Il y a 3 ans : Ghofrane, la première lapidée française

Le 17 octobre 2004, Ghofrane Haddaoui — française d’origine tunisienne — est sauvagement tuée à coup de pierres.

Son corps est découvert sans vie dans un terrain vague à Marseille le 19 octobre. L’accusé principal a reconnu les faits pendant sa garde à vue. Selon lui, la jeune fille avait accepté de le suivre tard dans la nuit, avant de changer d’avis. « Fou de rage » et sous l’effet de l’alcool et du cannabis, il l’a alors giflée violemment, puis s’est acharné sur elle en lui jetant de grosses pierres sur la tête. L’autopsie a permis d’établir qu’une trentaine de coups sur la boîte crânienne avaient entraîné des lésions cérébrales et une hémorragie à l’origine de la mort.

Le meurtrier a été confondu par le recel du téléphone portable de la victime. S’étant vanté de son forfait, il a été identifié par la mère de la victime. Condamné en avril 2007 à 23 ans de réclusion criminelle.

Après avoir longtemps lutté contre le terme « lapidation », que l’on associe naturellement à l’islam, les média bien pensant se sont couchés devant la force de l’évidence.

La mère de la victime a ainsi publié un ouvrage intitulé « Ils ont lapidé Ghofrane ». Et elle témoigne :

« Les associations que j’ai contactées au début m’ont aidée à médiatiser l’affaire. Le mot lapidation ne posait pas de problème. Et puis plus tard, « silence radio ». Même le Collectif 13 qui représente plus d’une trentaine d’associations s’est rétracté. Je ne comprenais pas les raisons de leurs hésitations. »

Certains auraient voulu démontrer que c’était un crime passionnel, comme ils ont voulu le faire croire pour le meurtre de Sohane, morte brûlée vive à Vitry en 2002. Il n’y a eu aucun regret de la part des assassins. Ils ont eu beaucoup de plaisir à faire ça. La lapidation de Gofrane a été reconnue par la Garde des Sceaux. Moi, je dis qu’il ne faut pas avoir peur des mots.

Aujourd’hui certains jeunes ont installé la barbarie, la loi du silence. Ils volent, ils agressent, ils tiennent les cités. Même la police n’a plus le droit d’y aller. Ces jeunes sont des caïds. Pendant mon drame, pendant cinq mois, j’ai fréquenté les rues et j’ai vu. Ce n’est pas comme ceux qui parlent des mineurs délinquants en restant assis sur leur chaise. Si on dit trop fort ce qu’ils sont, on est accusé de racisme.

Tout cela c’est la gauche qui l’a créé. La gauche a trop fait de social. Ils ont cassé la culture de l’effort, la culture du travail. Il faut que les délinquants soient sortis de force de leur quartier, il faut les envoyer ailleurs. Il faut faire éclater les ghettos. Il faut empêcher certains imams de propager des discours de haine. Je ne comprends pas pourquoi certains musulmans n’aiment pas les juifs. Je peux affirmer que si des juifs m’ont aidée dans mon combat pour Ghofrane, très peu de musulmans l’ont fait.

Les assassins de ma fille, pour moi, ce sont des sortes de terroristes, ceux qui ont incendié le bus à Marseille et brûlé Mama Galledou sont de la même trempe, ils étaient des mineurs. Il faut ouvrir les yeux sur la gravité de la situation, considérer que ceux qui s’attaquent aux biens publics seront capables de faire pire. Moi, ces gamins, je les appelle des petits terroristes en puissance » »->

PM