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cliquerSuisse22.06 Sacrifices humains: Qu'en est-il en Suisse?

--> Mr. Mamadou, entrailles de chèvre et retour d'amour, les sponsors de la concurrence

"Le phénomène n'est pas connu en Suisse"; M. Guido Balmer, porte-parole de l'office fédéral de la police, répond aux questions du BAF suite à la publication, par la BBC, du rapport sur les enfants africains victimes de sacrifices rituels.

RAS donc, pour la Suisse, où la composition de la communauté africaine semble toute différente qu'en Angleterre. On aimerait être tout à fait sûr que l'absence, jusqu'à présent, de ce genre d'incidents sur notre territoire ne soit pas l'excuse de nos autorités pour ne pas s'enquérir de la situation. God save Switzerland!

Entretien avec M. Guido Balmer, porte-parole de l'office fédéral de la police
Site de l'office fédéral de la police
cliquerSuisse21.06 Gay Pride de Lucerne: Un bafeur nous envoie ses photos

article
cliquerSuisse20.06 Gay Pride de Lucerne: Contre-manifestation des catholiques traditionalistes

--> de part et d'autres des barrières, deux visions du monde

Les fidèles d'Ecône se sont réunis à Lucerne à l'occasion cliquerde la Gay Pride pour manifester leur attachement aux principes de la morale catholique, leur désapprobation de l'étalage publique et de la promotion des moeurs homosexuelles, et pour protester contre la décision du diocèse de Bâle d'accueillir, dans l'église des Franciscains, une manifestation dont  le message est diamétralement opposé à celui de l'Eglise catholique sur le problème de l'homosexualité.
On pensera ce qu'on voudra, mais il est tout de même curieux de constater qu'il n'y a plus que ces catholiques-là pour défendre la position du pape et de l'Eglise dans les rues des capitales catholiques.

Entre 300 et 400 personnes se sont réunies le matin pour assister à une messe. Les hommes, au nombre d'une centaine, se sont ensuite rendus à Lucerne, en marge de la manifestation, pour prier, alors que les femmes et les enfants se rendaient en pèlerinage dans la campagne lucernoise.
Le but était de  "manifester notre défense de la morale par un témoignage public de notre foi", peut-on lire sur le site de la Fraternité sacerdotale saint Pie X (FSSPX). Cette même foi considère ces manifestations de prières non comme des actes de rejets et d'agressivité, mais comme une "réparation" pour le tort causé à la morale.
La manifestation s'est déroulée sans incidents, à la suisse, mis à part une dizaine de libertaires ayant débarqué armés de... pistolets à eau. Les organisateurs auraient même "salué" les contre-manifestants, les traitant d'"asexuels" (cela dit, quand on voit le nombre d'enfants côté catho, on aurait plutôt tendance à les donner gagnant de ce point de vue-là...).
Ce n'est pas la première fois que la FSSPX manifeste sa foi, les homosexuels semblent s'y être habitués, et une Gay Pride ne serait pas complète s'ils venaient à manquer à l'appel (la contre-manifestation était même annoncée sur le site de la Gay Pride 2005!). De nombreux témoignages tendent à démontrer que le courage de ces quelques catholiques - qu'on aime à dire extrêmes, sans doute pour se protéger du message dont ils sont porteurs - sensibilise grandement la population sur les défauts de considération de la société face au douloureux problème de l'homosexualité. La prière mène au dialogue et au partage, des personnes se joignent à eux ou commencent à discuter, c'est un des grands aspects positifs de ce genre d'action.

Les Photos
Témoignage d'un participant à la contre-manifestation
(1'37)
L'affaire
cliquerSuisse17.06 Oskar Freysinger: "Les mesures les plus élémentaires de prévention contre le Sida ne sont pas respectées".
Le texte de l'interpellation

--> Aimez-vous la vie? La campagne antisida de l'OFS, qui semble avoir des doutes sur la réponse...

Suite à l'article du BAF du 09.06 sur la brochure de l'Aide suisse contre le Sida (ASS) à destination des jeunes homosexuels et faisant la promotion de pratiques sexuelles non protégées, le Conseiller national Oskar Freysinger s'insurge contre cette menace pour la santé des jeunes homosexuels et demande des comptes.

Texte de l'interpellation déposée ce 17.06:

"Suite à la parution d’une brochure de l’aide Suisse contre le Sida destinée aux jeunes homosexuels et destinée à être distribuée également dans les écoles, l’interpellant s’inquiète de certaines dérives la concernant.
En effet, en dehors du prosélytisme très explicite (photos suggestives etc.) qui y est pratiqué concernant l’homosexualité, il y a surtout, à la page 13 de la brochure, une incitation à pratiquer le sexe oral sans protection.
Or, l’office fédéral de la santé finance l’ASS à hauteur de 4 Millions (2/3 du budget de l’ASS) par année. Comment se fait-il qu’il puisse cofinancer indirectement une publication mettant en danger la vie des personnes par la propagation de pratiques sexuelles dangereuses ?
L’interpellant invite le CF de tout faire pour renforcer le droit de regard de l’OFS sur les campagnes et les publications de l’ASS, afin d’éviter ce genre de dérives dans le futur".
Gageons qu'après cela nos petits copains de Pink Cross et de l'ASS n'oseront plus ouvrir la bouche.

M. le Conseiller Freysinger a tenu à souligner le sentiment d'inquiétude que provoque les lacunes de la prévention de l'ASS jointe au consentement tacite de l'OFS: "Ce que je trouve particulièrement douteux, c'est que l'Association suisse contre le Sida est subventionnée par l'Office fédéral de la Santé pour les 2/3 de son budget et que l'Office fédéral de la Santé n'est pas intervenu pour corriger le tir... Il est possible que je pousse plus avant, à travers une motion ou une  initiative parlementaire, pour que l'on ait un contrôle, de la part de l'Etat, beaucoup plus cohérent et plus conséquent des agissements l'Association suisse contre le Sida. Parce qu'actuellement, ça ne semble pas être le cas, il semblerait que ces gens fassent un petit peu ce qu'ils veulent et que l'OFS laisse faire".

Le Conseil fédéral devrait donner sa réponse cet automne... par oral; Dieu nous protège!

Entretien avec le Conseiller national UDC Oskar Freysinger (1'41)
Article du 09.06
Article du 13.06
Réponses de l'OFSP, article du 14.06

cliquerSuisse17.06 Parlement, coupes budgétaires: Le centre très satisfait

La session d'été au Parlement aura été marquée par le vote favorable au texte 04.080 sur l'allègement budgétaire. Déception à gauche où l'on souhaite toujours plus d'Etat, plus de taxes, ras-le-bol à droite où l'on veut plus de coupes, satisfaction au centre où l'on souhaite seulement continuer son petit commerce comme avant, tout en sacrifiant à la mode des économies réclamées par le peuple.

D'ici à 2007, l'aide au développement et aux pays de l'Est va perdre 127 millions de francs, l'armée 165, les universités 60, le Fonds national suisse 100, la recherche 20, l'asile 80, les routes 100, l'entretien des routes 75, les CFF 25, le trafic régional 20, l'agriculture 60, le personnel 50, la réforme de l'administration 30, la protection de la population 5 etc... peut mieux faire.

