|
22.06
Sacrifices humains: Qu'en est-il en Suisse?
--> Mr. Mamadou, entrailles de
chèvre et retour d'amour, les sponsors de la concurrence
"Le
phénomène n'est pas
connu en Suisse"; M. Guido Balmer, porte-parole de l'office
fédéral de
la police, répond aux questions du BAF suite à la
publication, par la
BBC, du rapport sur les enfants
africains victimes de sacrifices rituels.
RAS donc, pour la Suisse, où la composition de la
communauté africaine
semble toute différente qu'en Angleterre. On aimerait être
tout à fait
sûr que l'absence, jusqu'à présent, de ce genre
d'incidents sur notre
territoire ne soit pas l'excuse de nos autorités pour ne pas
s'enquérir
de la situation. God save Switzerland!
Entretien
avec M. Guido Balmer, porte-parole de l'office fédéral de
la police
Site
de l'office fédéral de la police |
21.06 Gay
Pride de Lucerne: Un bafeur nous envoie ses photos
article |
20.06 Gay
Pride de Lucerne:
Contre-manifestation des catholiques traditionalistes
--> de part et d'autres des barrières, deux
visions du monde
Les fidèles
d'Ecône se sont réunis à Lucerne à
l'occasion de la Gay
Pride pour manifester leur attachement aux principes de la morale
catholique, leur désapprobation de l'étalage publique et de la promotion des moeurs
homosexuelles,
et pour protester contre
la décision du diocèse de Bâle d'accueillir, dans l'église des Franciscains, une
manifestation dont le message est diamétralement
opposé à celui de l'Eglise catholique sur le
problème de l'homosexualité.
On pensera ce qu'on voudra, mais il est tout de même curieux de
constater
qu'il n'y a plus que ces catholiques-là pour défendre la
position du
pape et de l'Eglise dans les rues des capitales catholiques.
Entre 300 et 400 personnes se sont réunies le matin pour
assister à une messe. Les hommes, au nombre d'une centaine, se
sont ensuite rendus à Lucerne, en marge de la manifestation,
pour prier, alors que les femmes et les enfants se rendaient en
pèlerinage dans la campagne lucernoise.
Le but était de "manifester
notre défense de la morale par un témoignage public de
notre foi", peut-on lire sur le
site de la Fraternité sacerdotale saint Pie X (FSSPX). Cette
même foi considère ces manifestations de prières
non comme des actes de rejets et d'agressivité, mais comme une
"réparation" pour le tort causé à la morale.
La manifestation s'est déroulée sans incidents, à
la suisse, mis à part une dizaine de libertaires ayant
débarqué armés de... pistolets à eau. Les
organisateurs auraient même "salué" les
contre-manifestants, les traitant d'"asexuels" (cela dit, quand on voit
le nombre d'enfants côté catho, on aurait plutôt
tendance à les donner gagnant de ce point de vue-là...).
Ce n'est pas la première fois que la FSSPX manifeste sa foi, les
homosexuels semblent s'y être habitués, et une Gay Pride
ne serait pas complète s'ils venaient à manquer à
l'appel (la contre-manifestation était même
annoncée sur le
site de la Gay Pride 2005!). De nombreux témoignages tendent
à démontrer que le courage de ces quelques catholiques -
qu'on aime à dire extrêmes, sans doute pour se
protéger du message dont ils sont porteurs - sensibilise
grandement la population sur les défauts de considération
de la société face au douloureux problème de
l'homosexualité. La prière mène au dialogue et au
partage, des personnes se joignent à eux ou commencent à
discuter, c'est un des grands aspects positifs de ce genre d'action.
Les Photos
Témoignage d'un participant à
la contre-manifestation (1'37)
L'affaire |
17.06
Oskar Freysinger: "Les mesures les plus élémentaires de
prévention contre le Sida ne sont pas respectées".
Le texte de l'interpellation
-->
Aimez-vous la vie? La campagne antisida de l'OFS, qui semble avoir des
doutes sur la réponse...
Suite à l'article du BAF du 09.06
sur la brochure de l'Aide suisse contre le Sida (ASS) à
destination des jeunes homosexuels et faisant la promotion de pratiques
sexuelles non protégées, le Conseiller national Oskar
Freysinger s'insurge contre cette menace pour la santé des
jeunes homosexuels et demande des comptes.
Texte de l'interpellation déposée ce 17.06:
"Suite
à la parution d’une brochure de l’aide Suisse contre
le Sida destinée aux jeunes homosexuels et destinée
à être distribuée également dans les
écoles, l’interpellant s’inquiète de
certaines dérives la concernant.
En effet, en dehors
du prosélytisme très explicite (photos suggestives etc.)
qui y est pratiqué concernant l’homosexualité, il y
a surtout, à la page 13 de la brochure, une incitation à
pratiquer le sexe oral sans protection.
Or, l’office
fédéral de la santé finance l’ASS à
hauteur de 4 Millions (2/3 du budget de l’ASS) par année.
Comment se fait-il qu’il puisse cofinancer indirectement une
publication mettant en danger la vie des personnes par la propagation
de pratiques sexuelles dangereuses ?
L’interpellant
invite le CF de tout faire pour renforcer le droit de regard de
l’OFS sur les campagnes et les publications de l’ASS, afin
d’éviter ce genre de dérives dans le futur".
Gageons qu'après cela
nos petits copains de Pink Cross et de l'ASS n'oseront plus ouvrir la
bouche.
M. le Conseiller Freysinger a tenu à souligner le
sentiment d'inquiétude que provoque les lacunes de la
prévention de l'ASS jointe au consentement tacite de l'OFS: "Ce que je trouve particulièrement
douteux, c'est que l'Association suisse contre le Sida est
subventionnée par l'Office fédéral de la
Santé pour les 2/3 de son budget et que l'Office fédéral
de la Santé n'est pas intervenu pour corriger le tir... Il est
possible que je pousse plus avant, à travers une motion ou une initiative parlementaire, pour que l'on ait
un contrôle, de la part de l'Etat, beaucoup plus cohérent
et plus conséquent des agissements l'Association suisse contre le Sida. Parce
qu'actuellement, ça ne semble pas être le cas, il
semblerait que ces gens fassent un petit peu ce qu'ils veulent et que
l'OFS laisse faire".
Le Conseil fédéral devrait donner sa réponse cet
automne... par oral; Dieu nous protège!
Entretien avec le Conseiller national UDC
Oskar Freysinger (1'41)
Article du 09.06
Article du
13.06
Réponses
de l'OFSP, article du 14.06
|
17.06 Parlement,
coupes budgétaires: Le centre très satisfait
La session d'été au
Parlement aura été marquée par le vote favorable
au texte 04.080 sur l'allègement budgétaire.
Déception à gauche où l'on souhaite toujours plus
d'Etat, plus de taxes, ras-le-bol à droite où l'on veut
plus de coupes, satisfaction au centre où l'on souhaite
seulement continuer son petit commerce comme avant, tout en sacrifiant
à la mode des économies réclamées par le
peuple.
D'ici à 2007, l'aide au développement et aux pays de
l'Est va perdre 127 millions de francs, l'armée 165, les
universités 60, le Fonds national suisse 100, la recherche 20,
l'asile 80, les routes 100, l'entretien des routes 75, les CFF 25, le
trafic régional 20, l'agriculture 60, le personnel 50, la
réforme de l'administration 30, la protection de la population 5
etc... peut mieux faire.
Alors qu'il s'agit tout simplement de sortir la tête hors de
l'eau, la gauche nous promet déjà un effondrement du
marché du travail, un torrent de calamités, une
nuée de sauterelles et, accessoirement, une pluie de
météorites dévastatrice sur notre beau pays: "Un programme d’économies qui
aura pour conséquence une hausse pareille du chômage ne
peut pas être correct", assure le socialiste
Hans-Jürg Fehr. L'UDC Caspar Baader, quant à lui, "voulait aller plus loin que
l’objectif fixé par le gouvernement et regrette vivement
que l’on n’y soit pas parvenu". "La Suisse a trop longtemps vécu
au-dessus de ses moyens et il est temps d’en prendre conscience.
Il est urgent de faire enfin des corrections dans les dépenses
et de les adapter à la croissance économique",
conclut le conseiller UDC. Seul le centre PDC-Radical-Libéral
s'est déclaré satisfait; de l'art de s'assurer le beurre,
l'argent du beurre et le sourire de la crémière chez les
disciples de la demi-mesure.... Or, il est d'hors et déjà
évident que le programme d'allègement voté cette
session ne suffira pas à rétablir l'assiette. Il y a long
que le budget fédéral n'a plus de chiffres noirs en bas
de ces colonnes; il serait peut-être temps de s'en rendre compte.
Le problème du budget 2004 de l'armée a soulevé de
nombreuses discussions: Gauche et droite se sont trouvées. La
Gauche a tenu a rappeler que l'armée c'est plein de gens avec
des fusils qui tuent et que, franchement, ça c'est pas bien;
l'UDC a voulu protester contre l'engagement de l'armée suisse
à l'étranger. Résultat des courses, le coup de
sécateur se monte à 250 millions. Le montant de la coupe
est conséquent à l'affaire des deux avions de transport
qui avait mis la puce à l'oreille de nos Parlementaires sur le
bon discernement de la gestion de leur budget par nos militaires.
L'armée demande 409 millions pour le programme d'armement 2004 (dont 35 pour les
nouveaux casques de protection balistique) et 1,02 milliard pour 2005 (dont 38 millions de lasergame).
|
17.06 La
potion magique du bon Docteur Sobel
--> Le docteur Sobel, par la
petite porte de derrière
|
16.06 Motion Gutzwiller,
réaction de Mme Simoneschi : C'est monstrueux!
