Axe media-PS: Ce commentaire que le Nouvelliste ne veut absolument pas voir publié

commentaire nf2rougeMentir, monter une affaire pour suicider un honnête homme, puis laisser la presse faire son ouvrage, mais toujours, toujours, empêcher la vérité de faire jour.

Il y a quelques jours, votre serviteur faisait l’objet d’une opération de passage à tabac médiatique. Le journaliste de garde ce soir-là, Gilles Berreau, du Nouvelliste, était sifflé pour la besogne, il s’exécuta sur le champ, sans discuter, malgré l’heure tardive. D’un classique désespérant, me direz-vous, ennuyeux presque. Reste que la façon dont tous les journaux incriminés se débattent contre leur devoir d’accorder un droit de réponse est symptomatique de leur relation à l’obligation d’informer. L’article 1 de la Déclaration des Journalistes commence par ces termes « Rechercher la vérité« . Aujourd’hui la vérité est fabriquée, dans un contexte où le mensonge, le mensonge éhonté, le mensonge devenu vérité à force d’être asséné, devient la seule version possible. On se moque volontiers des attitudes grotesques de la presse des grandes heures de la propagande soviétique, mais quelle différence ?
Chronique d’un esclavage, le nôtre…

Chronologie

casusComment ça marche ? C’est simple.

1. Le 23 février 2017, à 07h18, Barbara Lanthemann, présidente du PSVR, publie sur le site facebook, le commentaire suivant:

« Appeler à tracer un ou une candidat-e de notre liste est sournois. C’est inacceptable et met en danger le siège de la gauche au gouvernement.« 

2. Trouvant cela énorme, surtout après le communiqué de M. Rossini fustigeant durement sa colistière en juin 2016, je décide de m’en moquer gentiment, exagérant sa logique discriminante et faisant mine de me préoccuper du sort des membres de son parti (elle va les exiler au goulag de la Brévine) et, surtout, du plus coupable d’entre eux, Stéphane Rossini (elle va lui loger une balle dans la tête à la façon des socialistes chinois aujourd’hui encore). Le contexte est limpide, même en forçant le trait, en isolant le contexte, en le retournant dans tous les sens, il n’y a pas moyen de comprendre autre chose. Mais c’était sans compter le pouvoir du Nouvelliste.

3. Le même jour, sur la page Facebook DÉGAGE OSKAR F… (créée par un certain Jean-Pierre Volluz, collaborateur du Journal PLR Le Confédéré, condamné au Tribunal fédéral pour avoir notamment comparé Oskar Freysinger à Adolf Hitler), une page qui emploie son temps à multiplier les insultes contre les candidats UDC (mais les bannit à titre préventif pour les empêcher de répondre, c’est plus pratique). Anna Dada, un pseudonyme évidemment, que j’avais bloquée pour des propos déplacés à l’endroit des juifs et des handicapés (oui, il faut comprendre leur logique, je suis de droite donc un nazi… forcément, ça tombe sous le sens) et qui m’en avait vraisemblablement gardé grief, partage mon post. Il est 18h01. Le délire peut commencer.
Incitation au meurtre, c’est évident. A 18h28, la première mention d’une plainte pénale apparaît. A 20h35, un certain Eric Morisod dit avoir signalé la chose à Stéphane Rossini.

Gilles Berreau4. A 20h54, 19 minutes plus tard, le téléphone sonne, Gilles Berreau, du Nouvelliste. Et oui, ça se passe comme ça quand vous tenez le couteau par le manche.