Alors qu'il s'agit tout simplement de sortir la tête hors de l'eau, la gauche nous promet déjà un effondrement du marché du travail, un torrent de calamités, une nuée de sauterelles et, accessoirement, une pluie de météorites dévastatrice sur notre beau pays: "Un programme d’économies qui aura pour conséquence une hausse pareille du chômage ne peut pas être correct", assure le socialiste Hans-Jürg Fehr. L'UDC Caspar Baader, quant à lui, "voulait aller plus loin que l’objectif fixé par le gouvernement et regrette vivement que l’on n’y soit pas parvenu". "La Suisse a trop longtemps vécu au-dessus de ses moyens et il est temps d’en prendre conscience. Il est urgent de faire enfin des corrections dans les dépenses et de les adapter à la croissance économique", conclut le conseiller UDC. Seul le centre PDC-Radical-Libéral s'est déclaré satisfait; de l'art de s'assurer le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière chez les disciples de la demi-mesure.... Or, il est d'hors et déjà évident que le programme d'allègement voté cette session ne suffira pas à rétablir l'assiette. Il y a long que le budget fédéral n'a plus de chiffres noirs en bas de ces colonnes; il serait peut-être temps de s'en rendre compte.

Le problème du budget 2004 de l'armée a soulevé de nombreuses discussions: Gauche et droite se sont trouvées. La Gauche a tenu a rappeler que l'armée c'est plein de gens avec des fusils qui tuent et que, franchement, ça c'est pas bien; l'UDC a voulu protester contre l'engagement de l'armée suisse à l'étranger. Résultat des courses, le coup de sécateur se monte à 250 millions. Le montant de la coupe est conséquent à l'affaire des deux avions de transport qui avait mis la puce à l'oreille de nos Parlementaires sur le bon discernement de la gestion de leur budget par nos militaires. L'armée demande 409 millions pour le programme d'armement 2004 (dont 35 pour les nouveaux casques de protection balistique) et 1,02 milliard pour 2005 (dont 38 millions de lasergame).

cliquerSuisse17.06 La potion magique du bon Docteur Sobel

--> Le docteur Sobel, par la petite porte de derrière

cliquerSuisse16.06 Motion Gutzwiller, réaction de Mme Simoneschi : C'est monstrueux!

La Conseillère PDC tessinoise Chiara Simoneschi, qui a défendu l'avis de la minorité de la Commission de la science, de l'éducation et de la culture (CSEC) opposée à la motion Gutzwiller, se dit très déçue et surtout inquiète des dérives libérales des Parlementaires, "surtout chez la nouvelle génération de femmes, parce que c'était aussi une question qui touche les femmes".
Au-delà du simple fait que le texte proposé est contraire à la Constitution, "le diagnostic préimplantatoire est une technique qui vise la sélection... Ici on sélectionne, et c'est le médecin qui sélectionne. On nous dit que la sélection sert à prévenir des maladies graves, mais qui dira quand une maladie est grave? Et demain, que fera-t-on? On appliquera d'autres critères comme le sexe etc... On ouvre une porte très dangereuse où la science, les hommes, pensent pouvoir faire tout ce qui est possible techniquement, et c'est ce sens d'omnipotence de l'être humain qui me fait un peu peur". Le risque d'eugénisme est reél et la tentation, tant au niveau de la prouesse technique que des débouchés économiques, est plus que grande.
La majorité du Parlement n'a pas su saisir cette éventualité d'une dérive plus que probable; la Suisse au menu de demain: Eugénisme, sélection sexuelle, bébé médicament, designed baby et clonage thérapeutique en dessert

Entretien avec Mme la Conseillère PDC Chiara Simoneschi (2'41)
Si vous avez manqué le début
Suisse16.06 Motion Gutzwiller: C'est oui!

--> Encore une baffe pour la vie en Suisse

Comme une lettre à la poste, 92 oui contre 63 non et 7 abstentions. L'ensemble des parlementaires n'ont évidemment pas compris la nature de l'enjeu et se sont laissés bercer par les slogans prérédigés par les lobbyistes de l'industrie biomédicale du genre "Il ne s'agit pas de modifier les lois de la nature mais seulement d'en atténuer les duretés" (Savary, PS VD); le témoignage poignant du Conseiller Recordon (Vert VD) se servant de son "handicap congénital lourd" comme d'un argument à rebours pour convaincres ses collègues du bien-fondé de l'eugénisme pré-implantatoire; ou la trop fameuse "histoire du petit Valentin", dont on ne sait même pas si elle est vraie d'ailleurs, réchauffée pour l'occasion par Mme la Conseillère nationale socialiste Roth-Bernasconi (PSS GE). Parmi les figures imposées, les amateurs auront pu reconnaître le classique "coup du tourisme médical" qui avait si bien marché lors de la campagne sur la solution des délais.
De leur côté, les opposants ont su relever le débat, Mme Chiara Simoneschi (PDC TI), notamment, a fait état de la tentation réelle d'eugénisme inhérente à ce type de mesure et des dangers d'une dérive, telle qu'elle a pu être observée en Belgique, en direction du "designed baby". La conseillère tessinoise a souligné la disparition totale de toute protection de l'embryon dans notre pays et ce fait évident que personne ne peut invoquer le droit à "un enfant sain", encore moins à un enfant "sur mesure".
Des arguments basés sur la raison, le respect du citoyen, et non indexés sur les fluctuations boursières des industries pharmaceutiques dont ils sont actionnaires, c'en était trop pour nos parlementaires radicaux, libéraux et socialistes.

Petit détail, le vote était effectué en présence de l'ambassadeur et d'une représentante du gouvernement mongol. Pour une motion qui veut permettre de "sélectionner" les handicapés, on ne pouvait pas trouver mieux.

Si vous avez manqué le début
Suisse16.06 PACS: Benoît XVI dit sa façon de penser à la Suisse


"A l'instar de la plupart des pays de l'Europe occidentale, la société suisse a connu une évolution considérable des moeurs et, sous la pression conjuguée des progrès techniques et de la volonté d'une partie de l'opinion publique, des lois nouvelles ont été proposées dans plusieurs domaines touchant au respect de la vie et à la famille", a souligné le pape.
"Cela concerne les questions délicates de la transmission de la vie, de la maladie et de la fin de la vie, mais aussi la place de la famille et le respect du mariage", a-t-il précisé, se réferrant aux dernières votations légalisant la pratique de l'avortement, la manipulation des embryons humains et à la politique libérale de certains cantons en matière d'euthanasie directe.
AFP

Le message du pape
Suisse14.06 Brochure de l'ASS: L'OFSP répond

si vous avez manqué le début

Après de laborieuses démarches, un porte-parole l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), Mme Sandra Meier, a finalement daigné répondre (en allemand... d'où traduction) à quatre de nos questions.

Avant toute chose, l'OFSP se défend d'avoir subventionné, voire même participé à l'élaboration de la brochure en question. Les fonds fédéraux n'ont pas servi à la publication de l'opuscule, nous assure Mme Meier. On répondra tout de même a cela que les subventions de l'OFSP à destination de l'Aide suisse contre le Sida (ASS) sont suffisamment nombreuses et conséquentes pour qu'elle ait pu s'en passer cette fois-là précisément, d'ailleurs pas par hasard; il ne faut pas nous prendre pour des buses non plus. Mme Meier précise que l'OFSP considère cette brochure, de "facture professionnelle", comme propre à s'adresser à un public adolescent, quoique tout à fait inappropriée à la diffusion en milieu scolaire; faudrait savoir...

1. BAF: N'y a-t-il pas paradoxe entre la page 13 de la brochure qui appelle à pratiquer le sexe oral sans protection et le message de la dernière campagne anti-sida de l'OFSP qui dit: "
Eviter le contact de la bouche avec du sperme ou du sang"?
OFSP: Non nous ne voyons pas de contradiction entre le passage que vous mentionnez et le message de notre campagne. Notre campagne est destinée à tous, la brochure, en revanche, s'adresse à de jeunes hommes. Appeler à mettre un préservatif pour la sodomie et pas pour la fellation, le fait que l'argument soit abordé et thematisé ne signifie pas pour autant qu'il y ait contradiction.