La Conseillère PDC
tessinoise Chiara
Simoneschi, qui a défendu l'avis de la minorité de la Commission
de la science, de l'éducation et de la culture (CSEC)
opposée à la motion Gutzwiller, se dit très
déçue et surtout inquiète des
dérives libérales des Parlementaires, "surtout chez la
nouvelle génération de femmes, parce que c'était
aussi une question qui touche les femmes".
Au-delà du simple
fait que le texte proposé est contraire à la
Constitution, "le diagnostic
préimplantatoire est une technique qui vise la sélection...
Ici on
sélectionne, et c'est le médecin qui sélectionne.
On nous dit que la sélection sert à prévenir des
maladies graves, mais qui dira quand une maladie est grave? Et demain,
que fera-t-on? On appliquera d'autres critères comme le sexe
etc... On ouvre une
porte très dangereuse où la science, les hommes, pensent pouvoir faire tout ce
qui est possible techniquement, et c'est ce sens d'omnipotence de l'être humain qui me fait un peu
peur". Le risque d'eugénisme est reél et la
tentation, tant au niveau de la prouesse technique que des
débouchés économiques, est plus que grande.
La majorité du Parlement n'a pas su saisir cette
éventualité d'une dérive plus que probable; la
Suisse au menu de demain: Eugénisme, sélection sexuelle,
bébé médicament, designed baby et clonage
thérapeutique en dessert
Entretien
avec Mme la Conseillère PDC Chiara Simoneschi (2'41)
Si vous avez
manqué le début
|
16.06 Motion Gutzwiller: C'est oui!
--> Encore une baffe pour
la vie en Suisse
Comme une lettre à la
poste, 92 oui contre 63
non et 7 abstentions. L'ensemble des parlementaires n'ont
évidemment
pas compris la nature de l'enjeu et se sont laissés bercer par
les
slogans prérédigés par les lobbyistes de
l'industrie biomédicale du
genre "Il ne s'agit pas de modifier
les lois de la nature mais seulement d'en atténuer les
duretés" (Savary, PS VD); le témoignage poignant
du Conseiller Recordon (Vert VD) se servant de son "handicap congénital lourd"
comme d'un argument
à rebours
pour convaincres ses collègues du bien-fondé de
l'eugénisme
pré-implantatoire; ou la trop fameuse "histoire du
petit Valentin",
dont on ne sait même pas si elle est vraie d'ailleurs,
réchauffée pour
l'occasion par Mme la Conseillère nationale socialiste
Roth-Bernasconi
(PSS GE). Parmi les figures imposées, les amateurs auront pu
reconnaître le classique "coup du tourisme
médical" qui avait si bien marché lors de la
campagne sur la solution des délais.
De leur côté, les opposants ont su relever le
débat, Mme Chiara
Simoneschi (PDC TI), notamment, a fait état de la tentation
réelle
d'eugénisme inhérente à ce type de mesure et des
dangers d'une dérive,
telle qu'elle a pu être observée en Belgique, en direction
du "designed
baby". La conseillère tessinoise a souligné la
disparition totale de
toute protection de l'embryon dans notre pays et ce fait évident
que
personne ne peut invoquer le droit à "un enfant sain", encore
moins à
un enfant "sur mesure".
Des arguments basés sur la raison, le respect du citoyen, et non
indexés sur les fluctuations boursières des industries
pharmaceutiques
dont ils sont actionnaires, c'en était trop pour nos
parlementaires
radicaux, libéraux et socialistes.
Petit détail, le vote
était effectué en présence de
l'ambassadeur et d'une représentante du gouvernement mongol.
Pour une
motion qui veut permettre de "sélectionner" les
handicapés, on ne pouvait pas trouver mieux.
Si vous avez
manqué le début |
16.06 PACS: Benoît XVI dit sa façon
de penser à la Suisse
"A l'instar de la plupart des pays de
l'Europe occidentale, la société suisse a connu une
évolution considérable des moeurs et, sous la pression
conjuguée des progrès techniques et de la volonté
d'une partie de l'opinion publique, des lois nouvelles ont
été proposées dans plusieurs domaines touchant au
respect de la vie et à la famille", a souligné le
pape.
"Cela concerne les questions
délicates de la transmission de la vie, de la maladie et de la
fin de la vie, mais aussi la place de la famille et le respect du
mariage", a-t-il précisé, se réferrant aux
dernières votations légalisant la pratique de
l'avortement, la manipulation des embryons humains et à la
politique libérale de certains cantons en matière
d'euthanasie directe.
AFP
Le
message du pape |
14.06 Brochure de
l'ASS: L'OFSP répond
si vous avez
manqué le début
Après de laborieuses démarches, un porte-parole l'Office
fédéral de la
santé publique (OFSP), Mme Sandra Meier, a finalement
daigné
répondre (en allemand... d'où
traduction) à quatre de nos questions.
Avant toute chose, l'OFSP se défend d'avoir subventionné,
voire même
participé à l'élaboration de la brochure en
question. Les fonds
fédéraux n'ont pas servi à la publication de
l'opuscule, nous assure Mme Meier. On répondra
tout de même a cela que les subventions de l'OFSP à
destination de
l'Aide suisse contre le Sida (ASS) sont suffisamment nombreuses et
conséquentes pour qu'elle ait pu s'en passer cette
fois-là précisément,
d'ailleurs pas par hasard; il ne faut pas nous prendre pour des buses
non plus. Mme Meier précise que l'OFSP considère cette
brochure, de
"facture professionnelle", comme propre à s'adresser à un
public
adolescent, quoique tout à fait inappropriée à la
diffusion en milieu
scolaire; faudrait savoir...
1. BAF: N'y a-t-il pas paradoxe
entre la page 13 de la brochure qui
appelle à pratiquer le sexe oral sans protection et le message
de la dernière campagne anti-sida de l'OFSP qui dit: "Eviter le
contact de la bouche avec du
sperme ou du sang"?
OFSP: Non nous ne voyons pas de contradiction
entre le
passage que vous mentionnez et le message de notre campagne. Notre
campagne est destinée à tous, la brochure, en revanche,
s'adresse à de
jeunes hommes. Appeler à mettre un préservatif pour la
sodomie et pas
pour la fellation, le fait que l'argument soit abordé et
thematisé ne signifie pas pour autant qu'il y ait contradiction.
Nous pensons que Mme Meier tente de noyer le poisson en feignant de
croire que la question porte sur les deux paragraphes de la page 13 et
non entre cette dite page 13 (surtout le
second
paragraphe) et le
message de la campagne Love Life.
2. BAF: L'OFSP a-t-il raison de couvrir l'Aide
suisse contre le
Sida de son renom via des campagnes communes.
OFSP: L'Aide suisse contre le Sida est une
organisation
indépendante avec un budget de 4 millions (chf) de subventions
annuelles de la part de l'OFSP et 2 millions de fonds propres. L'Aide
suisse contre le Sida est, par conséquent, libre d'utiliser ses
fonds propres à sa convenance.
Ben voyons, et c'est d'autant plus facile quand les 2/3 du budget sont
assurés par l'Etat.
3. BAF: Ne doit-on pas demander une correction de
la part de l'Aide
suisse contre le Sida?
OFSP: Voir question 1 (sic...)
4. BAF: Est-il judicieux de continuer à
subventionner les
associations qui diffusent des messages d'aussi piètre
qualité pédagogique, voire carrément dangereux?
OFSP: Nous ne voyons pas de raison pour modifier
notre stratégie
à cet égard. Nous vous recommandons une visite sur
notre site www.bag.admin.ch
ou un entretien personnel avec l'Aide suisse contre le Sida
(ENORME!
Mme Meier sait pertinemment que, si nous faisons appel à elle,
c'est parce que l'ASS a refusé l'interview, ndlr) dans lequel
ils pourront vous faire part de leurs nombreuses activités de
prévention (on a vu, ndlr), D'ailleurs, l'ASS est partie
prenante dans le programme national VIH/Sida 2004-2008 (qui, cela dit entre nous, aurait
meilleur temps de s'appeler programme national contre le Sida, histoire
d'être vraiment sûr... ndlr).
De toute évidence, l'OFSP se moque éperdument du monde,
le Sida business est présenté comme une petite industrie
qui tourne ron-ron, sans aucune nécessité de remise en
question. Le tout fleure bon l'obstruction mentale psycho-rigide si
bien pratiquée sur la rive est de la Sarine.
Or, il s'agit clairement de mettre le doigt sur une faute grave de
communication, commise par une association laissée totalement la
bride sur le cou et subventionnée à grands de millions;
faute qui pourrait provoquer des dégâts incalculables dans
la jeune population homosexuelle. Si les responsables de l'OFSP
pratiquaient une autre philosophie que cette mentalité sectaire
que nous avons pu observer à travers les réponses qu'ils
nous ont données, ils reconnaîtraient volontiers un tort,
qui n'est d'ailleurs pas de leur fait, et exerceraient sur-le-champ un
contrôle qui est de leur devoir.
La logique de la prévention contre le Sida est en crise en
Suisse. Il y va de la vie de milliers de jeunes. |
14.06
Eugénisme d'Etat: J-2
--> S'il devait
naître aujourd'hui, le conseiller Gutzwiller passerait-il la
sélection?
Motion
Gutzwiller: Diagnostic préimplantatoire, le Parlement se prononce dans deux jours.
Premier
dérapage de la Commission nationale d'éthique.
Les disciples d'Interpharma (grand
syndicat helvétique pharmaco-financier) mettent un point d'orgue
à leur grand-oeuvre
de l'an dernier, la manipulation de l'embryon humain (souvenez-vous,
fin novembre 2004, la loi relative à la recherche sur les
cellules souches, LRCS); la couleuvre, bouchée par
bouchée.