Il se présente puis me demande de me prononcer sur cet: « Appel au meurtre« . Je lis avec lui l’entier du post, avec le texte de l’image, la réaction ne se fait pas attendre: « Aaah oui, je vois ce que vous voulez dire« . Mais la mariée est trop belle, il tient quelque chose – ou du moins il veut -, et puis ce n’est pas n’importe qui qui l’a appelé, il faut bien exécuter. Il reconnaît que, pour comprendre, « Il faut tout lire » et que le « contexte [l]’intéresse« . Nous nous entendons sur le principe d’une réponse écrite, celle que j’ai publiée sur Facebook. Il prend congé en promettant de m’appeler s’il y a du nouveau et me dit qu’il va essayer de « prendre des réactions« . De là à penser que c’est lui qui a suscité l’annonce de la plainte pour pouvoir la coller dans son journal, il n’y a qu’un pas qui se franchit aisément.

sms fragnièreTout de même un peu troublé par ce coup de fil, je me décide à envoyer un SMS au rédacteur en chef, M. Vincent Fragnière, qui me répond que M. Rossini dépose plainte. Tout est consommé.

5. Le 25 février, à 00h01, M. Berreau publie son article. Il n’aura fallu que quelques heures.

L’article mélange allègrement mes propos à ceux de Mme Lanthemann. Berreau n’a, de tout évidence, rien compris, ou alors seulement ce qui lui était nécessaire. La version papier déploie un montage photographique résolument lacunaire. Stéphane Rossini promet une plainte pour lundi 27 février.

La décision de la plainte était une information nouvelle. A ce stade, l’article 3.8 des directives des droits et devoirs du Journaliste fait obligation d’auditionner toute personne visée par des reproches graves. C’est le cas ici. Le Nouvelliste devait aussi observer l’article 4.5, qui le contraint de s’en tenir aux déclarations des personnes interviewées. Il n’en fera rien, préférant reproduire des déclarations tronquées. Il est tellement plus facile de faire passer un UDC pour un gogo ne sachant pas se défendre que de prendre le risque de lui donner les mêmes chances que la partie adverse…

Ma demande de droit de réponse sera rejetée par Mme Sandra Jean le jour même. On n’a plus vu de vérités dans ce journal depuis la mort d’André Luisier, il est hors de question de revenir à cette triste époque d’obscurantisme.

matin article6. La Machine est lancée. Le lendemain, 26 février, Fabiano Citroni, du Matin Dimanche, qui prétend m’avoir contacté et essuyé un refus – CE QUI EST ABSOLUMENT FAUX – part en roue libre sur une version beaucoup plus appuyée de l’incitation au meurtre. Le contexte est effacé, l’image ne reproduit que la seule phrase incriminée. Là aussi, pas moyen de s’exprimer devant des reproches graves. Il ne faudra pas d’autre preuve à tous les journaux qui suivront.

Mme Ariane Dayer attendra pas moins de 4 jours pour repousser ma demande de droit de réponse.

Le Matin en remet une couche aujourd’hui même, sous la plume d’Eric Felley, mais sans oser donner le nom. Ils ne lâcheront pas avant les élections…

rts avantaprèstotal7. La paresse étant la marque de maison de toute la profession, le copier-coller fera son ouvrage. Le lundi matin, la RTS reprend la chose sur son site. Le jour même, M. Nicolas Roulin refusera tout droit de réponse au prétexte qu’il aura consenti quelques rectifications unilatérales. Trois en tout, du 27 février au 2 mars, qui finiront tout de même par mettre un peu en balance la version du candidat Rossini, en ce que celui-ci, près d’une semaine après « l’appel au meurtre« , n’a pas toujours pas osé déposer sa plainte.

Une fois encore, la Déclaration des devoirs du Journaliste est claire, la RTS devait me donner la parole sur ces accusations, ne pouvait corriger seule son article mais devait le rectifier entièrement et signaler clairement les rectifications opérées. Rien de tout cela ne sera fait. On préfère camoufler.

courrier cerutti28. Dans la foulée, ce même lundi matin, Joël Cerutti, journaliste au Courrier, déjà condamné pour un article mensonger à mon égard – qui avait publié deux jours auparavant, sur le blog de l’1Dex, des propos ne laissant aucun doute sur son parti pris -, se fend d’une mise en accusation dans les règles de l’art. De l’art, certes, mais pas de la Déclaration, c’est certain.

Sollicité pour un droit de réponse, Gustavo Kuhn, rédacteur en chef du Courrier, opposera une fin de non-recevoir au prétexte que son employé « n’avait aucune obligation de [me] contacter« . Or c’est le contraire qui est vrai.

