Le président du GIEC (Groupement intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat), Rajendra K. Pachauri, adresse une lettre de félicitations à Isabelle Chevalley, présidente d’« Ecologie libérale » pour sa contribution à la nouvelle religion écologique, qui vise à établir un nouvel ordre planétaire. Le BAF publie cette lettre en exclusivité.
Chère Madame,
Au nom du GIEC je tiens à vous féliciter pour votre contribution à la promotion de la nouvelle religion écologique dont le GIEC est, comme vous savez, un des fervents propagateurs.
C’est avec joie que nous avons pu lire dans « L’Hebdo » de cette semaine que vous comptiez parmi les 100 personnalités romandes de cette année et que vous figuriez dans la catégorie « espoirs et éminences grises ». Pour nous il va de soi que vous figurez plutôt à nos yeux dans la catégorie des « espoirs et éminences vertes ».
Par effet climatique vous êtes présente avec « Ecologie libérale » en bonne place aux côtés de « Ecologie libérale-radicale », « Ecologie socialiste », « Ecologie démocrate-chrétienne » et « Ecologie tout court » pour vous inquiéter du réchauffement climatique, dû essentiellement aux transports et au chauffage en Suisse et au chauffage et aux transports dans le reste du monde.
Certes, quand la terre sera suffisamment réchauffée, le chauffage ne pourra plus être considéré comme responsable. Mais, comme nous, vous ne voulez pas attendre pour agir ce jour proche – et catastrophique pour le bien fondé de notre existence.
Lors de notre dernière réunion à Bangkok au début du mois de mai, nous avons rendu public notre troisième rapport dans lequel nous avons fixé les objectifs à atteindre et les mesures à prendre.
De lire dans votre programme que vous faisiez confiance à l’économie n’a pas laissé de nous inquiéter dans un premier temps, d’autant que vous donniez force exemples que ladite économie et l’écologie n’étaient pas incompatibles.
Nous avons été rassurés quand nous avons pu lire dans votre programme, par exemple, que vous étiez favorable à « des solutions concrètes comme la taxe contre le CO2 et le centime climatique » ou que vous vouliez « interdire des chauffages électriques » ou encore « dès 2010, limiter à l’importation les véhicules qui consomment trop ». Ce qui signifie en clair que, tout comme nous, vous ne croyez pas que le marché, comme tout bon libéral qui se respecte le croit indûment, est en mesure de résoudre les problèmes que nous avons signalés à la face du monde, quelque sujets à caution qu’ils puissent être.
Ce qui nous a définitivement convaincus que vous étiez des nôtres c’est lorsque Jacques-André Haury, votre chef de file, pour les prochaines élections fédérales dans le Canton de Vaud a déclaré au quotidien »Le Temps » en date du 12 mai 2007 :
« Je suis d’avis que sur ces questions (les questions écologiques) on ne peut faire prévaloir les lois du marché. L’Etat doit endosser son rôle incitatif, voire même contraignant »
Déclaration qui illustre nos propres conclusions je résumerai en deux maîtres-mots : subventions et taxations.
Votre dévoué.
PCC Rajendra K. Pachauri
Francis Richard