Nous pensons que Mme Meier tente de noyer le poisson en feignant de croire que la question porte sur les deux paragraphes de la page 13 et non entre cette dite page 13 (surtout le second paragraphe) et le message de la campagne Love Life.

2. BAF: L'OFSP a-t-il raison de couvrir l'Aide suisse contre le Sida de son renom via des campagnes communes.
OFSP: L'Aide suisse contre le Sida est une organisation indépendante avec un budget de 4 millions (chf) de subventions annuelles de la part de l'OFSP et 2 millions de fonds propres. L'Aide suisse contre le Sida est, par conséquent, libre d'utiliser ses fonds propres à sa convenance.

Ben voyons, et c'est d'autant plus facile quand les 2/3 du budget sont assurés par l'Etat.

3. BAF: Ne doit-on pas demander une correction de la part de l'Aide suisse contre le Sida?
OFSP: Voir question 1 (sic...)

4. BAF: Est-il judicieux de continuer à subventionner les associations qui diffusent des messages d'aussi piètre qualité pédagogique, voire carrément dangereux?
OFSP: Nous ne voyons pas de raison pour modifier notre stratégie à cet égard. Nous vous recommandons une visite  sur notre site www.bag.admin.ch  ou un entretien personnel avec l'Aide suisse contre le Sida (ENORME! Mme Meier sait pertinemment que, si nous faisons appel à elle, c'est parce que l'ASS a refusé l'interview, ndlr) dans lequel ils pourront vous faire part de leurs nombreuses activités de prévention (on a vu, ndlr), D'ailleurs, l'ASS est partie prenante dans le programme national VIH/Sida 2004-2008 (qui, cela dit entre nous, aurait meilleur temps de s'appeler programme national contre le Sida, histoire d'être vraiment sûr... ndlr).

De toute évidence, l'OFSP se moque éperdument du monde, le Sida business est présenté comme une petite industrie qui tourne ron-ron, sans aucune nécessité de remise en question. Le tout fleure bon l'obstruction mentale psycho-rigide si bien pratiquée sur la rive est de la Sarine.
Or, il s'agit clairement de mettre le doigt sur une faute grave de communication, commise par une association laissée totalement la bride sur le cou et subventionnée à grands de millions; faute qui pourrait provoquer des dégâts incalculables dans la jeune population homosexuelle. Si les responsables de l'OFSP pratiquaient une autre philosophie que cette mentalité sectaire que nous avons pu observer à travers les réponses qu'ils nous ont données, ils reconnaîtraient volontiers un tort, qui n'est d'ailleurs pas de leur fait, et exerceraient sur-le-champ un contrôle qui est de leur devoir.
La logique de la prévention contre le Sida est en crise en Suisse. Il y va de la vie de milliers de jeunes.
cliquerSuisse14.06 Eugénisme d'Etat: J-2

--> S'il devait naître aujourd'hui, le conseiller Gutzwiller passerait-il la sélection?

Motion Gutzwiller: Diagnostic préimplantatoire, le Parlement se prononce dans deux jours.
Premier dérapage de la Commission nationale d'éthique.

Les disciples d'Interpharma (grand syndicat helvétique pharmaco-financier) mettent un point d'orgue à leur grand-oeuvre de l'an dernier, la manipulation de l'embryon humain (souvenez-vous, fin novembre 2004, la loi relative à la recherche sur les cellules souches, LRCS); la couleuvre, bouchée par bouchée.

Le conseiller national radical zurichois, Félix Gutzwiller, fervent partisan d'une éthique libérale et rémunératrice en matière de progrès de la 'Biomédecine', met en place les derniers éléments de ce qui sera bientôt une des politiques les plus libérées au monde vis-à-vis de la manipulation du vivant, et du vivant humain; donc, en bon français et pour ceux qui savent lire entre les oreilles, de l'homme!
La technique est toujours la même, on ne change pas une formule qui marche (texte de la motion ici):

1. Manichéisme: représenter un bien exclusif et taire systématiquement les conséquences désastreuses des embardées de notre politique libérale: "L'histoire du petit Valentin, venu au monde en mars 2001 après une sélection génétique consécutive à un diagnostic préimplantatoire, a contribué pour beaucoup à la notoriété de cette méthode. Avant qu'elle ne soit appliquée, la mère de l'enfant avait eu trois enfants mort-nés, tous atteints d'une maladie héréditaire grave et rare"; on dirait du Andersen. L'histoire ne dit pas, cependant, combien de petits frères et de petites soeurs du petit Valentin ont été "sélectionnés" et rangés dans la colonne 'pertes et profits'. Si cette méthode peut, par voie de conséquence, donner le jour à des éléments sains, elle revient tout de même essentiellement à pratiquer une sélection aléatoire sur des critères arbitraires et incomplets, basés principalement sur des notions de "qualité" - pour ne pas parler autrement - de la race. Exit les faibles, les pauvres, les malades et les handicapés... nostalgie?
Soyez un vrai humaniste, plantez-vous un jour devant un handicapé et dites-lui ceci: "Tu vois, si tu étais né 15 ans plus tard, la société avec toutes ses institutions aurait conjugué ses efforts et toutes ses énergies pour te filtrer". Nier toute une dimension de la nature humaine, la faiblesse, sa profondeur, sa 'force', sa valeur spirituelle et métaphysique, et limiter la réussite génétique au dolichocéphale blond champion du monde de tennis ATP, est une conception réductrice et raciste de l'humanité.

2. Corriger une injustice: "Le diagnostic préimplantatoire représente donc un potentiel non négligeable pour la médecine de demain. Malheureusement, les couples de notre pays ne peuvent pas en profiter". De l'art de vendre de nouvelles libertés dont vous ne pourrez bientôt plus vous passer. "La situation actuelle reste inacceptable pour la femme, qui doit prendre à un stade plus avancé de sa grossesse une décision qu'elle aurait pu prendre bien avant... atteinte grave à la liberté de choix de la femme", ou comment retourner à son avantage les conséquences désastreuses d'une politique délibérément anti-nataliste, basée sur une pratique étendue de l'avortement, présenté, aujourd'hui encore, dans les centres de planning et dans les écoles, comme l'incontournable panacée libératrice. Reconnaissance involontaire aussi, dans cette dernière citation,  des potentialités eugénistes de l'avortement. Le diagnostic préimplantatoire ne serait en fin de compte qu'un avortement anticipé (v. la comparaison diagnostic prénatal-préimplantatoire), à la solde des grandes compagnies d'assurance, fatiguées de payer pour soigner les 'ratés'.

