On a retrouvé les arguments de gauche…

haineAu moins mon message de campagne a passé…

Ceci dit, il y a toujours quelque chose de profondément baroque à se faire traiter de consanguin par des compatriotes, c’est presque aussi délicieux que de se faire traiter de fasciste par les tenants historiques incontestés des droits d’auteur sur le fascisme, les socialistes.

Sociologiquement, ce type de réponse est assez symptomatique :

– L’opposant est un ennemi de classe, il faut le rabaisser, le moquer et l’insulter, c’est réflexologique, la seule réponse possible. Le socialiste ne s’embarrasse ni d’arguments, ni de preuves, c’est réactionnaire.

– L’opposant et ses idées sont inquiétantes, ses arguments ne peuvent être que de la « haine », il faut le combattre par tous les moyens jusqu’à l’éradication (« il y en a encore trop en Valais« ), l’insulte n’étant que les prémices de ce rejet, l’on assiste, durant cette campagne à des appels à manifester – et donc à renverser dans la rue la logique, simple et pacifique, des urnes. Si le socialiste préfère à la discussion raisonnable, que lui offre la démocratie, le déferlement émotionnel des manifs, c’est uniquement parce que c’est le seul domaine où il est performant. On ne lui a jamais donné l’habitude de réfléchir par lui-même, la première vertu d’un bon socialiste étant la docilité devant l’obéissance.

– Le plus important pour moi dans cette campagne  reste ceci : Pour ces gens-là, la misère non autorisée n’existe pas. Dans le cas précis, la misère indigène (le chômage, la pédophilie), conséquence, pour la plupart des cas, de la politique socialiste, est invisible, sinon impossible. J’avais été frappé à l’époque par le déni de la souffrance de femmes regrettant leur avortement, et de voir avec quelle violence la gauche les accusait de développer des remords culpabilisants… pour les autres femmes. Elles étaient devenues des ennemis à abattre de par leur seule souffrance. Dans le même ordre d’idée, les preuves historique d’une persécution du fait de socialistes disparaît systématiquement du radar. Quand le Livre noir du communisme est sorti, tout le monde a réagi comme si l’Archipel du Goulag n’était jamais paru. Castro meurt, on le pleure, pas un mot de Valladares…

Dans le cas connu de Maria, on lui refuse violemment – au point d’ appeler à manifester contre elle – le droit à la misère, en ce que celle-ci pourrait concurrencer la seule misère permise, la misère internationale, celle des migrants, des étrangers. Voilà la seule raison pour laquelle les socialistes trouvent naturel de consacrer une part importante de nos fonds de solidarité à des personnes qui n’y ont aucun droit, et voient dans le simple exercice de la prudence et du discernement, la pire expression, excusez du peu, du nazisme. La réaction outrée provoquée par l’affiche ne vient pas réellement de ce qu’ils se sont choqués de voir deux misères en balance, mais de leur rejet viscéral de l’idée de nation. Le « bien » ne peut se concevoir que dans l’idéologie de l’internationalisme, tout ce qui rappelle l’idée de communauté intérieure est arrêté par leurs œillères et doit être nié, détruit.

Il s’agit d’une idéologie aveuglément sectaire et agressive. Voilà pourquoi les socialistes n’auront jamais que l’insulte à la bouche. Je vous propose de leur opposer, en toute charité, la seule chose à laquelle il ne savent pas résister, la vérité.

Adrien de Riedmatten

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