Le conseiller national radical zurichois, Félix Gutzwiller, fervent partisan d'une
éthique libérale et rémunératrice en
matière de progrès de la 'Biomédecine', met en
place les
derniers éléments de ce qui sera bientôt une des
politiques les plus libérées au monde vis-à-vis de
la manipulation du vivant, et du vivant humain; donc, en bon
français et pour ceux qui
savent lire entre les oreilles, de l'homme!
La technique est toujours la même, on ne change pas une formule
qui marche (texte de la motion ici):
1. Manichéisme:
représenter un bien exclusif et taire systématiquement
les conséquences désastreuses des embardées de
notre politique libérale: "L'histoire
du petit Valentin, venu au monde en mars 2001 après une
sélection génétique consécutive à un
diagnostic préimplantatoire, a contribué pour beaucoup
à la notoriété de cette méthode. Avant
qu'elle ne soit appliquée, la mère de l'enfant avait eu
trois enfants mort-nés, tous atteints d'une maladie
héréditaire grave et rare"; on dirait du Andersen.
L'histoire ne dit pas, cependant, combien de petits frères et de
petites soeurs du petit Valentin ont été
"sélectionnés" et rangés dans la colonne 'pertes
et profits'. Si cette méthode peut, par voie de
conséquence, donner le jour à des éléments
sains, elle revient tout de même essentiellement à
pratiquer une sélection aléatoire sur des critères
arbitraires et incomplets, basés principalement sur des notions
de "qualité" - pour ne pas parler autrement - de la race. Exit
les faibles, les pauvres, les malades et les handicapés...
nostalgie?
Soyez un vrai humaniste, plantez-vous un jour devant un
handicapé et dites-lui ceci: "Tu
vois, si tu étais né 15 ans plus tard, la
société avec toutes ses institutions aurait
conjugué ses efforts et toutes ses énergies pour te
filtrer". Nier toute une dimension de la nature humaine, la
faiblesse, sa profondeur, sa 'force', sa valeur spirituelle et
métaphysique, et limiter la réussite
génétique au dolichocéphale blond champion du
monde de tennis ATP, est une conception réductrice et raciste de
l'humanité.
2. Corriger une injustice: "Le diagnostic préimplantatoire
représente donc un potentiel non négligeable pour la
médecine de demain. Malheureusement, les couples de notre pays
ne peuvent pas en profiter". De l'art de vendre de nouvelles
libertés dont vous ne pourrez bientôt plus vous passer. "La situation actuelle reste inacceptable
pour la femme, qui doit prendre à un stade plus avancé de
sa grossesse une décision qu'elle aurait pu prendre bien avant...
atteinte grave
à la liberté de choix de la femme", ou comment
retourner à son avantage les conséquences
désastreuses d'une politique délibérément
anti-nataliste, basée sur une pratique étendue de
l'avortement, présenté, aujourd'hui encore, dans les
centres de planning et dans les écoles, comme l'incontournable
panacée libératrice. Reconnaissance involontaire aussi,
dans cette dernière citation, des potentialités
eugénistes de l'avortement. Le diagnostic
préimplantatoire ne serait en fin de compte qu'un avortement
anticipé (v. la comparaison diagnostic
prénatal-préimplantatoire), à la solde des
grandes compagnies d'assurance, fatiguées de payer pour soigner
les 'ratés'.
3. Corriger les incohérences:
Ce genre d'arguments est souvent mis en fin de plaidoirie car
considéré comme parmi les meilleurs: Harmoniser le droit! En voilà
une raison qu'elle est bonne. On travaille dix ans à semer des
chevaux de Troie à travers toutes les brèches; lors des débats télévisés, on jure ses grands dieux qu'il n'y a pas, dans les textes,
une once de graisse superflue, que tout est nécessaire,
indispensable, et, le lendemain du vote, on annonce déjà
que ledit scrutin n'était "qu'une étape", et qu'il y aura
quelques virgules à corriger bientôt... politique du
saucisson. "La récente
votation sur le régime dit du délai a sans aucun doute
fait revenir cette question sur le devant de l'actualité. Une
grossesse peut aujourd'hui être interrompue sur la base d'un
diagnostic prénatal. Par contre, le diagnostic
préimplantatoire est interdit par la loi même qui autorise
l'implantation d'un embryon, et donc le développement d'une
grossesse. On comprend mal que la loi
autorise les analyses génétiques sur le foetus mais les
interdise à un stade de développement antérieur
(embryon)... Signalons
encore que l'actuel projet de loi sur la recherche sur les cellules
souches embryonnaires offre, juridiquement, l'occasion de lever
l'interdiction du diagnostic préimplantatoire. Ce projet, qui permet de prélever
des cellules sur un embryon, est en contradiction avec la disposition
légale interdisant le diagnostic préimplantatoire. La
logique juridique voudrait que cette disposition soit abrogée".
Les opposants ont pu s'époumoner sur ces questions
précisément lors des campagnes, ils auront tort,
quoiqu'il arrive, tort de ne pas avoir eu raison au bon moment. Le
droit, c'est le novlang (v. George Orwell, 1984) de nos démocraties
modernes.
4. Donner des garanties fallacieuses:
Caresser le peuple dans le sens du poil, payer des speakerines
décolorées pour sourire d'un air dédaigneux aux
inquiétudes "très largement exagérées" des
opposants et autres moralistes fanatisés; en un mot, endormir la
confiance, anesthésie totale. "Quant
aux craintes d'eugénisme
et de sélection des sexes, elles n'ont pas lieu d'être
puisque les articles 119 Cst. et 5, alinéa 2, LPMA posent d'ores
et déjà des limites strictes. En outre, seules les
maladies héréditaires graves pourront faire l'objet
d'analyses. Enfin, ainsi que le précise l'article 17,
alinéa 1, LPMA, le nombre d'embryons fécondés ne
peut être supérieur à trois. Pour lever
l'interdiction du diagnostic préimplantatoire, il suffirait donc
de biffer l'article 5,
alinéa 3 de la LPMA". L'article
119 de la Constitution est un article bateau qui prévient
essentiellement les manipulations génétiques, l'art. 5 al. 2 de la Loi sur la procréation
médicalement assistée (LPMA) autorise la
sélection sexuelle ou la modification génétique "lorsque le risque de transmission
d’une maladie grave et incurable aux descendants ne peut
être écarté d’une autre manière";
on voit d'ici la liberté de champ qui est offerte sur une simple
'présomption' de risque. Nous sommes ici dans le domaine du
droit, quel tribunal pourrait trancher de l'opportunité ou non
d'une intervention sur le code génétique? Quant à l'art. 17 de la LPMA, il est
"débugé", si nous osons dire, par l'art.
2 b de la loi relative à la recherche sur les cellules souches
embryonnaires (LRCS), qui dit ceci: "Embryon surnuméraire: tout embryon
issu d’une fécondation in vitro qui ne peut pas être utilisé pour
induire une grossesse et qui
n’a par conséquent aucune chance de survie",
il revient donc au corps médical d'être seul juge en
matière de sélection et de mesure des chances de survie
et, donc, par conséquent, de la production du nombre d'embryons
nécessaire à une procréation médicalement
assistée. Ce soupçon est d'ailleurs confirmé par l'art.1 de l'ordonnance de ladite loi (ORCS)
(à noter que l'al. 3 de ce fameux art.17 de la LPMA: "La conservation d’embryons est
interdite", est aussi contourné par les art. 11-12 de
l'ORCS: "Section 4: Autorisation de
conserver des embryons surnuméraires", etc. et ainsi de
suite...). Quant à cet art.
5 al. 3 de la LPMA, qu'il suffirait de 'biffer', il avait justement
été concédé, à cet endroit
précisément, en guise de garanties contre
l'éventualité, effrayante à l'époque, des
contrôles génétiques!
Les bases étant posée, il y a une autre technique, propre
à la Suisse, dont il convient de parler ici: Le lobbying d'Etat. L'exemple le
plus connu sont les "consignes de vote" figurant au dos des brochures
d'explication des objets soumis à votations et qui, par principe
et vu du fait qu'elles sont financées par les impôts de
tous, se devraient d'être neutres, ou encore le soutien plus ou
moins direct à l'Association suisse pour le droit à
l'avortement et à la contraception (ASDAC), lors de la campagne
sur la solution des délais, via la Commission
fédérale sur les questions féminines, qui a
permis à Mme Elisabeth Jobin de sillonner le pays aux frais de
la princesse pour s'en aller répandre la bonne parole.
Pour le cas de la motion Gutzwiller, nos autorités en rajoutent
une couche par le biais de la toute neuve (2000) Commission nationale
d'éthique pour la médecine humaine (CNE). Pour vous
donner une idée de la composition de cette commission, de
laquelle la nomination des membres échappe totalement au vote
populaire, rappelons que les opposants à la LRCS avait
demandé de pouvoir y occuper au moins 1 siège (sur 25
max.) et que cela leur avait été refusé par M.
Couchepin en personne.
L'ordonnance
relative à la CNE stipule sa fonction de prendre "position d’un point de vue
éthique sur les questions sociales, scientifiques et juridiques"
et son devoir d'"informer le public
sur des questions importantes et encourager le dialogue public sur des
questions éthiques... (de) signaler les lacunes et les
problèmes d’exécution des législations
fédérale et cantonale... (et de) conseiller, à la demande, le
Parlement, le Conseil fédéral et les cantons".
Or, ce qui n'est en principe qu'un outil de consultation
scientifico-social, avec quelques rares attribution de conseil,
à la demande expresse des autorités concernées,
peut très bien se transformer en outil de pression lobbyiste. La
blouse blanche impressionne tout le monde, Parlementaires y compris.
