Tribune libre: Oskar Freysinger: Faut pas charrier avec la sharia !

Pour se faire pardonner l’annulation inopinée de son interview de mardi dernier, le conseiller national Oskar Freysinger nous fait parvenir la tribune suivante. Nous profitons de l’occasion pour rappeler à nos lecteurs que les opinions exprimées par les auteurs de tribunes ne saurait refléter celle de la Rédaction etc. Bref, vous connaissez la chanson. Bonne lecture:

Par son ordonnance du 16 décembre 2002, l’Office fédéral de la migration a rejeté la demande d’asile d’un Egyptien. L’Office fédéral de la migration (ODM) a cependant ordonné l’accueil provisoire de cet homme, jugeant son renvoi « problématique ».

Le 23 janvier 2004, le recourant a épousé en Egypte, en son absence – il était représenté par son père à la "cérémonie de mariage" – une Egyptienne de 19 ans. A en croire ses propres indications, cette Egyptienne était fiancée avec lui depuis l’âge de 12 ans. La CRA en a tiré la justification pour déclarer valable ce mariage du point de vue du droit suisse.
Trois mois après son mariage, qui s’est donc déroulé en son absence, l’Egyptien a déposé une "demande de regroupement familial" auprès de l’ODM. Ce dernier a refusé l’entrée en Suisse à cette Egyptienne, donc le regroupement familial.

Le 29 juillet 2004, L’Egyptien, qui a décidément de la suite dans les idées, a fait recours auprès de la CRA pour obtenir le regroupement familial, donc un permis de séjour pour son épouse.

Dans son jugement du 7 mars 2006, la CRA a soutenu la position de l’Egyptien arguant que dans le droit du mariage égyptien, la tradition islamique a gardé sa place malgré la tendance à la sécularisation de la société, si  bien que "la conclusion d’un mariage se fonde pour l’essentiel sur les principes de la Charia". La CRA écrit textuellement ceci: "Le mariage est valable quand les futurs époux déclarent leur volonté de mariage devant deux témoins masculins (ou un témoin masculin et un féminin)." Tiens, ça ne marche pas si les deux témoins sont féminins. Que l’on appelle Mme Calmy Rey et ses quotas à la rescousse !

Dans le droit suisse, un mariage conclu par délégation n’est pas valable. Et le droit égyptien ne dit pas clairement si le consentement de la femme est nécessaire pour conclure valablement un mariage. La CRA, elle, n’en a cure. Voilà ce qu’elle déclare à ce sujet: "Le droit suisse ne saurait revendiquer une quelconque primauté par rapport à d’autres régimes légaux." Donc, la CRA déclare valable un mariage conclu par délégation conformément aux règles de la Charia, mais en opposition totale avec le droit suisse. Une personne qui prétend être mariée selon la Charia est dorénavant considérée comme mariée par nos autorités – pour peu qu’il s’agisse d’un homme, évidemment. Les femmes, elles, n’ont qu’un droit : Se taire et se soumettre ! Bonjour l’égalité, dont les féministes nous rabattent les oreilles depuis mai 68.

Vous aurez donc constaté que la sharia fait une entrée fracassante en Helvétie. Bientôt, lorsqu’il y aura suffisamment de mosquées et d’écoles coraniques dans des ghettos culturels, les personnes y résidant seront jugées selon la sharia, car, je rappelle les propos de la CRA, « le droit suisse ne saurait revendiquer une quelconque primauté par rapport à d’autres régimes légaux ». Bref, seront jugés selon notre loi les suisses uniquement, pour les autres il faudra s’inspirer des us et coutumes légales dans le pays d’origine.
C’est ainsi, je suppose, que la justice suisse entend tendre la main aux victimes de la loi du talion qui est, comme vous le savez, aussi celle du moignon.
En leur offrant une prothèse en métal on pourra toujours prétendre leur serrer la pince.

Mais la primauté du droit islamique risque de produire encore bien d’autres situations, fort cocasses :

Ainsi, M. Daniel de Roulet n’aura plus besoin d’attendre trente ans entre deux incendies criminels pour mettre de la cendre littéraire sur ses intentions. Il lui suffira de bouter le feu muni d’un turban et prétendre punir les chiens d’infidèles pour leur irrespect caricatural de l’Islam. Ca le changera un peu des prétendus nazis du type d’Axel Springer.

Hirschhorn, lui, recevra de grosses bourses pro Helvétia bien pleines, pourvu qu’il pisse en direction de la Mecque. Ainsi, la lance d’incendie traditionnelle deviendra lance d’incendiaire et il pourra s’associer à de Roulet pour jouer les pompiers pyromanes.

Les futurs amateurs de chair crue de douze ans d’âge n’auront qu’à se dire fiancés pour éviter toute inculpation pour pédo-criminalité.

En ce qui concerne la lapidation, on pourra toujours invoquer le droit au remplacement pour mettre sa belle-mère à la place de sa femme et sa femme à la place de ses maîtresses, sous les cailloux qui pleuvent. Puisqu’on pourra avoir trois ou quatre épouses, un léger renouvellement du stock féminin s’imposera de temps en temps, n’est-ce pas ?
De plus, en demandant le regroupement familial, on pourra faire venir des containers entiers de vierges halal sous leur voile.
Au plus, le droit suisse se permettra-t-il encore de définir la forme, la grandeur et le poids des pierres à jeter lors de la mise à mort. Ceci prudemment assorti d’une ordonnance sur la trajectoire, la vitesse et la technique du lancer.
En définitive, on aura fait régner l’ordre en respectant la diversité culturelle.
On aura eu bien soin, cependant, avant le rite sacrificiel, d’accorder le droit de vote communal à ces femmes, car c’est bien connu, un bulletin de vote est un merveilleux amortisseur contre les cailloux ! Elles mourront en citoyennes ! Quel progrès, car malgré la primauté de la sharia sur le droit suisse, elles auront au moins pu voter avant de changer de système légal entre la Migros et le Ghetto !
Afin de diminuer la cruauté du procédé, on optera peut-être un jour pour de la pierre ponce, à l’ombre du pilate ! Et puis, à force de poncer le pilate on fera disparaître ces montagnes gênantes qui nous empêchent de voir la mer à boire.
Bref, la CRA, dans son infinie sagesse, dégage l’horizon sur des perspectives insoupçonnées d’ouverture et de tolérance !
Et lorsque la dernière pierre de tolérance aura fracassé la dernière bouche blasphématoire, brisé la dernière main de caricaturiste intolérant, déchiqueté le dernier sourire féminin concupiscent, ouvert le dernier front obtus de la critique, alors il n’y aura plus personne pour s’opposer au silence des tombeaux.
Mais qu’importe, puisque nous aurons trouvé la vie éternelle!

Oskar Freysinger
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