3. Corriger les incohérences: Ce genre d'arguments est souvent mis en fin de plaidoirie car considéré comme parmi les meilleurs: Harmoniser le droit! En voilà une raison qu'elle est bonne. On travaille dix ans à semer des chevaux de Troie à travers toutes les brèches;
lors des débats télévisés, on jure ses grands dieux qu'il n'y a pas, dans les textes, une once de graisse superflue, que tout est nécessaire, indispensable, et, le lendemain du vote, on annonce déjà que ledit scrutin n'était "qu'une étape", et qu'il y aura quelques virgules à corriger bientôt... politique du saucisson. "La récente votation sur le régime dit du délai a sans aucun doute fait revenir cette question sur le devant de l'actualité. Une grossesse peut aujourd'hui être interrompue sur la base d'un diagnostic prénatal. Par contre, le diagnostic préimplantatoire est interdit par la loi même qui autorise l'implantation d'un embryon, et donc le développement d'une grossesse. On comprend mal que la loi autorise les analyses génétiques sur le foetus mais les interdise à un stade de développement antérieur (embryon)... Signalons encore que l'actuel projet de loi sur la recherche sur les cellules souches embryonnaires offre, juridiquement, l'occasion de lever l'interdiction du diagnostic préimplantatoire. Ce projet, qui permet de prélever des cellules sur un embryon, est en contradiction avec la disposition légale interdisant le diagnostic préimplantatoire. La logique juridique voudrait que cette disposition soit abrogée". Les opposants ont pu s'époumoner sur ces questions précisément lors des campagnes, ils auront tort, quoiqu'il arrive, tort de ne pas avoir eu raison au bon moment. Le droit, c'est le novlang (v. George Orwell, 1984) de nos démocraties modernes.

4. Donner des garanties fallacieuses: Caresser le peuple dans le sens du poil, payer des speakerines décolorées pour sourire d'un air dédaigneux aux inquiétudes "très largement exagérées" des opposants et autres moralistes fanatisés; en un mot, endormir la confiance, anesthésie totale. "Quant aux craintes d'eugénisme et de sélection des sexes, elles n'ont pas lieu d'être puisque les articles 119 Cst. et 5, alinéa 2, LPMA posent d'ores et déjà des limites strictes. En outre, seules les maladies héréditaires graves pourront faire l'objet d'analyses. Enfin, ainsi que le précise l'article 17, alinéa 1, LPMA, le nombre d'embryons fécondés ne peut être supérieur à trois. Pour lever l'interdiction du diagnostic préimplantatoire, il suffirait donc de biffer l'article 5, alinéa 3 de la LPMA". L'article 119 de la Constitution est un article bateau qui prévient essentiellement les manipulations génétiques, l'art. 5 al. 2 de la Loi sur la procréation médicalement assistée (LPMA) autorise la sélection sexuelle ou la modification génétique "lorsque le risque de transmission d’une maladie grave et incurable aux descendants ne peut être écarté d’une autre manière"; on voit d'ici la liberté de champ qui est offerte sur une simple 'présomption' de risque. Nous sommes ici dans le domaine du droit, quel tribunal pourrait trancher de l'opportunité ou non d'une intervention sur le code génétique? Quant à l'art. 17 de la LPMA, il est "débugé", si nous osons dire, par l'art. 2 b de la loi relative à la recherche sur les cellules souches embryonnaires (LRCS), qui dit ceci: "Embryon surnuméraire: tout embryon issu d’une fécondation in vitro qui ne peut pas être utilisé pour induire une grossesse et qui n’a par conséquent aucune chance de survie", il revient donc au corps médical d'être seul juge en matière de sélection et de mesure des chances de survie et, donc, par conséquent, de la production du nombre d'embryons nécessaire à une procréation médicalement assistée. Ce soupçon est d'ailleurs confirmé par l'art.1 de l'ordonnance de ladite loi (ORCS) (à noter que l'al. 3 de ce fameux art.17 de la LPMA: "La conservation d’embryons est interdite", est aussi contourné par les art. 11-12 de l'ORCS: "Section 4: Autorisation de conserver des embryons surnuméraires", etc. et ainsi de suite...). Quant à cet art. 5 al. 3 de la LPMA, qu'il suffirait de 'biffer', il avait justement été concédé, à cet endroit précisément, en guise de garanties contre l'éventualité, effrayante à l'époque, des contrôles génétiques!

Les bases étant posée, il y a une autre technique, propre à la Suisse, dont il convient de parler ici: Le lobbying d'Etat. L'exemple le plus connu sont les "consignes de vote" figurant au dos des brochures d'explication des objets soumis à votations et qui, par principe et vu du fait qu'elles sont financées par les impôts de tous, se devraient d'être neutres, ou encore le soutien plus ou moins direct à l'Association suisse pour le droit à l'avortement et à la contraception (ASDAC), lors de la campagne sur la solution des délais, via la Commission fédérale sur les questions féminines, qui a permis à Mme Elisabeth Jobin de sillonner le pays aux frais de la princesse pour s'en aller répandre la bonne parole.
Pour le cas de la motion Gutzwiller, nos autorités en rajoutent une couche par le biais de la toute neuve (2000) Commission nationale d'éthique pour la médecine humaine (CNE). Pour vous donner une idée de la composition de cette commission, de laquelle la nomination des membres échappe totalement au vote populaire, rappelons que les opposants à la LRCS avait demandé de pouvoir y occuper au moins 1 siège (sur 25 max.) et que cela leur avait été refusé par M. Couchepin en personne.
L'ordonnance relative à la CNE stipule sa fonction de prendre "position d’un point de vue éthique sur les questions sociales, scientifiques et juridiques" et son devoir d'"informer le public sur des questions importantes et encourager le dialogue public sur des questions éthiques... (de) signaler les lacunes et les problèmes d’exécution des législations fédérale et cantonale... (et de) conseiller, à la demande, le Parlement, le Conseil fédéral et les cantons".
Or, ce qui n'est en principe qu'un outil de consultation scientifico-social, avec quelques rares attribution de conseil, à la demande expresse des autorités concernées, peut très bien se transformer en outil de pression lobbyiste. La blouse blanche impressionne tout le monde, Parlementaires y compris. Ladite commission s'est fendue donc, de sa propre initiative, d'une lettre ouverte aux membres de la Commission de la science, de l'éducation et de la culture (CSEC), datée du 9 juin, et rédigée sur le mode de "il vaut mieux légiférer qu'interdire", qui n'est en fait qu'un copier-coller subtil des arguments de Gutzwiller. Si la CNE s'autorise se genre de liberté, c'est qu'elle sait parfaitement que la question de l'eugénisme latent de cette nouvelle mesure est très présente à l'esprit des parlementaires conservateurs et écologistes, la motion n'a d'ailleurs passé la rampe auprès de la CSEC qu'à 13 voix contre 11 (1 UDF, 3 PDC, 2 UDC, 2 Verts, 3 PS) et 1 abstention.
Sur les 21 membres actuels, 17
au moins ont des salaires attribués par l'Etat, qui comme professeur d'université, qui comme directeur de HES, qui comme chef de service dans un grand hôpital... Bref, la vérité est ailleurs!

Pour ceux qui aiment la science-fiction qui fait peur, la Babel génétique vous en prépare de bonnes, du genre de la loi
sur l’analyse génétique humaine (LAGH). Un jour, le citoyen suisse sera 'légitimement' écarté d'un emploi en raison de sa probabilité calculée de développer telle ou telle maladie héréditaire, ses primes d'assurance seront calculées sur cette même base, et les compagnies d'assurance pourront se retourner contre une mère qui aurait refuser d'avorter son enfant handicapé (1)... What a brave new world!

(1) Bien évidemment, l'art 1 de la LAGH nous garantit de ces horreurs, le BAF exagère et frise la mauvaise foi... une fois le texte voté il suffira de 'biffer' ce qui gêne, voilà tout!
Suisse14.06 Il faut Pacser Médor!