Ladite commission s'est fendue donc, de sa propre initiative, d'une lettre ouverte aux membres de la Commission
de la science, de l'éducation et de la culture (CSEC),
datée du 9 juin, et rédigée sur le mode de "il vaut mieux légiférer
qu'interdire", qui n'est en fait qu'un copier-coller subtil des
arguments de Gutzwiller. Si la CNE s'autorise se genre de
liberté, c'est qu'elle sait parfaitement que la question de
l'eugénisme latent de cette nouvelle mesure est très
présente à l'esprit des parlementaires conservateurs et
écologistes, la motion n'a d'ailleurs passé la rampe
auprès de la CSEC qu'à 13 voix contre 11 (1 UDF, 3 PDC, 2
UDC, 2 Verts, 3 PS) et 1 abstention.
Sur les 21 membres actuels, 17 au moins ont des salaires attribués par
l'Etat, qui comme professeur d'université, qui comme directeur
de HES, qui comme chef de service dans un grand hôpital... Bref,
la vérité est ailleurs!
Pour ceux qui aiment la science-fiction qui fait peur, la Babel
génétique vous en prépare de bonnes, du genre de
la loi sur
l’analyse génétique humaine (LAGH). Un jour, le
citoyen suisse sera 'légitimement' écarté d'un
emploi en raison de sa probabilité calculée de
développer telle ou telle maladie héréditaire, ses
primes d'assurance seront calculées sur cette même base,
et les compagnies d'assurance pourront se retourner contre une
mère qui aurait refuser d'avorter son enfant handicapé (1)... What a brave new world!
(1) Bien évidemment, l'art 1
de la LAGH nous garantit de ces horreurs, le BAF exagère et
frise la mauvaise foi... une fois le texte voté il suffira de
'biffer' ce qui gêne, voilà tout! |
14.06 Il faut Pacser
Médor!
|
13.06 La Brochure d'information sur
l'homosexualité à destination des adolescents
publiée par l'Aide suisse contre le Sida n'est plus disponible
sur internet
Suite à l'article du Bureau audiovisuel francophone
sur cette brochure de 28 pages qui avait défrayé la
chronique ces deux dernières semaines, ladite brochure a
subitement disparu du net. Elle était autrefois disponible via
le lien: http://www.aids.ch/shop/produkte/infomaterial/pdf/Ca_va_de_soi.pdf.
On avait déjà pu apprécier le goût
particulier de l'Aide suisse contre le Sida pour la censure...
Qu'importe, les lecteurs du BAF continueront d'y avoir accès ici. Le Baf continue de
reprocher à cet opuscule d'inviter ses jeunes lecteurs à
s'investir dans des pratiques sexuelles à hauts risques sans
aucune protection, nonobstant la dernière campagne de
prévention officielle.
La rédaction du Bureau audiovisuel francophone est toujours en
attente des réponses de l'Office fédéral de la
Santé (OFS) quant à ses nombreuses interrogations. |
10.06 Célébration
oecuménique à la Gay Pride de Lucerne: La réponse
du Nonce, laconisme et vieilles dentelles...
--> Mgr Canalini ne manque pas
d'humour
Exclusif! Un lecteur nous a fait
parvenir la réponse
que le Nonce apostolique de Berne, Mgr Francesco Canalini, a faite
à
des catholiques perplexes quant à l'opportunité d'un
service religieux
dans une église catholique un jour de Gay Pride: "J'ai bien reçu votre
lettre du 2 mars 2005 et ai pris connaissance de son contenu. Je
comprends votre souci et prend bonne note de votre bienveillance pour
l'Eglise catholique. En vous souhaitant un bon Carême et, avec un
peu
d'avance, une joyeuse fête de Pâques, je vous prie
d'agréer etc.".
My(s)thique!
L'original |
10.06 Suisse-Russie: Adamov,
libéré sous clé
Le Tribunal fédéral a reconnu illégalité de
l'arrestation de l'ex-ministre russe de l'Energie atomique, Evgueni
Adamov, et a décidé sa remise en liberté, a
annoncé jeudi dernier à RIA Novosti Stefan Wehrenberg,
avocat d'Evgueni Adamov. La cour de Bellinzone a reconnu que
l'arrestation d'Evgueni Adamov violait les normes du droit
international et a décidé non seulement de le
libérer, mais aussi de réparer le préjudice subi.
Evgueni Adamov s'est présenté de son plein gré
devant les enquêteurs suisses pour faire les dépositions
sur l'affaire de sa fille Irina Adamova contre qui une enquête
sur le blanchiment d'argent a été engagée en
Suisse.
Cependant, Evgueni Adamov restera en garde à vue, l'Office
fédéral de
la justice ayant déjà demandé à la Cour
fédérale pénale de retarder sa
libération. En effet, et malgré la décision du
Tribunal de Bellintone,
Evgueni Adamov a de nouveauété arrêté, mais
sur requête d'extradition russe cette fois-ci.
A son tour, le tribunal de Moscou a reconnu jeudi légal le
mandat d'arrêt contre Evgueni Adamov délivré par le
tribunal Basmanny de Moscou. Le Parquet général de la
Fédération de Russie a engagé une action en
justice contre Evgueni Adamov pour escroquerie et abus de pouvoirs.
RIA Novosti |
09.06 Gay Pride, célébration
oecuménique: Le diocèse de Bâle s'explique
--> L'église des
Franciscains à Lucerne où aura lieu la
célébration oecuménique le 18 juin prochain
Le père Bernard Trauffer,
vicaire général du diocèse de Bâle
répond aux interrogations posées par l'interview de M. Moël Volken.
Le diocèse de Bâle se défend d'être à
l'origine de cette célébration:
"la paroisse met à disposition son Eglise pour un culte
oecuménique", a
rappelé le père Tauffer.
L'Eglise ne voit, à priori, pas les homosexuels comme des
"pécheurs" et
cette célébration n'est pas l'occasion pour elle de se
prononcer pour
ou contre l'homosexualité, il s'agit uniquement "d'un
moment de réflexion pour ces chrétiens ou d'autres
personnes qui
veulent se regrouper autour de la parole de Dieu à un moment de
cette
journée, une journée où ils se réunissent
pour d'autres motifs également". "On
ne prend pas position vis-à-vis de la Gay Pride, ce n'est pas
notre
affaire, c'est l'affaire de la ville... Je n'ai pas à commenter
ça, ce
n'est pas mon problème, c'est le problème de la
société". Pour
l'ecclésiastique, une Gay Pride n'a, en fin de compte, pas plus
de
signification qu'une manifestation sportive ou folklorique.
On peine tout de même à obtenir une réponse claire
à la question de
savoir s'il est vraiment opportun de récupérer sans
discernement un
mouvement, la Gay Pride, dont le message premier est
diamétralement
opposé à celui de la doctrine de l'Eglise. Le père
Bernard Trauffer
prèfère l'esprit d'ouverture chrétien joint
à une tolérance de bon
aloi et se dit plus volontiers inquiet par ces mouvements de
catholiques du crû qui, semble-t-il, ont appelé
dernièrement à prier le
rosaire au moment de ladite célébration. Le père
Trauffer garde
également très présente à l'esprit la
crainte d'un retour à un système
répressif totalitaire, comme "il
y a 60 ans" où "Juifs
ou homosexuels ou autres" devaient signifier
extérieurement leur appartenance à l'une ou l'autre de
ces catégories.
Entretien avec le père Bernard Trauffer,
vicaire
général du diocèse de Bâle (8'59)
|
09.06
Homosexualité:
L'Aide suisse contre le
Sida confond prévention et propagande et... refuse les
interviews!
Appel au
sexe non protégé et au silence des journalistes.
Attention,
article à contenu explicite. Mineurs et sensibles s'abstenir!
Dans un souci des plus louables de
venir en aide aux jeunes
homosexuels, l'Aide suisse contre le Sida s'est fendue d'une brochure
qui
ressemble plus à un manifeste anti-social qu'à un simple
fascicule d'information; où comment monter les homos contre le
monde entier avec les deniers publics.
Le lièvre a été levé par le quotidien Le
Matin au moment où le département de l'instruction
bernoise avait déjà donné les adresses des
établissements scolaires pour la diffusion de la plaquette.
Quelques semaines après le
scandale du Massachusset,
l'Aide suisse contre le Sida publie un
ouvrage déprimant, contestataire et ouvertement pornographique:
Après la définition l'homosexualité, la
justification: On entretient
un halo de mystère, mais ce qui est certain c'est que, 1. On y
peut rien; 2. On a pas le choix: "On ne devient pas homosexuel
parce qu’on s’y est laissé entraîner; on ne
décide pas soi-même si l’on est attiré par un
sexe ou par l’autre". Exit les notions
réactionnaires
fascisantes de "vice" (force de l'habitude) et de volonté.
L'étau se
resserre: "Peut-être que tu ne
sais pas encore si tu te sens
davantage attiré par les femmes ou par les hommes.
Peut-être le sais-tu déjà, mais as-tu encore de la
peine à l’accepter complètement", le pire,
le seul
mal en fait serait de finir refoulé. La réponse est
simple: "Comment le savoir? Tu
n’es pas sûr d’être gai, tu penses que tu ne
l’est peut-être pas? Commence
par te demander pourquoi tu
te poses la question. Peut-être y a-t-il dans ta vie un
garçon ou un jeune homme qui ne te laisse pas indifférent
… quelqu’un que tu aimerais peut-être toucher. Y
a-t-il des mecs qui te font vibrer et que tu rêves d’avoir
un jour tout près de toi?", le moindre penchant, la
moindre attirance, l'amitié, l'admiration, ne peuvent être
interprétés que dans le sens de l'homosexualité.