9. Bis repetita, vient le tour du Temps, forcément. Son journaliste, Xavier Lambiel, après avoir feint, au téléphone avec un responsable de l’UDCVR, ne pas être intéressé à répercuter ce qu’il reconnaît comme une affaire montée de toutes pièces, ne résistera pas au plaisir – ou à l’obligation contractuelle, c’est selon -, de tailler un costard à l’UDC sur la base de cette même histoire. On ne combat pas longtemps sa nature. Evidemment, le principal intéressé sera toujours drastiquement tenu au secret. M. Yelmarc Roulet repoussera tout droit de rectification au prétexte que l’accusé « n’occupe pas une place centrale » dans l’article. Comme c’est facile.

10. Le 5 mars, les Beaux-parleurs de la RTS, évoqueront l’affaire, mais sans plus donner de nom. Preuve s’il en est que, quel que soit le coût, il vaut toujours la peine de chercher à se défendre

11. Mais le mal est fait. Ces déversements biliaires provoquant d’immanquables reflux, le mensonge ayant été testé à la ville, en lieu sûr, peut revenir sans dommage à son lieu d’origine. Certain de sa victoire éphémère et du rempart médiatique lui garantissant de n’être jamais confronté à son faux témoignage, telle une starlette derrière son glacis de gardes du corps, Stéphane Rossini ressert la même salade, comme s’il s’agissait de la seule chose susceptible de lui donner un tant soit peu de relief. Ainsi, il n’existerait que par sa capacité à représenter une cible. L’homme est aussi faux que le décor.

Le 10 mars, à Canal 9, on a voulu le tuer. Il accuse, je ne puis répondre, c’est sans danger.

On apprend encore qu’il n’a toujours pas déposé plainte. Ce qui était urgent il y a quinze jours ne l’est plus, et pour cause. Il assure ne pas en avoir le temps – il joue la montre pour le gain provisoire que lui donne son positionnement de victime -, gageons qu’il en aura bien plus d’ici peu.

La demande de droit de réponse, dépêchée le 11 mars, est toujours en attente d’une réaction.

12. Hier, au débat du Nouvelliste, rebelote: « On m’a promis une balle dans la nuque, si ça c’est pas distiller la haine« .

Le seul argument de celui qui n’a rien à offrir, les autres sont mauvais, par opposition je ne puis qu’être bon. Or, Stéphane Rossini est surtout seul avec son bilan de valet du système et cette légende héroïque qu’il répète à l’envi pour gagner un peu de contenance. Le mensonge, c’est avant tout la vidange de la vérité, M. Rossini n’est guère plus. Vous reconnaîtrez l’arbre à ses fruits.

De guerre lasse, je m’inscris sur le site du Nouvelliste, tente un commentaire… Censuré sans un mot d’explication (voir tout en haut). La vérité c’est ça, maintenant, que tu le veuilles ou non.

Conclusion

L’on me reproche beaucoup de ne pas vouloir lâcher l’affaire, comme si la soumission à la loi de ces petites frappes était la seule solution pour éviter d’être à nouveau lynché. La liberté c’est l’esclavage.

Un jour seulement après l’article de M. Berreau, des inconnus ont attendu que je parte aux toilettes pour filmer ma femme et mes enfants, je reçois aussi des lettres de menaces, c’est ça le but, c’est ça la vérité. La propagande a fonctionné sur les plus faibles d’esprit, je suis un ennemi public, l’on peut disposer de moi comme d’une chose privée du moindre droit. La réification par la haine. Les deux minutes de la Haine promise par Orwell, dans son 1984, à tous ceux qui refusent de ployer devant le système.

Mais ils ne réalisent pas qu’à tout nous prendre, nous n’avons plus rien à perdre. Cet esclavage, je ne le tolérerai pas, cette soumission, je ne la leur donnerai pas. La vérité fera jour et c’est elle, elle seule, qui nous rendra libre.

Adrien de Riedmatten

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