Suisse: 6% de Musulmans dans les casernes

Passionnante conférence du chef des armées, ce soir à l’université de Fribourg, organisée par M. Emmanuel Kilchenmann de la société académique Sarinia et la société des officiers de l’université de Fribourg. 

Interrogé par le Baf sur la proportion de Musulmans dans l’armée suisse, le Commandant de corps (grade suprême de l’armée de la Confédération en temps de paix) Christophe Keckeis a fait cette révélation surprenante que l’Etat-major avait pour la première fois cette année commandité expressément une étude sur la proportion de citoyens suisses de confession musulmane engagés sous la bannière rouge à croix blanche. Ladite étude, avec des exigences de précision particulière, ayant été menée sur une caserne lambda. Résultat: 6% au lieu des 10% attendus, voilà pour la petite note rassurante.

Et ledit Commandant de se confondre en considérations obscures sur le défi que pouvait représenter le problème du respect du Ramadan et/ou des interdits alimentaires pour un Etat-major soucieux du respect de ces minorités tant chéries par notre beau pays.
Vous nous connaissez, nous l’avons relancé sur le risque de se faire tirer dans le dos en cas d’engagement contre le terrorisme jihadiste. Réponse gênée, atermoiements, l’on nous répond qu’il s’agit là d’un problème dont on est conscient et d’une question que « l’Etat-major s’est posée« . 
On se souvient au passage de la vidéo troublante diffusée par le Baf montrant un fusillier de montagne en train de prier en direction de la Mecque pendant la pause technique (voir ci-dessous).

La découverte du Commandant de corps Keckeis a d’abord été une excellente surprise, pas de politique niaiseuse, la parfaite rencontre entre le respect de la tradition milicienne et le professionnalisme moderne qui convient aux nouveaux challenges qui attendent notre armée. Excellente impression donc, et le sentiment que la presse n’a pas su renvoyer, en général, une image objective du personnage. 

Le Commandant, à propos de la menace islamiste, a rappelé le chiffre de 30’000 islamistes actifs répertoriés en Allemagne et celui de « 3 à 4 douzaines » en Suisse, insistant sur le fait que cette question, précisément, représentait la première préoccupation sécuritaire de l’Etat aujourd’hui, et que notre pays n’était pas suffisamment armé juridiquement pour faire face efficacement à ladite menace.

Concernant la guerre informatique, le premier officier du pays a signalé 5 attaques cybernétiques récentes en provenance de Chine sur des serveurs de la Confédération.

Interrogé sur le rôle de M. le Conseiller fédéral Samuel Schmid, le Commandant Keckeis n’a pas tari d’éloges sur son supérieur, allant même jusqu’à qualifier l’homme de « parfait » et accuser les médias de lui faire mauvaise presse.

En conclusion, Christophe Keckeis, a insisté sur le fait que la sécurité de la Suisse n’était de loin pas la conséquence d’un heureux hasard fait de bonhomie toute helvétique et d’isolement géographique incertain, que cette même sécurité était chaque jour bel et bien menacée, qu’elle n’était pas un dû et devait se gagner par une préparation quotidienne et de généreux crédits. En un mot comme en mille, si vis pacem…