C'est à ce point, précisément, que nous
reconnaissons dans cette brochure un esprit de propagande, et de
propagande coercitive: l'incapacité de relativiser le domaine du
sentiment, la volonté ferme de ne pas cultiver le libre
arbitre. Les auteurs se font même menaçants:"Il vaut la peine de s’engager sur ce
chemin, car les gais et les lesbiennes qui ne vivent pas leur
coming-out ont peu d’espoir de mener une existence
véritablement épanouie", si tu ne t'acceptes pas
tel que tu (dois être) es, si tu opprimes l'homo qui est en toi,
tu seras maudit par le destin! Partant de là, un esprit fragile,
en recherche, un enfant ayant manqué de la présence de
son
père, le tout à un âge où les hormones sont
dans le rouge et où les filles sont
pénibles, moches et pleines de boutons, un adolescent
plongé dans ce type de lecture a toutes les chances d'en sortir
homosexuel. Et c'est à se demander si ce n'est pas
précisément le but recherché.
Au chapitre de la justification, la brochure se cogne encore à
la
morale. La base argumentative? le négationnisme: "Ni sale, ni contre nature, ni immoral",
peut-on lire en titre d'une photographie suggérant, dans
l'esthétisme, une fellation. "Les
activités sexuelles entre deux hommes ne sont ni contre nature,
ni sales, ni immorales. Elles ne constituent pas un péché
et ne violent pas les lois divines". La plus
élémentaire logique voudraient que ces défenseurs
de la "fierté d'être gay" se moquent comme d'une guigne de
ce genre de considérations. Pas du tout, l'incursion est totale
dans la négation même du principe: "Le Nouveau Testament, texte de
référence des chrétiens, ne condamne pas les
couples gais ou lesbiens", ici léger flottement, on a
quand même l'impression d'en avoir sorti une grosse, la
correction ne tarde pas: "La Bible
n’a pas à être perçue comme un catalogue de
règles et de lois contraignantes.Quiconque tente de
l’interpréter dans ce sens ne réussira guère
qu’à établir une liste de règles
contradictoires, désordonnées et contraires à la
philosophie chrétienne. Si l’on considère
l’état des connaissances actuelles sur
l’homosexualité et sur la Bible, il est impossible de
rejeter l’homosexualité en s’appuyant sur les textes
bibliques". Faites un tour sur Google, la Bible regorge de
citations très claires et aucun Testament ne reconnaît
d'autre couple que celui fondé sur la fécondité
conjugale, de même que la condamnation des impuretés,
quelles soient hétéros, homos ou que sais-je encore, est
fréquente et on ne peut plus claire. L'idée est de semer
le doute, de cultiver un relativisme trompeur: "L’Eglise catholique romaine condamne
l’homosexualité, ce qui n’empêche pas certains
de ses membres d’afficher un avis nettement plus nuancé",
sous-entendu, il n'y a pas de vérité, il n'y a que des
avis.
Ce genre d'éclipse mentale se retrouvent dans les justifications
d'ordre naturel: "L’homosexualité
existe aussi bien chez les humains que chez les animaux. Autrement dit,
elle est issue de la nature et ne peut donc pas être
qualifiée de contre nature", autrement dit aussi, il n'y
a aucune différence entre l'homme et les animaux. Etc.: "Pour vivre notre homosexualité
sainement, nous n’avons besoin ni de chiffres scientifiques ni de
savoir qu’il existe aussi des moutons ou des phoques gais";
on ne fait pas mieux comme modèles pour la jeunesse...
La question qui nous pose le plus de problème est très
clairement l'image de la sexualité rendue par cette publication.
Tout d'abord l'aspect clairement pornographique: un vocabulaire qui se
veut jeune et qui n'est que vulgaire, près d'une quinzaine de
photos de nus, dont neuf à caractère explicite, deux de
fellation et une de sodomie suggérées. La brochure
d'information sombre dans le catalogue érotique; quand on sait
la force des images, on se demande vraiment si le but de l'entreprise
est de permettre au lecteur d'acroître sa liberté propre
en vue d'un choix assumé ou seulement de le choquer, de
l'intriguer, de lui donner l'idée, l'envie, de le
séduire. Pédagogie promotionnelle!
La description de la "scène homosexuelle" est d'une tristesse...
on s'adresse à de jeunes personalités se questionnant sur
la façon d'aimer, on leur vend la détresse et la
misère du sexe à la sauvette, de la consommation, froide,
directe, parfois violente: "Les
toilettes publiques, connues sous le nom de «tasses», sont
exclusivement vouées aux ébats rapides et anonymes...
Certaines boîtes et certains bars gais disposent d’un
darkroom. Dark signifie obscur, et ces endroits le sont presque
totalement. Ceux qui s’y engouffrent sont à la recherche
d’aventures sexuelles, et ils sont au bon endroit... Toute ville
dispose de parcs publics fréquentés par des hommes
à la recherche d’aventures sexuelles avec d’autres hommes. Ceux qui ont
«l’instinct du chasseur » apprécient, mais ces
pratiques comportent un certain nombre de risques.
L’obscurité t’empêche de savoir à qui
tu as affaire". Ne deviens pas gay, tu finiras triste...
Mais la où le bât blesse le plus reste le domaine de la
prévention, les lacunes de ladite brochure sont si nombreuses et
si graves qu'elle pourrait en devenir franchement dangereuse pour le
lecteur. La théorie est pourtant posée correctement: "Le virus VIH est transmis par les fluides
corporels, en particulier le sperme, les sécrétions
vaginales et le sang. Il peut être transmis chaque fois que ces
liquides entrent en contact avec les muqueuses d’autres personnes. Le virus pénètre
alors dans le système sanguin et commence à se
multiplier. Autrement dit, le virus VIH peut être transmis lors
des rapports sexuels non protégés (anaux ou vaginaux) et
lors des rapports oraux (sucer), pour autant que du sperme soit
répandu dans la bouche". Deux lignes plus loin, sous le
chapitre "Safer sex" on lit
ceci, en gras: "Utilise
un préservatif chaque fois que tu baises (rapport anal) avec un
lubrifiant soluble à l’eau ou à base de silicone en
quantité suffisante.
Lorsque tu suces ton
partenaire, ne le laisse jamais jouir dans ta
bouche (ou toi dans la sienne), et n’avale jamais de sperme. Si
dans le feu de l’action, cela devait tout de même arriver,
crache immédiatement
et rince-toi la bouche à l’eau tiède (et
évite de te brosser les dents juste après)", donc
pas de préservatif pour le sexe oral, alors qu'il est même
précisé une ligne plus bas que le pénis
sécrète un liquide avant l'orgasme et que ce liquide
peut-être porteur du VIH. Inacceptable!
Au moment même où la même Aide suisse contre le Sida
lance, avec le même argent public, une campagne basée sur
ce point précis: "Eviter le contact de la bouche avec du
sperme ou du sang"! Au moment même où Kofi
Annan rappelle les chiffres 2004
d'ONUSIDA, laquelle organisation, d'ailleurs, fustige la
prévention lacunaire, donc criminelle, à destination des
homosexuels dans certains pays industrialisés.
Pire, le sexe protégé est présenté comme
n'étant nécessaire que les trois premiers mois, le temps
d'un dépistage (très court, la Food and Drug
Administration préconise 4 à 6 mois), et hop,
emballé c'est pesé: "Si
vous êtes tous les deux
séronégatifs, vous pourrez alors renoncer aux
préservatifs dans vos ébats. Mais vous ne pourrez le
faire que si la confiance est totale...". Bonjour la
sécurité, on s'adresse à des ados. Terrifiant!
Plus terrifiant encore le comportement des responsables de l'Aide
suisse contre le Sida qui ont refusé de répondre à
cette question très précisément de la
cohérence de leur politique préventive. Thomas Lyssy,
porte-parole, lequel reconnaît volontiers que la brochure ne doit
pas être distribuée sans un conseil
spécialisé, quelle est destinée à un public
d'au moins 16 ans et surtout qu'elle n'aurait pas dû être
utilisée pour des plus jeunes, nous a gentiment proposé
de faire notre interview avec un spécialiste, lequel,
après nous avoir rappelé, nous a gentiment proposé
d'aller nous faire voir... chez les Grecs en l'occurrence, c'est bien
le cas de le dire!
28 pages de déprime, de tristesse, de pornographie, de
théologie de sous-bois, de malhonnêteté
intellectuelle crasse et de prévention VIH mensongère et
dangereuse pour la santé; tout ce que la Suisse a à
offrir aux jeunes en recherche, en détresse. Le lobby fait
certainement son beurre, mais il serait intéressant de pouvoir
mesurer les retombées de cette brochure sur les nouveaux cas
d'infection dans notre pays, les suicides! Et ce n'est sûrement
pas en refusant de répondre à la presse qu'on fera
avancer le débat.
La publication a été retirée de la diffusion
scolaire, le département d'instruction publique ayant reconnu
qu'elle "blesse le droit des enfants
et le respect de leur intimité (...) et enfreint le droit des parents à
participer à l'éducation sexuelle des enfants au sein de
l'école publique", mais reste
toujours disponibles dans les antennes locales de l'Aide suisse contre
le Sida, sans garanties de contrôle, de conseil, voire de soutien
des adolescents concernés au moment de la lecture...
"Ca va de
soi", la brochure de l'Aide suisse contre le
Sida (ATTENTION, contenu explicite)
Non-Entretien avec M. Thomas Lyssy, 'porte-parole'
de l'Aide suisse contre le Sida |
09.06 Pascal
Couchepin présente ses compléments
|
07.06 Genève: Le chef de
la Police genevoise performe à 0,8 pour mille
Le chef de service des agents
de ville de Genève s'est
fait pincer vendredi dernier avec plus que nécessaire dans les
veines. Le fonctionnaire,
responsable de l'équipe qui colle les petits billets roses sur
vos
pare-brises, a été suspendu de son poste. Il sortait d'un
parking
souterrain au volant de sa voiture et s'est trouvé bloqué
par un
camion de livraison qui déchargeait sa marchandise. En bon
genevois, le
policier l'a ouverte un peu, le ton est monté et des
témoins ont
appelé... la police. Ses collègues l'ont fait souffler
dans le ballon
et ont eu la satisfaction de voir notre ami pulvériser sa
meilleure performance personnelle de l'année en passant, sans
difficulté apparente, la barre des 0,8
pour mille. En grands connaisseurs, les gendarmes ont su
apprécier la performance
de leur confrère et ont conduit le nouveau champion au poste de
contrôle pour les dernières vérifications
anti-dopage.