Suisse13.06 La Brochure d'information sur l'homosexualité à destination des adolescents publiée par l'Aide suisse contre le Sida n'est plus disponible sur internet

Suite à l'article du Bureau audiovisuel francophone sur cette brochure de 28 pages qui avait défrayé la chronique ces deux dernières semaines, ladite brochure a subitement disparu du net. Elle était autrefois disponible via le lien: http://www.aids.ch/shop/produkte/infomaterial/pdf/Ca_va_de_soi.pdf. On avait déjà pu apprécier le goût particulier de l'Aide suisse contre le Sida pour la censure...
Qu'importe, les lecteurs du BAF continueront d'y avoir accès ici. Le Baf continue de reprocher à cet opuscule d'inviter ses jeunes lecteurs à s'investir dans des pratiques sexuelles à hauts risques sans aucune protection, nonobstant la dernière campagne de prévention officielle.
La rédaction du Bureau audiovisuel francophone est toujours en attente des réponses de l'Office fédéral de la Santé (OFS) quant à ses nombreuses interrogations.
Suisse10.06 Célébration oecuménique à la Gay Pride de Lucerne: La réponse du Nonce, laconisme et vieilles dentelles...

--> Mgr Canalini ne manque pas d'humour

Exclusif! Un lecteur nous a fait parvenir la réponse que le Nonce apostolique de Berne, Mgr Francesco Canalini, a faite à des catholiques perplexes quant à l'opportunité d'un service religieux dans une église catholique un jour de Gay Pride: "J'ai bien reçu votre lettre du 2 mars 2005 et ai pris connaissance de son contenu. Je comprends votre souci et prend bonne note de votre bienveillance pour l'Eglise catholique. En vous souhaitant un bon Carême et, avec un peu d'avance, une joyeuse fête de Pâques, je vous prie d'agréer etc.". My(s)thique!
L'original
cliquerSuisse10.06 Suisse-Russie: Adamov, libéré sous clé

Le Tribunal fédéral a reconnu illégalité de l'arrestation de l'ex-ministre russe de l'Energie atomique, Evgueni Adamov, et a décidé sa remise en liberté, a annoncé jeudi dernier à RIA Novosti Stefan Wehrenberg, avocat d'Evgueni Adamov. La cour de Bellinzone a reconnu que l'arrestation d'Evgueni Adamov violait les normes du droit international et a décidé non seulement de le libérer, mais aussi de réparer le préjudice subi.
Evgueni Adamov s'est présenté de son plein gré devant les enquêteurs suisses pour faire les dépositions sur l'affaire de sa fille Irina Adamova contre qui une enquête sur le blanchiment d'argent a été engagée en Suisse.
Cependant, Evgueni Adamov restera en garde à vue, l'Office fédéral de la justice ayant déjà demandé à la Cour fédérale pénale de retarder sa libération. En effet, et malgré la décision du Tribunal de Bellintone, Evgueni Adamov a de nouveauété arrêté, mais sur requête d'extradition russe cette fois-ci.
A son tour, le tribunal de Moscou a reconnu jeudi légal le mandat d'arrêt contre Evgueni Adamov délivré par le tribunal Basmanny de Moscou. Le Parquet général de la Fédération de Russie a engagé une action en justice contre Evgueni Adamov pour escroquerie et abus de pouvoirs.
RIA Novosti
cliquerSuisse09.06 Gay Pride, célébration oecuménique: Le diocèse de Bâle s'explique

--> L'église des Franciscains à Lucerne où aura lieu la célébration oecuménique le 18 juin prochain

Le père Bernard Trauffer, vicaire général du diocèse de Bâle répond aux interrogations posées par l'interview de M. Moël Volken. Le diocèse de Bâle se défend d'être à l'origine de cette célébration: "la paroisse met à disposition son Eglise pour un culte oecuménique", a rappelé le père Tauffer.
L'Eglise ne voit, à priori, pas les homosexuels comme des "pécheurs" et cette célébration n'est pas l'occasion pour elle de se prononcer pour ou contre l'homosexualité, il s'agit uniquement "d'un moment de réflexion pour ces chrétiens ou d'autres personnes qui veulent se regrouper autour de la parole de Dieu à un moment de cette journée, une journée où ils se réunissent pour d'autres motifs également". "On ne prend pas position vis-à-vis de la Gay Pride, ce n'est pas notre affaire, c'est l'affaire de la ville... Je n'ai pas à commenter ça, ce n'est pas mon problème, c'est le problème de la société". Pour l'ecclésiastique, une Gay Pride n'a, en fin de compte, pas plus de signification qu'une manifestation sportive ou folklorique.
On peine tout de même à obtenir une réponse claire à la question de savoir s'il est vraiment opportun de récupérer sans discernement un mouvement, la Gay Pride, dont le message premier est diamétralement opposé à celui de la doctrine de l'Eglise. Le père Bernard Trauffer prèfère l'esprit d'ouverture chrétien joint à  une tolérance de bon aloi et se dit plus volontiers inquiet par ces mouvements de catholiques du crû qui, semble-t-il, ont appelé dernièrement à prier le rosaire au moment de ladite célébration. Le père Trauffer garde également très présente à l'esprit la crainte d'un retour à un système répressif totalitaire, comme "il y a 60 ans" où "Juifs ou homosexuels ou autres" devaient signifier extérieurement leur appartenance à l'une ou l'autre de ces catégories.

Entretien avec le père Bernard Trauffer, vicaire général du diocèse de Bâle (8'59)
cliquerSuisse09.06 Homosexualité: L'Aide suisse contre le Sida confond prévention et propagande et... refuse les interviews!
Appel au sexe non protégé et au silence des journalistes.

Attention, article à contenu explicite. Mineurs et sensibles s'abstenir!

Dans un souci des plus louables de venir en aide aux jeunes homosexuels, l'Aide suisse contre le Sida s'est fendue d'une brochure qui ressemble plus à un manifeste anti-social qu'à un simple fascicule d'information; où comment monter les homos contre le monde entier avec les deniers publics.

Le lièvre a été levé par le quotidien Le Matin au moment où le département de l'instruction bernoise avait déjà donné les adresses des établissements scolaires pour la diffusion de la plaquette. Quelques semaines après le scandale du Massachusset, l'Aide suisse contre le Sida publie un ouvrage déprimant, contestataire et ouvertement pornographique:

