Francis Richard : L’influence des médias romands est nulle sur les électeurs

lhebdo-011107.jpgLes médias romands ne comprennent toujours rien à rien. En fait ils n’ont plus d’influence sur les électeurs parce que leur haine viscérale de l’UDC leur enlève toute lucidité. A l’inverse les électeurs comprennent que le véritable lynchage, mené par eux, depuis plusieurs semaines, contre l’UDC et Christoph Blocher, relève davantage de la propagande que de l’information, ou de la critique, et qu’il vaut mieux n’en plus tenir compte avant d’aller voter.

Le Temps et L’Hebdo s’interrogent doctement aujourd’hui sur la responsabilité des médias dans l’ascension confirmée de Christoph Blocher et de l’UDC lors des dernières élections fédérales. D’une certaine manière cette responsabilité existe. Les médias romands sont responsables de…leur totale perte de crédit. L’invective ne remplace pas le raisonnement, la désinformation patente ne remplace pas la vérité.

En traitant l’UDC et Christoph Blocher de populistes, de xénophobes, de racistes, que sais-je, les médias romands se discréditent. Je prendrais un seul exemple, celui des fameux moutons. On peut ne pas apprécier l’esthétique de l’affiche; on ne peut pas, impunément pour sa crédibilité, en travestir le fond. Il fallait beaucoup de mauvaise foi, nourrie par de curieux phantasmes – que les psy analyseront un jour – pour y voir une affiche raciste, ou même xénophobe. Ils l’ont fait quand même.

Si vous interrogez des gens dans la rue, vous vous rendrez compte, Messieurs des médias romands, que même ceux qui n’ont pas voté pour l’UDC, ne comprennent pas pourquoi des criminels étrangers, qui ne respectent pas l’hospitalité du pays, et ne sont pas les derniers à récidiver, seraient autorisés à y rester. Ils comprennent très bien que tous les étrangers ne sont pas pour autant mis dans un même panier.

Les attaques contre Christoph Blocher sont infondées jusqu’à preuve du contraire. Au lieu de vous comporter comme des journalistes, Messieurs des médias romands, vous vous comportez comme des procureurs. Je ne prendrais qu’un exemple, le plus fragrant, celui du prétendu acte d’accusation, dressé naguère par L’Hebdo, relevant pas moins de 33 infractions qu’aurait commises Christoph Blocher. Cette qualification d’infraction ne résiste pas une seconde à un examen critique. Dans une précédente chronique, j’en ai fait la facile démonstration.    

Les propositions de l’UDC n’ont rien à voir avec la caricature qu’en font les médias. Contrairement à ce qu’ils disent, ou écrivent, elles correspondent aux réelles préoccupations des Suisses, qui ne se résument pas « aux frontaliers, à la violence des jeunes, aux chauffards originaires des Balkans et aux délinquants qui abusent de l’asile » comme l’écrit encore avec obstination le petit Jeannet de L’Hebdo cette semaine.

Andreas Ladner, professeur de sciences politiques à l’Institut des hautes études en administration publique (IDHEAP), à Lausanne, peu suspect d’être favorable à l’UDC, répondant à Denis Masmejean dans Le Temps de ce jour, donne un exemple récent de cette désinformation persistante, à laquelle se livrent les médias :

« (Les propositions) de l’UDC sont sous-représentées (NDLR : dans les médias), ou elles ne sont pas toujours rigoureusement présentées. Je pense à ce qu’a dit Christoph Blocher sur l’exclusion des socialistes du Conseil fédéral. Il s’est affirmé favorable à la concordance, mais a relevé qu’en réponse aux attaques contre la représentation de l’UDC au gouvernement, il faudrait se poser la question de la présence des socialistes. On ne peut pas résumer en disant que Christoph Blocher veut sortir les socialistes du Conseil fédéral »

Aussi les médias romands ne peuvent-ils donc s’en prendre qu’à eux-mêmes s’ils ont perdu toute influence sur les électeurs. Ils n’ont qu’une solution: c’est de renoncer à leur volonté de nuisance systématique, et, dorénavant, de se soucier davantage de déontologie.

Francis Richard