Le responsable du Département des sports et de la
sécurité
demandera mercredi prochain l'ouverture d'une enquête
administrative au
conseil administratif de la ville de Genève.
AP |
07.06 Tuer d'abord
l'ours de Berne
|
06.06 Lucerne:
Gay Pride 2005. Les Homos à la messe
Le 18 juin prochain, à
Lucerne, entre le cortège prévu
dès 14h00 et la nocturne, à 22h00, à la Hofkirche,
la Gay Pride 2005
fera une halte à l'église des Franciscains, à
19h00, pour une
célébration oecuménique intitulée: "Je m'en
remets à ton amour".
La rédaction du BAF s'est intéressée à la
rencontre de deux
philosophies diamétralement opposées: D'une part, la
manifestation
ouverte et publique de la fierté d'assumer son
homosexualité librement
et sans complexe et, surtout, sans aucune barrière morale, de
l'autre,
la pastorale chrétienne, qui accueille les homosexuels pour
autant que
ceux-ci s'engagent à dominer leurs passions charnelles et
acceptent de
s'en tenir à la plus stricte chasteté. Histoire d'une
récupération à
double-sens.
M. Moël Volken,
responsable
pour l'information du comité d'organisation de la Gay Pride
2005, a
très aimablement accepté de répondre à nos
questions. Pour lui, "l'idéologie
officielle de l'Eglise catholique romaine est naturellement une
catastrophe. Je viens tout justement de quitter cette Eglise".
M. Volken évoque de façon assez émouvante que la
participation à ladite célébration est aussi "une
expression de la foi profonde de quelques gays et lesbiennes qui
veulent qu'un jour comme ça, si important pour nous, on pense
aussi à
Dieu". A la question de l'accès à l'Eucharistie,
laquelle
requiert l'état de grâce, soit l'abstinence sexuelle hors
mariage - et
mariage légitime hétérosexuel - Moël Volken
répond: "On
parle naturellement toujours de l'autorité du pape dans des
questions
de Foi, mais en même temps, il est dit que l'autorité la
plus haute est
la conscience personnelle, et si la conscience personnelle dit qu'une
chose est bonne, alors elle est bonne. (...) On a le droit de prendre
l'Eucharistie si [on a], en soi-même, la conscience que son mode
de vie
est bon". On sent ici notre interlocuteur quelque peu
tiraillé
entre la difficile concialition de son homosexualité avec la
morale
catholique et les facilités qu'engendre le 'libre examen' de sa
nouvelle foi protestante.
Selon M. Volken, il n' y a pas, dans les Ecritures, de condamnation
explicite de l'homosexualité dans la bouche du Christ, il y a
bien une
condamnation de la sexualité du plaisir exclusif mais pas de
l'amour et
des relations stables entre les hommes ou entre les femmes. La
sexualité conjugale et fécondante du christianisme,
l'énergie propre
mise au service des finalités inhérentes à la
nature humaine, et le
fait de "vivre sa sexualité en
sachant qu'on est responsable de tout ce qu'on fait envers soi et
envers son partenaire" sont ramenés à un point
d'équivalence au même niveau de qualité morale. "Si moi et mon partenaire, poursuit
M. Volken, nous
nous aimons, nous nous aimons vraiment, alors, ce sont deux êtres
qui
ne sont plus seuls, deux êtres qui s'aiment vraiment, qui se
soutiennent mutuellement, qui passent ensemble le chemin de la vie,
nous sommes alors absolument convaincus et nous n'avons aucun doute que
cela plaît aussi à Dieu".
Le témoignage de notre interlocuteur, nous l'avons dit, touche
par sa
sincérité et le besoin de se situer par rapport à
la notion de Dieu. On
ne peut nier à certains membres de la communauté
homosexuelle, derrière
l'aspect cependant un tantinet provocateur d'une
célébration chrétienne
en bout de cortège de Gay Pride, une démarche de
recherche, voire de
justification, à caractère spirituel. Néanmoins,
on ne peut non plus
nier l'évidente confusion entre l''amour' comme moyen de
concrétiser la
finalité reproductrice de la sexualité telle qu'elle est
comprise dans
la spiritualité chrétienne, et l'amour', dans une
conception plus
romantique qui n'est pas du seul fait des homosexuels, comme fin en
soi, se suffisant à lui-même. On reconnaît l'arbre
à ses fruits.
Dans le prolongement de cette réflexion, on peut se demander si,
dans
un souci d'image et de récupération, certaines
autorités
ecclésiastiques lucernoises, n'entretiennent pas sciemment ce
genre de
confusion, histoire de se refaire... une vertu.
Entretien avec M. Moël Volken,
responsable pour l'information du comité d'organisation de la
Gay Pride 2005 (9'44)
Programme de la pride 2005 |
06.06 Votations
fédérales, liturgie du bon sentiment: Jusqu'à l'os!
Le peuple romand à
démontré une fois de plus sa
dimension grégaire. La presse romande a démontré
une fois de plus à
quel point elle tenait son monde par la religion du subjectivisme.
Quelle a été la place de la raison dans ces votations?
Qui ne s'est pas
rendu aux urnes avec les tripes à la place du cerveau. Combien
s'y sont
rendus pour plomber l'avenir de la famille suisse avec le sentiment de
rendre un culte obligatoire à la déesse Tolérance.
A croire que le
peuple votant n'est qu'un grand viscère spasmodique que le
média de
masse fait tressaillir et s'émouvoir sur commande. Un
système de
propagande basé sur le travestissement systématique des
finalités
objectives, le tout à grands renforts de capitaux et d'affiches
grande
taille en quadrichromie, mérite-t-il encore le nom de
'démocratie'.
Dans le cas de Schengen, la droite doit tout de même veiller au
fait
que c'est un argument de droite qui a prévalu: La
Sécurité. Si la
gauche a muté et sait faire son affaire des arguments de vente
populistes, alors nos petits amis de l'UD n'ont plus qu'à mettre
la clé
sous la porte. Les camarades ont joué très fin sur ce
coup-là alors que
la campagne du non était d'une rare pauvreté. L'UDC a
fait son trou
dans le temps en placardant les seules affiches "parlantes" des
années
1990-2000, pas d'images, pas de photos, seul le programme en lettres
majuscules. Il fallait soudain que l'on bascule dans le subjectif
émotionnel; il est opportun de retenir la leçon, on ne
pardonnera pas à
la droite de prendre les gens pour ce qu'ils sont, seul la gauche a ce
privilège, le monopole du sentimentalisme gauchisant a tout de
même 40
de pratique derrière lui; Rome ne s'est pas faite en un jour.
Quant au PACS, c'est une guerre perdue il y a bien longtemps, la guerre
de l'éducation, morale, familiale, religieuse. Le grand
glissement de
terrain, la coulée de boue torrentielle qui a emporté
avec elle la
notion d'ordre, d'ordre établi, monté sur des principes
concrets, et
donc, coercitifs, c'est l'absence totale de réaction immunitaire
au
moment de la destruction, pièces par pièces, des
principes qui tenaient
la logique d'une société chrétienne. Il ne s'agit
de mettre un doigt
dans la digue, mais bien de se convaincre de la nécessité
d'une digue.
S'il ne retourne pas très vite à la source de sa vraie
nature et de son
fondement, le conservatisme, chrétien ou non, la droite, le
sentiment
réactionnaire ou que sais-je encore, est déjà
condamné. A s'adapter
dans un premier temps, puis à disparaître. |
02.06 Tessin, « fanatisme laïc et Christophobie »:
Initiative contre le secret de la confession repoussée
« Excessif » et
« inopportun »
de vouloir obliger les ecclésiastiques tessinois à
témoigner lors des
procès pénaux, lorsqu’il est avéré
que les prévenus se sont confiés
dans le secret du confessionnal.
Le Grand Conseil tessinois a rejeté l’initiative
parlementaire du
socialiste Sergio Savoia, qui demandait la modification de
l’article
124 du code de procédure pénale cantonal, lequel
reconnaît aux
ecclésiastiques le droit de ne pas témoigner.
Le vote est significatif que certains sujets touchent plus volontiers
la conviction personnelle des députés qu’une
quelconque ligne
politique: 48 voix pour le rejet de l‘initiative, 14 contre
(moitié du PS, la Lega, l’UDC et les Verts; bref, que du
beau monde).
Savoia s’est fendu d’une belle tranche
d’anticléricalisme: « La
loi contraint diverses professions au secret… Cependant, les
lois
fédérales ou cantonales peuvent aussi les contraindre
à témoigner au
tribunal ». Le droit de refuser de déposer est
« un privilège »
qui, dans le cas des prêtres, « n’est pas plus digne de protection
que n’importe quel autre secret professionnel ».
Alex Pedrazzini a motivé le oui du groupe PDC en
déclarant : « C’est
surréaliste et relève de la pure science-fiction que de
vouloir
contraindre les ecclésiastiques à raconter à la
Justice ce qui leur a
été confié dans le secret du confessionnal ».
La vraie raison à l’origine d’une telle initiative
« n’est pas tant la
volonté de modifier une loi que de faire de la provocation,
fille du fanatisme laïc et de la "Christophobie",
maladie qui veut considérer la vérité
chrétienne comme une sorte
d’intolérable violence et non comme une richesse ».
