, le "bien commun". CQFD et merci bien M. le Conseiller…

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