Eglise catholique vaudoise pro-avortement: De mieux en mieux

Si vous avez manqué le début.

M. Jean-Brice Willemin, porte-parole de l’Eglise catholique dans le canton de Vaud, quoique refusant l’interview audio que nous lui demandions, a toutefois bien voulu répondre à certaines de nos interrogations:

M. Willemin proteste de l’absence totale de référence à la morale catholique sur la page sexualité du site de l’Eglise catholique vaudoise Pasaj.ch. Or, force est de constater qu’avec toute la meilleure volonté du monde, il n’en est rien, ladite page confiant la charge délicate de répondre sur des questions touchant de près la morale sexuelle à des professionnels du domaine médical ou à des officines de Planning familial.

Sur ce sujet brûlant, M. Willemin avance pour toute défense que le site diffusant la doctrine de Profa n’est pas l’oeuvre de l’Eglise catholique vaudoise mais celle d’un site oecuménique catholique-protestant du nom de Théoforio hébergé par Pasaj.ch. Une fois encore, de cette distinction, qui n’enlève rien au fait que c’est bien le site officiel d’une Eglise catholique qui diffuse la doctrine du Planning familial, on ne trouve mention nulle part.

Autre argument, les interventions de Profa n’apparaissent que 5 fois sur une quarantaine de questions, ce qui rend la chose tout à fait acceptable aux yeux de M. Willemin, lequel nous invite par conséquent à « arrêter de faire un procès sur Profa« .

S’ensuit une plaidoirie en faveur de l’association pro-avortement: « Profa est une association qui fait du Planning familial avec laquelle travaille Caritas, très précisément, depuis très longtemps , donc pour nous ce n’est pas un pestiféré« ; on appréciera la qualité de l’argument…

« Profa mène sa politique, continue le porte-parole de l’Eglise catholique vaudoise, fait des entreprises, on ne peut pas être toujours daccord avec, mais on met des débats en églises qui sont ouverts et puis on n’est pas toujours d’accord avec tout le monde, mais ça fait partie de la société. On subventionne Caritas, ça ne veut pas dire parce qu’on subventionne Caritas qui, elle-même, travaille avec Profa sur le Planning familial qu’on soutienne les suppôts du diable« .

A la question de savoir s’il allait supprimer ou, au moins, ne serait-ce qu’apporter un élément critique aux messages de Profa ou d’autres faisant ouvertement la promotion des recours au préservatif, à la pilule du lendemain ou à l’avortement, M. Jean-Brice Willemin a répondu que non, « on assume tout à fait, au niveau de l’Eglise ici, le fait que Profa puisse répondre à des questions« .

A la question de savoir si les liens affichés de Profa avec l’IPPF et l’implication ouverte de ce dernier dans le drame de l’avortement forcé en Chine ainsi que sa tendance à proposer l’avortement comme solution systématique pouvaient éventuellement poser un problème, le même répond sans jamais se départir de son aplomb: « On n’interviendra pas là-dessus, ce n’est pas le problème pour nous« .

A celle de savoir si le fait qu’une association, sur le site officiel de l’Eglise catholique locale, en partenariat avec elle, travaille contre la doctrine catholique pouvait poser le moindre problème, M. Willemin a refusé de répondre à notre question parce qu’ « orientée »…

Il n’est pas dans notre habitude de nous décourager, nous lisons donc, à titre d’exemple, le dernier paragraphe de cette réponse du  service d’éducation sexuelle de Profa à un jeune lecteur, lui vantant les mérite d’un préservatif aux vertus retardantes dans le but de prolonger la durée de ses rapports sexuels. La réaction de notre interlocuteur ne se fait pas attendre: « Je n’ai rien à dire là-dessus, globalement on soutient ce site que l’on héberge sur Pasaj, c’est tout, point ! Je ne vais pas rentrer en matière sur des questions précises, il y en a une centaine, il n’y en a que quelques unes seulement où Profa prend position« . Profa, on l’a montré plus haut, n’est malheureusement pas seule en cause.

A la question de savoir s’il fallait en conclure que l’utilisation du préservatif et la pratique de l’avortement étaient en accord avec ce que devait proposer un site d’obédience catholique. M Willemin nous a fait cette réponse sibylline: « Je n’ai pas à me prononcer là-dessus« .

En guise de conclusion, le porte-parole du catholicisme vaudois nous a fait cette dernière déclaration: « Je vous dis simplement que l’Eglise catholique ici soutient cette initiative de site géré par les aumôneries catholique et protestante qui font appel, parfois, à certains spécialistes…« ; et quels spécialistes, serions-nous tentés de rajouter.