Après la définition l'homosexualité, la justification: On entretient un halo de mystère, mais ce qui est certain c'est que, 1. On y peut rien; 2. On a pas le choix:  "On ne devient pas homosexuel parce qu’on s’y est laissé entraîner; on ne décide pas soi-même si l’on est attiré par un sexe ou par l’autre". Exit les notions réactionnaires fascisantes de "vice" (force de l'habitude) et de volonté. L'étau se resserre: "Peut-être que tu ne sais pas encore si tu te sens davantage attiré par les femmes ou par les hommes. Peut-être le sais-tu déjà, mais as-tu encore de la peine à l’accepter complètement", le pire, le seul mal en fait serait de finir refoulé. La réponse est simple: "Comment le savoir? Tu n’es pas sûr d’être gai, tu penses que tu ne l’est peut-être pas? Commence par te demander pourquoi tu te poses la question. Peut-être y a-t-il dans ta vie un garçon ou un jeune homme qui ne te laisse pas indifférent … quelqu’un que tu aimerais peut-être toucher. Y a-t-il des mecs qui te font vibrer et que tu rêves d’avoir un jour tout près de toi?", le moindre penchant, la moindre attirance, l'amitié, l'admiration, ne peuvent être interprétés que dans le sens de l'homosexualité. C'est à ce point, précisément, que nous reconnaissons dans cette brochure un esprit de propagande, et de propagande coercitive: l'incapacité de relativiser le domaine du sentiment, la volonté ferme de ne pas cultiver le libre arbitre. Les auteurs se font même menaçants:"Il vaut la peine de s’engager sur ce chemin, car les gais et les lesbiennes qui ne vivent pas leur coming-out ont peu d’espoir de mener une existence véritablement épanouie", si tu ne t'acceptes pas tel que tu (dois être) es, si tu opprimes l'homo qui est en toi, tu seras maudit par le destin! Partant de là, un esprit fragile, en recherche, un enfant ayant manqué de la présence de son père, le tout à un âge où les hormones sont dans le rouge et où les filles sont pénibles, moches et pleines de boutons, un adolescent plongé dans ce type de lecture a toutes les chances d'en sortir homosexuel. Et c'est à se demander si ce n'est pas précisément le but recherché.
Au chapitre de la justification, la brochure se cogne encore à la morale. La base argumentative? le négationnisme: "Ni sale, ni contre nature, ni immoral", peut-on lire en titre d'une photographie suggérant, dans l'esthétisme, une fellation. "Les activités sexuelles entre deux hommes ne sont ni contre nature, ni sales, ni immorales. Elles ne constituent pas un péché et ne violent pas les lois divines". La plus élémentaire logique voudraient que ces défenseurs de la "fierté d'être gay" se moquent comme d'une guigne de ce genre de considérations. Pas du tout, l'incursion est totale dans la négation même du principe: "Le Nouveau Testament, texte de référence des chrétiens, ne condamne pas les couples gais ou lesbiens", ici léger flottement, on a quand même l'impression d'en avoir sorti une grosse, la correction ne tarde pas: "La Bible n’a pas à être perçue comme un catalogue de règles et de lois contraignantes.Quiconque tente de l’interpréter dans ce sens ne réussira guère qu’à établir une liste de règles contradictoires, désordonnées et contraires à la philosophie chrétienne. Si l’on considère l’état des connaissances actuelles sur l’homosexualité et sur la Bible, il est impossible de rejeter l’homosexualité en s’appuyant sur les textes bibliques". Faites un tour sur Google, la Bible regorge de citations très claires et aucun Testament ne reconnaît d'autre couple que celui fondé sur la fécondité conjugale, de même que la condamnation des impuretés, quelles soient hétéros, homos ou que sais-je encore, est fréquente et on ne peut plus claire. L'idée est de semer le doute, de cultiver un relativisme trompeur: "L’Eglise catholique romaine condamne l’homosexualité, ce qui n’empêche pas certains de ses membres d’afficher un avis nettement plus nuancé", sous-entendu, il n'y a pas de vérité, il n'y a que des avis.
Ce genre d'éclipse mentale se retrouvent dans les justifications d'ordre naturel: "L’homosexualité existe aussi bien chez les humains que chez les animaux. Autrement dit, elle est issue de la nature et ne peut donc pas être qualifiée de contre nature", autrement dit aussi, il n'y a aucune différence entre l'homme et les animaux. Etc.: "Pour vivre notre homosexualité sainement, nous n’avons besoin ni de chiffres scientifiques ni de savoir qu’il existe aussi des moutons ou des phoques gais"; on ne fait pas mieux comme modèles pour la jeunesse...

La question qui nous pose le plus de problème est très clairement l'image de la sexualité rendue par cette publication. Tout d'abord l'aspect clairement pornographique: un vocabulaire qui se veut jeune et qui n'est que vulgaire, près d'une quinzaine de photos de nus, dont neuf à caractère explicite, deux de fellation et une de sodomie suggérées. La brochure d'information sombre dans le catalogue érotique; quand on sait la force des images, on se demande vraiment si le but de l'entreprise est de permettre au lecteur d'acroître sa liberté propre en vue d'un choix assumé ou seulement de le choquer, de l'intriguer, de lui donner l'idée, l'envie, de le séduire. Pédagogie promotionnelle!

La description de la "scène homosexuelle" est d'une tristesse... on s'adresse à de jeunes personalités se questionnant sur la façon d'aimer, on leur vend la détresse et la misère du sexe à la sauvette, de la consommation, froide, directe, parfois violente: "Les toilettes publiques, connues sous le nom de «tasses», sont exclusivement vouées aux ébats rapides et anonymes... Certaines boîtes et certains bars gais disposent d’un darkroom. Dark signifie obscur, et ces endroits le sont presque totalement. Ceux qui s’y engouffrent sont à la recherche d’aventures sexuelles, et ils sont au bon endroit... Toute ville dispose de parcs publics fréquentés par des hommes à la recherche d’aventures sexuelles avec d’autres hommes. Ceux qui ont «l’instinct du chasseur » apprécient, mais ces pratiques comportent un certain nombre de risques. L’obscurité t’empêche de savoir à qui tu as affaire". Ne deviens pas gay, tu finiras triste...

Mais la où le bât blesse le plus reste le domaine de la prévention, les lacunes de ladite brochure sont si nombreuses et si graves qu'elle pourrait en devenir franchement dangereuse pour le lecteur. La théorie est pourtant posée correctement: "Le virus VIH est transmis par les fluides corporels, en particulier le sperme, les sécrétions vaginales et le sang. Il peut être transmis chaque fois que ces liquides entrent en contact avec les muqueuses d’autres personnes. Le virus pénètre alors dans le système sanguin et commence à se multiplier. Autrement dit, le virus VIH peut être transmis lors des rapports sexuels non protégés (anaux ou vaginaux) et lors des rapports oraux (sucer), pour autant que du sperme soit répandu dans la bouche". Deux lignes plus loin, sous le chapitre "Safer sex" on lit ceci, en gras: "Utilise un préservatif chaque fois que tu baises (rapport anal) avec un lubrifiant soluble à l’eau ou à base de silicone en quantité suffisante.
Lorsque tu suces ton partenaire, ne le laisse jamais jouir dans ta bouche (ou toi dans la sienne), et n’avale jamais de sperme. Si dans le feu de l’action, cela devait tout de même arriver, crache
immédiatement et rince-toi la bouche à l’eau tiède (et évite de te brosser les dents juste après)", donc pas de préservatif pour le sexe oral, alors qu'il est même précisé une ligne plus bas que le pénis sécrète un liquide avant l'orgasme et que ce liquide peut-être porteur du VIH. Inacceptable! Au moment même où la même Aide suisse contre le Sida lance, avec le même argent public, une campagne basée sur ce point précis: "Eviter le contact de la bouche avec du sperme ou du sang"! Au moment même où Kofi Annan rappelle les chiffres 2004 d'ONUSIDA, laquelle organisation, d'ailleurs, fustige la prévention lacunaire, donc criminelle, à destination des homosexuels dans certains pays industrialisés.
Pire, le sexe protégé est présenté comme n'étant nécessaire que les trois premiers mois, le temps d'un dépistage (très court, la Food and Drug Administration préconise 4 à 6 mois), et hop, emballé c'est pesé: "Si vous êtes tous les deux séronégatifs, vous pourrez alors renoncer aux préservatifs dans vos ébats. Mais vous ne pourrez le faire que si la confiance est totale...". Bonjour la sécurité, on s'adresse à des ados. Terrifiant!
Plus terrifiant encore le comportement des responsables de l'Aide suisse contre le Sida qui ont refusé de répondre à cette question très précisément de la cohérence de leur politique préventive. Thomas Lyssy, porte-parole, lequel reconnaît volontiers que la brochure ne doit pas être distribuée sans un conseil spécialisé, quelle est destinée à un public d'au moins 16 ans et surtout qu'elle n'aurait pas dû être utilisée pour des plus jeunes, nous a gentiment proposé de faire notre interview avec un spécialiste, lequel, après nous avoir rappelé, nous a gentiment proposé d'aller nous faire voir... chez les Grecs en l'occurrence, c'est bien le cas de le dire!