Selon Pedrazzini « il
faut être d’une ingénuité frisant
l’angélisme pour imaginer qu’une
règle de ce genre aurait un effet concret pour
l’administration de la
justice ». En outre, « même
si la loi d’Etat insérait l’obligation, le droit
canon continuerait à
empêcher aux prêtres de violer la loi de l’Eglise,
laquelle prévoit
déjà le devoir d’abstention de toute
déposition devant les tribunaux », le tout
sous peine d’excommunication. Il convient de préciser
toutefois que, au Tessin, « il
est déjà permis au ministre du culte de témoigner
avec l’accord de son pénitent sans violer les lois de
l’Etat ».
A l’intervention de
Pedrazzini, Sergio Savoia a répondu
ce qui suit: « Christophobe,
moi? Pas plus que Pedrazzini n’est
taliban ». Classique…
Manuele Bertoli a également déclaré qu’une
des principales raisons pour
lesquelles trois membres du parti socialiste avaient refuser de signer
le rapport appuyant cette initiative, était le fait que cette
dernière
s’en prenait directement à la seule Eglise catholique,
« un
mauvais choix, le législateur doit garder à
l’idée que lorsqu’il est
question d’'ecclésiastiques', il convient de
considérer toutes les
Églises ». Pourtant, seule l’Eglise
catholique dispose d’une confession 'à secret'. Bertoli a
opté pour un « oui
avec scepticisme. Je ne serais pas si catégorique que
d’autres qui
prétendent qu’aucun prêtre ne témoignerait.
Il est en revanche
important de dire que, grâce à ce type d’initiative,
s’ils le veulent,
ils peuvent le faire. Il reviendrait ensuite à l’Eglise de
décider
comment elle compte s’adapter à la nouvelle norme
légale ». On
retrouve bien là les ingrédients au grand complet du bon
vieil
anticléricalisme socialiste, nier les principes, nier la
hiérarchie,
camarades curés unissez-vous! Etc. etc.
Abbondio Adobati, du parti libéral radical, a invité ses
collègues à ne
pas sombrer dans la confusion: « L’Institution de la
confession ne sert
pas à dissimuler les crimes. Quand le confesseur apprend des
faits
graves il est tenu, comme prescrit par le droit canon, de persuader le
pénitent de se rendre à la Justice ». |
02.06
La diplomatie suisse n'est
pas la bonne conscience des banques
SE.
Thomas Greminger, chef de la division IV, sécurité
humaine, (paix, droits de l'homme, politique humanitaires), a
donné hier
une conférence de presse conséquente aux ambassades
effectuées à Hanoï,
du 15 au 20 mai, et en Chine, du 22 au 28 mai. Le diplomate a mis les
mains dans le cambouis; selon lui, des processus concrets de
réforme
sont en cours, le Vietnam et la Chine sont désormais des
interlocuteurs
crédibles pour qui la torture ou la peine de mort ne sont plus
des
sujets tabous.
La division IV se défend d'être la bonne conscience des
banquiers suisses et, s'il conçoit que "dans
le court terme il y a de temps en temps des contradictions entre les
buts politiques 'droits de l'homme' et des buts économiques,
à moyen et
à long terme, il y a convergence des intérêts".
La
diplomatie suisse croit dur comme fer à l'idéal
marshallien du salut
par le capitalisme, sans offrir de réelles garanties sur ce qui
se
passera lorsque le fauve sera lâché dans l'arène
économique.
Certes, le travail de la division IV est un travail de fond et ne
saurait être remis en question, mais l'impression qui est la
nôtre est
celle, chez nos politiques, d'un privilège croissant de la
raison
économique au détriment de la raison humanitaire. Le
dialogue
progresse, courbettes, accolades et poignées de mains
chaleureuses, le
tout sur fond de JO 2008, mais la Chine ne cache pas, derrière
un
nationalisme galopant,
une volonté féroce de partir sur le champ à la
conquête du vaste monde.
La patience occidentale est-elle prudence ou le blanc-seing à la
Genèse d'un Empire demain incontrôlable?
Entretien
avec SE.
Thomas
Greminger, chef de la division IV, sécurité humaine,
(paix, droits de l'homme, politique humanitaires) (12'46)
Dossier
Suisse-Asie |
02.06 Que le Pacs
soit avec vous!
|
01.06
Travail forcé: Pas d'accord! Le Bureau international du Travail
(BIT) répond à la Suisse
Suite
aux déclarations
de la délégation helvétique à la
Conférence Internationale du Travail
(CIT), M. Patrick Belser, coordinateur de la recherche au sujet du
travail forcé au BIT répond: "Nous pensons qu'il faut
fixer des
objectifs... Nous sommes persuadés que ces objectifs (2015) peuvent être atteints, mais,
évidemment, seulement à la condition d'une mobilisation
générale".
"La
Suisse et
d'autres pays industrialisés doivent prendre conscience que ce
problème
(le travail forcé) existe, qu'il est sérieux et qu'il
peut être
éliminé, comme dit dans notre rapport, d'ici à
2015; c'est notre
conviction".
Le
BIT et la Suisse
ne parle décidément pas le même langage. Berne
semble avoir penché pour
la conservation de ses intérêts financiers au
détriment d'une certaine
forme d'éthique de l'économie. Entre libérer des
millions d'esclaves et
sauver les monuments de la Paradeplatz, notre pays a choisi.
Entretien avec M. Patrick Belser, coordinateur de la recherche au
sujet du travail forcé au BIT (5'55)
Dossier
Suisse-Asie |
01.06 Genève: Ouverture de
la 93e session de la Conférence international du Travail.
La Suisse face au travail forcé
Le 19.05 dernier, le BAF signalait la
publication du rapport du
Bureau
international du Travail (BIT) sur le travail forcé: 12
millions d'esclaves.
La 93e session de la Conférence international
du Travail (CIT) s'est
ouverte hier à Genève: 4 000
délégués, des chefs d'Etat, des ministres
du Travail et des dirigeants d'organisations de travailleurs et
d'employeurs en provenance de 178 états. A l'ordre du jour, le
travail
forcé.
Le dernier rapport du BIT ne marque aucune amélioration de la
situation en comparaison du premier, paru en 2000.
En prévision de l'intervention que fera son chef le 7 juin
prochain, la
délégation gouvernementale suisse a fait part à la
presse de la
position qui sera la sienne lors de ladite Conférence:
La Suisse se dit tout d'abord "extrêmement
préoccupée par le fait que 40 % à 50 % des
victimes du travail forcé
sont des enfants et que 75% du travail forcé dans les pays
industrialisés, en transition, au Moyen-Orient et en Afrique du
Nord,
est le résultat de la traite des êtres humains".
Bref, le Moyen-Age menace et personne n'a bronché depuis le
premier coup de sonnette d'alarme il y 5 ans
"Il faut se garder également
de ne pas confondre le travail forcé avec un travail dont le salaire est peu
élevé et les conditions mauvaises. Le travail
forcé se définit
en effet par la nature de la relation entre un
“travailleur” et un “employeur” et non par le type d'activité
exercée, aussi dure et dangereuse qu'elle puisse être". Il s'agit donc bien
ici d'exploitation et d'esclavage, et non de banales revendications
d'ordre syndical.
"Tout en félicitant
l’OIT pour son action contre le travail forcé au cours de
ces quatre dernières
années, la Suisse soutient dans leur principe les actions
à mener pour les
quatre prochaines années, notamment le fait de constituer des
alliances contre le
travail forcé, de renforcer l’action nationale et mondiale
contre la traite
d’êtres humains, de combattre les formes modernes de
travail forcé liées
à la mondialisation et d’impliquer plus activement les
organisations d’employeurs
et de travailleurs qui ont un rôle fondamental à jouer.
Ces mesures s'inscrivent dans
le cadre du suivi promotionnel de la Déclaration de 1998". Une chose est le soutien de
"principe", une autre le calendrier des missions économiques du secrétariat d'Etat à l'économie
(SECO):
3 visites en Chine, prévues d'ici à décembre 2005,
toutes sous la
direction du Conseiller fédéral Joseph Deiss. Les
économistes de Berne
déroulent le tapis rouge aux pieds du gouvernement communiste
totalitaire chinois, ce histoire d'assurer un avenir prospère de
leurs
intérêts dans la très prochaine explosion de
croissance du marché
asiatique. Pensez donc, avec ses 9,5 millions de travailleurs
forcés,
l'Asie est on ne peut plus concurrentielle. L'usine de demain? un vaste
goulag!
A ces 3 visites viennent s'ajouter La Lybie et la Turquie, grands
défenseurs des droits de l'homme devant l'Eternel. Gageons que
la
première préoccupation de nos représentants sera
d'admonester les
dirigeants de ces puissances plutôt que de profiter cyniquement
d'une
main-d'oeuvre aussi docile et rentable que celle que ces pays offrent
si gracieusement à l'Occident en échange de sa...
'coopréhension'.
"La Suisse n’est pas
entièrement convaincue de l’opportunité de fixer
une date (2015) pour
l’élimination de toutes les formes de travail forcé
dans la mesure où si,
à cette échéance, le but n’est pas atteint,
seul l’échec sera retenu et pas les éventuels progrès
réalisés dans le domaine".
Ces messieurs les esclaves sont priés prendre leur mal en
patience, le
temps de trouver un débouché rentable à leur
libération. D'ici là,
prière de ne pas saigner trop fort.
Dossier Suisse-Asie |
01.06 La gaffe calculée d'Hans-Rudolf Merz
|
31.05 Situation en Chine: Les
précisions d'Amnesty international Suisse
Avortement forcé, travail
forcé, des femmes avortés de
force pour pouvoir être exécutées ensuite, tout un
peuple muselé...
silence des puissances occidentales, complicité des
multinationales.
Mme Manon Schick, porte-parole d'Amnesty Suisse, tire la sonnette
d'alarme et dit ses inquiétudes devant l'indifférence
croissante des
pays occidentaux face au problème chinois, "séduction" et
conquête du
très prometteur marché asiatique oblige.
