Les Trolls du non à No Billag sont-ils tous salariés de la redevance ?

Mais qui sont donc ces êtres merveilleux qui luttent avec tant de dévouement pour le droit des peuples à continuer de payer des taxes ?

Il est un principe à la RTS, depuis quelques années, voulant qu’à chaque fois que le monde libre se trouve menacé par un péril fasciste quelconque, la « société civile » se dresse face à lui pour défendre et sauver rien moins que la « démocratie« . Ainsi, en 2016, face à la très liberticide initiative de « Mise en oeuvre« , ou, en 2017, lors de la non réélection du si wilhelmien Oskar Freysinger.

En fait de société civile, il s’avère bien vite que ces « sursauts citoyens« , surgis de nulle part, sont pilotés par quelques petites officines internationalistes, toutes disciples de Gene Sharp, grâce, toujours, à un gros apport de fonds étrangers en provenance, le plus souvent, des Etats-Unis.

Société civile

Le moins que l’on puisse dire est qu’aujourd’hui, la société civile, SSR & Cie se la prennent en pleine face et de manière plutôt rugueuse. A part quelques seniors de bonne volonté et une minorité ultra politisée, encartée principalement à gauche, il est pratiquement impossible de trouver une personnalité suffisamment entamée pour accepter de financer une 5e rediffusion de l’intégral des 31 saisons de Top Models et comparer cela à la résistance de la place Tian’anmen…

Opposition payante

Cependant, l’opposition à No Billag est très présente sur les réseaux sociaux, à grands renforts de publicités payantes, dont le nombre et la fréquence laisse supposer un budget plus que conséquent.

Le bafweb a mené sa petite enquête, les administrateurs de la page Facebook Non à No Billag refusent catégoriquement de répondre aux questions des journalistes, de décliner leur identité, voire censurent allègrement quiconque aurait le malheur de s’interroger publiquement sur leur mur.

non a no billag
Les témoignages sont légion, la censure de tout ce qui n’est pas strictement dans la ligne d’un enthousiasme obligatoire est la norme. De toute évidence, dits administrateurs ne sont pas rompus aux arcanes des libres échanges que permettent, de nos jours enfin, les réseaux sociaux. Premier indice.

Hommes de main

Deuxième indice, une mauvaise foi aux confins de l’indécence où toute objection dissidente se voit conspuée par ces héros de l’anonymat électronique au nom de valeurs inattendues sous ces latitudes  – patriotisme, nationalisme, défiance de l’étranger, solidarité, voire même charité chrétienne – dont le détournement fleure bon l’atelier stratégique du samedi matin à l’école de journalisme.

Troisième indice enfin, conséquence inévitable de l’endoctrinement sectaire de tout journaliste romand en exercice, cette incapacité essentielle de résister à une occasion de faire la morale. Avant la censure faute d’arguments solides, la page vous dépêchera une « personnalité » pour venir dûment vous chapitrer comme une maîtresse des novices et vous appliquer la juste correction de votre impénitence. Le dossier n’étant ni préparé ni maîtrisé – quatrième indice – l’invective fait vite place au prêchi-prêcha moralisant avant la stricte discipline de la censure et de la mise à l’index. Ca ne rigole pas dans le camp du bien.

Au chapitre desdites « personnalités« , à savoir les rares qui ont bien voulu décliner leur identité, principalement des employés de la SSR à la retraite – forcément – accessoirement des allogènes partiellement libérés de leurs obligations, faisant la pige de temps à autre pour leur ancien maître. Ainsi avons-nous eu droit, pour notre part, mauvais sujet que nous sommes, à l’ancien vice-président de la RSR Laurent Passer, depuis longtemps débarqué après ses problèmes de détournement de fonds de sa paroisse, le délicieux Yves Magat, charmant retraité des heures glorieuses de radio Sottens et le sémillant Sébastien Rey, qualifié par la RTS elle-même de « speakerine« , et qui profite du souvenir impérissable qu’il a laissé de son passage à la TV pour se présenter en intellectuel de la bande.

Tout ça pour dire, en peu de mots, que nous n’avons pas trouvé une seule âme, dans tout ce petit monde, qui n’ait été, à un moment ou l’autre de sa vie, liée par un intérêt strictement pécuniaire à l’industrie qu’il défend avec tant d’abnégation et d’énergie.

Ecran de fumée

L’avenir nous dira bientôt ce qui doit ressortir de tout cela, reste une nouvelle fois cette impression d’écran de fumée derrière lequel des intérêts, qui ne disent pas leur nom, tendent le miroir aux alouettes de la « société civile » avec cette seule assurance, cette unique promesse, qu’ils ne profiteront pas de la leçon et ne feront jamais rien pour changer.

Nous nous limiterons à espérer, sans trop y croire, que tous ces braves gens défendent cette opinion en dehors de leurs heures de bureau et, si possible, de leur plein gré.

Enfin, puisqu’il paraît que tout cela a trait au salut du seul vrai média démocratique du monde occidental, nous attendons avec appétit les noms, la liste et la provenance des fonds qui manquent aujourd’hui cruellement à la compréhension du débat.

Adrien de Riedmatten

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