28 pages de déprime, de tristesse, de pornographie, de théologie de sous-bois, de malhonnêteté intellectuelle crasse et de prévention VIH mensongère et dangereuse pour la santé; tout ce que la Suisse a à offrir aux jeunes en recherche, en détresse. Le lobby fait certainement son beurre, mais il serait intéressant de pouvoir mesurer les retombées de cette brochure sur les nouveaux cas d'infection dans notre pays, les suicides! Et ce n'est sûrement pas en refusant de répondre à la presse qu'on fera avancer le débat.

La publication a été retirée de la diffusion scolaire, le département d'instruction publique ayant reconnu qu'elle "blesse le droit des enfants et le respect de leur intimité (...) et enfreint le droit des parents à participer à l'éducation sexuelle des enfants au sein de l'école publique", mais reste
toujours disponibles dans les antennes locales de l'Aide suisse contre le Sida, sans garanties de contrôle, de conseil, voire de soutien des adolescents concernés au moment de la lecture...

"Ca va de soi", la brochure de l'Aide suisse contre le Sida (ATTENTION, contenu explicite)
Non-Entretien avec M. Thomas Lyssy, 'porte-parole' de l'Aide suisse contre le Sida
Suisse09.06 Pascal Couchepin présente ses compléments

Suisse07.06 Genève: Le chef de la Police genevoise performe à 0,8 pour mille

Le chef de service des agents de ville de Genève s'est fait pincer vendredi dernier avec plus que nécessaire dans les veines. Le fonctionnaire, responsable de l'équipe qui colle les petits billets roses sur vos pare-brises, a été suspendu de son poste. Il sortait d'un parking souterrain au volant de sa voiture et s'est trouvé bloqué par un camion de livraison qui déchargeait sa marchandise. En bon genevois, le policier l'a ouverte un peu, le ton est monté et des témoins ont appelé... la police. Ses collègues l'ont fait souffler dans le ballon et ont eu la satisfaction de voir notre ami pulvériser sa meilleure performance personnelle de l'année en passant, sans difficulté apparente, la barre des 0,8 pour mille. En grands connaisseurs, les gendarmes ont su apprécier la performance de leur confrère et ont conduit le nouveau champion au poste de contrôle pour les dernières vérifications anti-dopage.
Le responsable du Département des sports et de la sécurité demandera mercredi prochain l'ouverture d'une enquête administrative au conseil administratif de la ville de Genève.
AP
Suisse07.06 Tuer d'abord l'ours de Berne

cliquerSuisse06.06 Lucerne: Gay Pride 2005. Les Homos à la messe

Le 18 juin prochain, à Lucerne, entre le cortège prévu dès 14h00 et la nocturne, à 22h00, à la Hofkirche, la Gay Pride 2005 fera une halte à l'église des Franciscains, à 19h00, pour une célébration oecuménique intitulée: "Je m'en remets à ton amour".
La rédaction du BAF s'est intéressée à la rencontre de deux philosophies diamétralement opposées: D'une part, la manifestation ouverte et publique de la fierté d'assumer son homosexualité librement et sans complexe et, surtout, sans aucune barrière morale, de l'autre, la pastorale chrétienne, qui accueille les homosexuels pour autant que ceux-ci s'engagent à dominer leurs passions charnelles et acceptent de s'en tenir à la plus stricte chasteté. Histoire d'une récupération à double-sens.

M. Moël Volken, responsable pour l'information du comité d'organisation de la Gay Pride 2005, a très aimablement accepté de répondre à nos questions. Pour lui, "l'idéologie officielle de l'Eglise catholique romaine est naturellement une catastrophe. Je viens tout justement de quitter cette Eglise".  M. Volken évoque de façon assez émouvante que la participation à ladite célébration est aussi "une expression de la foi profonde de quelques gays et lesbiennes qui veulent qu'un jour comme ça, si important pour nous, on pense aussi à Dieu". A la question de l'accès à l'Eucharistie, laquelle requiert l'état de grâce, soit l'abstinence sexuelle hors mariage - et mariage légitime hétérosexuel - Moël Volken répond: "On parle naturellement toujours de l'autorité du pape dans des questions de Foi, mais en même temps, il est dit que l'autorité la plus haute est la conscience personnelle, et si la conscience personnelle dit qu'une chose est bonne, alors elle est bonne. (...) On a le droit de prendre l'Eucharistie si [on a], en soi-même, la conscience que son mode de vie est bon". On sent ici notre interlocuteur quelque peu tiraillé entre la difficile concialition de son homosexualité avec la morale catholique et les facilités qu'engendre le 'libre examen' de sa nouvelle foi protestante.
Selon M. Volken, il n' y a pas, dans les Ecritures, de condamnation explicite de l'homosexualité dans la bouche du Christ, il y a bien une condamnation de la sexualité du plaisir exclusif mais pas de l'amour et des relations stables entre les hommes ou entre les femmes. La sexualité conjugale et fécondante du christianisme, l'énergie propre mise au service des finalités inhérentes à la nature humaine, et le fait de "vivre sa sexualité en sachant qu'on est responsable de tout ce qu'on fait envers soi et envers son partenaire" sont ramenés à un point d'équivalence au même niveau de qualité morale. "Si moi et mon partenaire, poursuit M. Volken, nous nous aimons, nous nous aimons vraiment, alors, ce sont deux êtres qui ne sont plus seuls, deux êtres qui s'aiment vraiment, qui se soutiennent mutuellement, qui passent ensemble le chemin de la vie, nous sommes alors absolument convaincus et nous n'avons aucun doute que cela plaît aussi à Dieu".
Le témoignage de notre interlocuteur, nous l'avons dit, touche par sa sincérité et le besoin de se situer par rapport à la notion de Dieu. On ne peut nier à certains membres de la communauté homosexuelle, derrière l'aspect cependant un tantinet provocateur d'une célébration chrétienne en bout de cortège de Gay Pride, une démarche de recherche, voire de justification, à caractère spirituel. Néanmoins, on ne peut non plus nier l'évidente confusion entre l''amour' comme moyen de concrétiser la finalité reproductrice de la sexualité telle qu'elle est comprise dans la spiritualité chrétienne, et l'amour', dans une conception plus romantique qui n'est pas du seul fait des homosexuels, comme fin en soi, se suffisant à lui-même. On reconnaît l'arbre à ses fruits.
Dans le prolongement de cette réflexion, on peut se demander si, dans un souci d'image et de récupération, certaines autorités ecclésiastiques lucernoises, n'entretiennent pas sciemment ce genre de confusion, histoire de se refaire... une vertu.

Entretien avec
M. Moël Volken, responsable pour l'information du comité d'organisation de la Gay Pride 2005 (9'44)
Programme de la pride 2005
Suisse06.06 Votations fédérales, liturgie du bon sentiment: Jusqu'à l'os!