La Suisse, aussi débonnaire avec le dragon chinois qu'elle est
sévère
avec le petit Ouzbékistan, a encore de grands efforts à
fournir en
matière d'exigences de garantie des droits de l'homme et,
surtout, de
la femme de la part de ses nouveaux partenaires économiques.
L'excuse
traditionnelle du soutien continu aux populations civiles ne peut
suffire à disculper notre gouvernement de certains
soupçons de
complicité.
L'ambassadeur Thomas Greminger, chef de la division politique IV du
DFAE (paix, droits de l'homme, politique humanitaire) rendra compte des
relations sino-helvétiques à l'occasion de la
conférence de presse
organisée demain à Berne suite au retour des
représentants de sa
division, en délégation en Chine la semaine
dernière. Le BAF y sera!
Entretien
avec Mme Manon Schick d'Amnesty international Suisse (9'13)
Une solution? Protester avec Amnesty!
Dossier Suisse-Asie |
|
24.05 Naissance
anonyme, une nécessité pour la Suisse
Ne
plus laisser les mères en détresse à l'abandon.
C'est une femme, la conseillère nationale socialiste schwytzoise
Josy Gyr qui a réagi la première
à la détresse maternelle, brisant le mur
d'indifférence encore si haut dans notre pays.
On
ne peut pas se
voiler la face indéfiniment, des abandons et des infanticides
ont lieu, il faut faire quelque chose, dit en substance la
conseillère nationale.
Quand
ce sont les
cantons dits "primitifs" qui s'attaquent à l'évolution
des mentalités, c'est vraiment qu'il y a urgence.
Entretien (en allemand)
Entretien (avec
traduction)
|
23.05
Suisse, naissance anonyme: La détresse sans nom
La Suisse est à la traîne
en matière d'accouchement anonyme et les législateurs
peinent à trouver une solution satisfaisante pour venir
rapidement en aide aux mères en détresse.
Rigidité, lenteur, évolution difficile des
mentalités, il est plus que temps pour Berne d'adapter ses lois
à la réalité présente et bien visible d'un
nombre croissant de femmes dans notre pays.
Soucieux
de faire avancer le débat, l'hôpital
d'Einsiedeln,
célèbre pour sa "solution" de la "fenêtre
à bébé"
organise, le 24 juin prochain, un colloque intitulé: "Naissance
anonyme, une nécessité pour la Suisse".
La
rédaction a contacté M. Schoenbaechler, directeur de
l'hôpital régional d'Einsiedeln
Entretien (en allemand)
Entretien (avec
traduction)
Programme
du colloque
Inscription
|
23.05 DDC, aide au
développement et réalités politiques
Le
17.05 dernier, la direction du développement et de la
coopération (DDC) de la Confédération annonçait son intention de
reconsidérer l'aide à destination de l'Ouzbékistan en raison de la violence
de la répression des manifestations d'Andijan. On est un peu
surpris de la rapidité de cette déclaration quand on
connaît la mesure de la prudence helvétique
vis-à-vis de gouvernements d'Asie autrement plus crispés
tels que la Chine communiste ou la Corée du nord.
Certes,
cesser de
soutenir un régime totalitaire sans abandonner les populations
civiles reste une gageure difficile. M. Thomas Jenatsch, porte-parole
de la DDC pour les pays de l'Est, qui a bien voulu répondre
à nos questions, souligne l'importance d'un discernement de
l'aide aux pays en voie de développement et apporte ce qui
pourrait bien être une lumière nouvelle sur la
façon dont cette même aide est dispensée, voire
instrumentalisée: En Ukraine, l'aide au développement a
clairement contribué à la victoire de l'opposition contre
le régime établi, dit en substance le porte-parole.
A
l'heure
où le "monde libre" se rue sur les restes de l'Union
soviétique à grands coups de "révolution orange",
démocratie à l'occidentale clé en main, dans le
seul but de faire de toutes ces nations d'Eurasie centrale les sacs de
sable qui lui permettront de soutenir les premiers assauts de
l'expansion économique sino-asiatique, cette nouvelle
façon de faire de l'aide devient une arme diplomatique des plus
affûtées, à condition, bien sûr, de ne pas
jouer dans le pré-carré de ses grands voisins. Les
populations chinoises, tibétaines, nord-coréennes,
birmanes, cambodgiennes, vietnamiennes etc., vont devoir attendre leur
révolution orange encore un certain temps.
Entretien avec M.
Thomas Jenatsch, porte-parole de la DDC (4'04) |
20.05 Coopération
policière avec la Lettonie
-->
Vous
reprendrez bien un tour de clé?
La
Suisse et la
Lettonie vont unir leurs
forces en matière de coopération
policière afin de
lutter contre la criminalité transfrontalière.
Pour le
Département fédéral de justice et
police (DFJP),
il est nécessaire de compléter de
manière
bilatérale la coopération
multilatérale
effectuée via Interpol et Europol.
A l'heure
où les services de presse de toutes les polices de Suisse
tentent de nous vanter la panacée sécuritaire
Schengen,
il semble que la police de terrain se prépare au pire. Des
accords de ce type sont conclus avec tous nos voisins frontaliers, et
en passe de l'être avec la Hongrie, la république
tchèque et la Slovaquie.
Hongrie,
Slovaquie, Lettonie... les douaniers du nouveau parc d'attraction
européen. A l'abri derrière Schengen? Ben voyons!
|
20.05
Révélation: Antichristianisme
sommaire, la RSR n'en est pas à son coup d'essai
Il
faut toujours
profiter des leçons de l’histoire, la
rédaction du BAF est donc allé chercher dans le
passé des éléments de
réponses, histoire
d’en savoir un peu plus long sur la façon dont
sera
traité la plainte en
diffamation déposée contre la RSR suite aux
propos
qualifiant Benoît XVI de nazi et de
Feldmaréchal de
l’Eglise. suite
|
20.05 L'adhésion
à Schengen peut en
cacher une autre.
La
chronique
audio de Francis Richard (1'59)
A ce propos
|
19.05
Affaire RSR: 25 jours après, la RSR répond
à ses
auditeurs. Chronique d'une lettre-type
Il aura fallu 25 jours,
25 jours de
dénégation, de minimisation, de moqueries
déguisées, de surenchère subtile pour
une simple
réponse. 25 jours en somme pour démontrer
clairement que
l'on prend son public pour des buses:
"Votre
courriel du 25 avril m'est bien parvenu et je vous en remercie. Je
comprends parfaitement que vous puissiez avoir
été
heurté dans vos convictions religieuses, en particulier en
ce
qui concerne la figure emblématique du pape. A la
réécoute de l'émission
évoquée, je
ne peux néanmoins que partiellement vous suivre... Nous ne
sommes absolument pas dans une émission d'information mais
bien
dans une émission qui a notamment pour mandat de pratiquer
la
satire".
Autrement
dit, c'est de votre faute si vous vous sentez offensé.
Suit
un passage de Romain Gary, histoire de faire culture et de bien faire
comprendre à son interlocuteur que c'est 'écrit
dans les
livres' et qu'il ne doit pas 'chercher à comprendre', et,
tout
ça, pour atterrir en beauté sur le dos de
Voltaire:
"Mais
n'est-ce pas la liberté du fou du roi que d'aller trop loin
pour
mieux mettre à l'épreuve la
réalité
justement ? C'est dans tous les cas, ce que tout honnête
homme ou
femme revendique depuis Voltaire". Enorme!
Mme
Binggeli, directrice des programmes, comprend mais ne s'excusera
jamais, Mme B. confond satire et racisme anti-chrétien et
profite largement de ce que la lapidation ne se trouve pas dans les
commandements de l'Eglise catholique, Mme B. prend les auditeurs pour
des c... on la comprend (mais on ne l'excuse pas), à force
d'écouter ses émissions...
La
plainte
est en
bonne voie.
Toute l'affaire
|
19.05
Fribourg,
votations du 05.06: Lcom, ultra-libéralisme et travaux
forcés
Le 5 juin prochain, les
Fribourgeois
seront appelés à se prononcer pour ou contre la
nouvelle
loi sur le commerce. Au menu: Travail le dimanche et les jours
fériés, et horaires extensibles
jusqu'à 21h.
Cette
nouvelle mesure ne concerne pour le moment que les "shops" des
stations-service mais fleure bon la manoeuvre tactique entreprise
depuis quelques années par les géants de la
grande
distribution (on se souvient d'avoir déjà
voté
là-dessus en mai 2003) pour faire durer le
plaisir...jusqu'au
bout de la nuit; pour les employés en tout cas.
Sous
des dehors bénins, cette nouvelle embardée du
néo-liberalisme contre les acquis sociaux, cache une
précarisation d'emplois déjà
fragilisés. Et
cela sans parler des considérations aux niveaux social
et
individuel: Comment une mère célibataire, par
exemple, et
Dieu sait s'il y en a chez les caissières de
supermarché,
pourra-t-elle tenir en rentrant chez elle après 21h30 trois
fois
par semaine. Quelle vie de famille pour ce père qui, trois
fois
par mois, a son jour de congé quand ses enfants sont
à
l'école? Il apparaît évident
que, si la loi
s'en mêle, la flexibilité et le consenetement
à un
régime chaque jour plus précaire sera la
condition sine
qua non de l'accès à l'emploi. Bonjour
tristesse...
exclusion, alcool, suicide et cie.
Mais,
puisqu'il faut être juste, rendons à
César ce qui
est à César, le fait qu'un jeune cadre
stressé
puisse aller se payer son surgelé le dimanche à
21h est
une grande avancée sociale qu'il ne faut pas
négliger.
Comment faire ses courses sur
internet et f... ainsi
la paix aux travailleurs!
La
brèche, publication du mouvement pour le socialisme (MPS)
Leur
dossier |
|