Censurés du Nouvelliste n°345.986: Liberté d’expression payante

Encore un article refusé, cette fois-ci une production conjuguée du Conseiller national Oskar Freysinger et du président de l’UDCVR, Raphaël Filliez. Là où on se marre c’est que, après avoir refusé plusieurs articles de membres ou sympathisants de l’UDC sous prétexte que le Nouvelliste ne devait pas servir à faire « la campagne de M. Freysinger » (ici et ici) – ce privilège étant, semble-t-il, réservé aux seuls PS et PDC – la rédaction du quotidien valaisan, qui au passage reconnaît ce que nous disons depuis des cycles, à savoir que son lectorat et l’électorat du PDC se confondent, et pour cause, demande à l’UDC de faire campagne, précisément, mais ce contre argent comptant, bien évidemment.

« Cher Monsieur,

Merci pour votre courriel et sa proposition de parution. Malheureusement, votre texte ne correspond pas à l’une des normes du Courrier des lecteurs qui ne doit pas être, pensons-nous, la gazette des partis. Le PDC, par exemple, l’a parfaitement admis, réservant régulièrement des espaces publicitaires dans notre quotidien pour communiquer avec notre lectorat qui est aussi son électorat, partiellement du moins.
Merci de votre compréhension.
Meilleures salutations.

Michel Gratzl
rédacteur en chef adjoint
Le Nouvelliste
« 

Une presse de petite vertu, qui se vend au plus offrant et ne comprend que la république, cette gueuse bourgeoise, ne puisse en faire autant.

Un monde où l’opinion et monnayée, la liberté d’expression vendue comme Joseph par ses frères, un monde où les riches seront vainqueurs et le peuple toujours perdant, voilà le monde que nous prépare M. Bonnard et ses acolytes. Lequel M. Bonnard nous fait de plus en plus désirer son successeur.

Au Baf, tout est gratuit, tout est à vous car vous méritez ce qu’il y a de meilleur et le monde vous doit tout, et c’est pour cela que vous trouverez chez nous ce qu’on vous refuse ailleurs. Bafoluciòn !

L’article censuré (comme par hasard un article critique envers la gauche…):

Non à la culture d’Etat

Lorsque l’UDC propose un concept culturel http://www.udc.ch/index.html?page_id=2859&l=3 cherchant à éliminer les doublons, à diminuer la bureaucratie des organes culturels et à respecter le rôle strictement subsidiaire de l’Etat fédéral dans ce domaine, la presse fait la sourde oreille. Evidemment, un tel concept cherche à renforcer l’initiative et la responsabilité individuelle et à empêcher l’extension d’une énorme usine à gaz dilapidant les deniers publics sous prétexte que la culture n’a pas de prix. Etant donné que les récipiendaires de cet arrosage sont de toute façon des camarades propageant la bonne parole de gauche, c’est de l’argent investi uniquement pour manipuler les esprits et collectiviser les consciences.

Lorsque le parti socialiste cherche à centraliser la culture, qu’il propose 100 millions pour la culture et s’érige en défenseur de la liberté artistique, en vérité, il tue l’art. En proposant de transformer les artistes en fonctionnaires, il en fait les laquais de ceux qui distribuent subventions et bourses à leurs petits copains. A travers l’emprise fédérale, il peut mieux combattre la diversité culturelle et tenir les rangs idéologiques serrés à travers le monopole de fait qu’il exerce dans le domaine culturel.

Nous trouvons scandaleux que les membres des comités de certaines associations culturelles se répartissent entre eux près de la moitié des moyens financiers alloués par l’Etat. Il suffit donc de faire partie d’un tel comité pour s’adjuger, ainsi qu’à ses petits copains, de lucratifs à-côtés financiers.

L’UDC s’engage à faire cesser ce manège. L’artiste habitué à tendre la main vers la manne étatique devient très vite paresseux. Il se contente de se draper dans sa toge de créateur et se réfugie sur l’Olympe de son génie où, pense-t-il avec mépris, le bon peuple ne saurait le suivre. Pourtant, s’il le faisait, celui-ci s’apercevrait rapidement de la fatuité du soi-disant génie qu’il engraisse de ses impôts.

L’art n’est vivant que lorsqu’il ose redescendre de la montagne, lorsqu’il vit dans les têtes et les cœurs des êtres humains. Mais pour que l’art vive, il faut qu’il affronte la réalité, qu’il s’y frotte et s’y blesse. Cette blessure seule fera jaillir le génie de la création, et non pas le coussin de paresse et l’endoctrinement étatique du collectivisme culturel de gauche.

UDC du Valais romand
Oskar Freysinger, Conseiller national
Raphaël Filliez, Président de l’UDCVR

1 réponse à Censurés du Nouvelliste n°345.986: Liberté d’expression payante

  1. Poeme dit :

    Ce que M. Gratzl oublie de dire, c’est que chaque fois que Darbellay (par exemple) émet un pet aux odeurs d’opportunisme de foire, il a droit à un article. Si ça, c’est pas faire de la campagne! Que le PDC fasse la sienne par des annonces payantes, on n’en doute pas non plus. Ils récoltent simplement les juteux bénéfices des prébendes distribuées à tous ses fidèles, capables ou non, et les places créees pour cela!!

    Le Valais, Canton à la traine du développement! Grâce à qui?

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