Le peuple romand à démontré une fois de plus sa dimension grégaire. La presse romande a démontré une fois de plus à quel point elle tenait son monde par la religion du subjectivisme. Quelle a été la place de la raison dans ces votations? Qui ne s'est pas rendu aux urnes avec les tripes à la place du cerveau. Combien s'y sont rendus pour plomber l'avenir de la famille suisse avec le sentiment de rendre un culte obligatoire à la déesse Tolérance. A croire que le peuple votant n'est qu'un grand viscère spasmodique que le média de masse fait tressaillir et s'émouvoir sur commande. Un système de propagande basé sur le travestissement systématique des finalités objectives, le tout à grands renforts de capitaux et d'affiches grande taille en quadrichromie, mérite-t-il encore le nom de 'démocratie'.
Dans le cas de Schengen, la droite doit tout de même veiller au fait que c'est un argument de droite qui a prévalu: La Sécurité. Si la gauche a muté et sait faire son affaire des arguments de vente populistes, alors nos petits amis de l'UD n'ont plus qu'à mettre la clé sous la porte. Les camarades ont joué très fin sur ce coup-là alors que la campagne du non était d'une rare pauvreté. L'UDC a fait son trou dans le temps en placardant les seules affiches "parlantes" des années 1990-2000, pas d'images, pas de photos, seul le programme en lettres majuscules. Il  fallait soudain que l'on bascule dans le subjectif émotionnel; il est opportun de retenir la leçon, on ne pardonnera pas à la droite de prendre les gens pour ce qu'ils sont, seul la gauche a ce privilège, le monopole du sentimentalisme gauchisant a tout de même 40 de pratique derrière lui; Rome ne s'est pas faite en un jour.
Quant au PACS, c'est une guerre perdue il y a bien longtemps, la guerre de l'éducation, morale, familiale, religieuse. Le grand glissement de terrain, la coulée de boue torrentielle qui a emporté avec elle la notion d'ordre, d'ordre établi, monté sur des principes concrets, et donc, coercitifs, c'est l'absence totale de réaction immunitaire au moment de la destruction, pièces par pièces, des principes qui tenaient la logique d'une société chrétienne. Il ne s'agit de mettre un doigt dans la digue, mais bien de se convaincre de la nécessité d'une digue. S'il ne retourne pas très vite à la source de sa vraie nature et de son fondement, le conservatisme, chrétien ou non, la droite, le sentiment réactionnaire ou que sais-je encore, est déjà condamné. A s'adapter dans un premier temps, puis à disparaître.
cliquerSuisse02.06 Tessin, « fanatisme laïc et Christophobie »: Initiative contre le secret de la confession repoussée

« Excessif » et « inopportun » de vouloir obliger les ecclésiastiques tessinois à témoigner lors des procès pénaux, lorsqu’il est avéré que les prévenus se sont confiés dans le secret du confessionnal.
Le Grand Conseil tessinois a rejeté l’initiative parlementaire du socialiste Sergio Savoia, qui demandait la modification de l’article 124 du code de procédure pénale cantonal, lequel reconnaît aux ecclésiastiques le droit de ne pas témoigner.
Le vote est significatif que certains sujets touchent plus volontiers la conviction personnelle des députés qu’une quelconque ligne politique: 48 voix pour le rejet de l‘initiative,
14 contre (moitié du PS, la Lega, l’UDC et les Verts; bref, que du beau monde).

Savoia s’est fendu d’une belle tranche d’anticléricalisme: « La loi contraint diverses professions au secret… Cependant, les lois fédérales ou cantonales peuvent aussi les contraindre à témoigner au tribunal ». Le droit de refuser de déposer est « un privilège » qui, dans le cas des prêtres, « n’est pas plus digne de protection que n’importe quel autre secret professionnel ».
Alex Pedrazzini a motivé le oui du groupe PDC en déclarant : « C’est surréaliste et relève de la pure science-fiction que de vouloir contraindre les ecclésiastiques à raconter à la Justice ce qui leur a été confié dans le secret du confessionnal ». La vraie raison à l’origine d’une telle initiative « n’est pas tant la volonté de modifier une loi que de faire de la provocation, fille du fanatisme laïc et de la "Christophobie", maladie qui veut considérer la vérité chrétienne comme une sorte d’intolérable violence et non comme une richesse ». Selon Pedrazzini « il faut être d’une ingénuité frisant l’angélisme pour imaginer qu’une règle de ce genre aurait un effet concret pour l’administration de la justice
». En outre, « même si la loi d’Etat insérait l’obligation, le droit canon continuerait à empêcher aux prêtres de violer la loi de l’Eglise, laquelle prévoit déjà le devoir d’abstention de toute déposition devant les tribunaux », le tout sous peine d’excommunication. Il convient de préciser toutefois que, au Tessin, « il est déjà permis au ministre du culte de témoigner avec l’accord de son pénitent sans violer les lois de l’Etat ».
A l’intervention de Pedrazzini, Sergio Savoia a répondu ce qui suit: « Christophobe, moi? Pas plus que Pedrazzini n’est taliban ». Classique…

Manuele Bertoli a également déclaré qu’une des principales raisons pour lesquelles trois membres du parti socialiste avaient refuser de signer le rapport appuyant cette initiative, était le fait que cette dernière s’en prenait directement à la seule Eglise catholique, « un mauvais choix, le législateur doit garder à l’idée que lorsqu’il est question d’'ecclésiastiques', il convient de considérer toutes les Églises ». Pourtant, seule l’Eglise catholique dispose d’une confession 'à secret'. Bertoli a opté pour un « oui avec scepticisme. Je ne serais pas si catégorique que d’autres qui prétendent qu’aucun prêtre ne témoignerait. Il est en revanche important de dire que, grâce à ce type d’initiative, s’ils le veulent, ils peuvent le faire. Il reviendrait ensuite à l’Eglise de décider comment elle compte s’adapter à la nouvelle norme légale ». On retrouve bien là les ingrédients au grand complet du bon vieil anticléricalisme socialiste, nier les principes, nier la hiérarchie, camarades curés unissez-vous!  Etc. etc.

Abbondio Adobati, du parti libéral radical, a invité ses collègues à ne pas sombrer dans la confusion: « L’Institution de la confession ne sert pas à dissimuler les crimes. Quand le confesseur apprend des faits graves il est tenu, comme prescrit par le droit canon, de persuader le pénitent de se rendre à la Justice ».
cliquerSuisse02.06 La diplomatie suisse n'est pas la bonne conscience des banques

SE. Thomas Greminger, chef de la division IV, sécurité humaine, (paix, droits de l'homme, politique humanitaires), a donné hier une conférence de presse conséquente aux ambassades effectuées à Hanoï, du 15 au 20 mai, et en Chine, du 22 au 28 mai. Le diplomate a mis les mains dans le cambouis; selon lui, des processus concrets de réforme sont en cours, le Vietnam et la Chine sont désormais des interlocuteurs crédibles pour qui la torture ou la peine de mort ne sont plus des sujets tabous.
La division IV se défend d'être la bonne conscience des banquiers suisses et, s'il conçoit que "dans le court terme il y a de temps en temps des contradictions entre les buts politiques 'droits de l'homme' et des buts économiques, à moyen et à long terme, il y a convergence des intérêts". La diplomatie suisse croit dur comme fer à l'idéal marshallien du salut par le capitalisme, sans offrir de réelles garanties sur ce qui se passera lorsque le fauve sera lâché dans l'arène économique.
Certes, le travail de la division IV est un travail de fond et ne saurait être remis en question, mais l'impression qui est la nôtre est celle, chez nos politiques, d'un privilège croissant de la raison économique au détriment de la raison humanitaire. Le dialogue progresse, courbettes, accolades et poignées de mains chaleureuses, le tout sur fond de JO 2008, mais la Chine ne cache pas, derrière un nationalisme
galopant, une volonté féroce de partir sur le champ à la conquête du vaste monde.
La patience occidentale est-elle prudence ou le blanc-seing à la Genèse d'un Empire demain incontrôlable?

Entretien avec
SE. Thomas Greminger, chef de la division IV, sécurité humaine, (paix, droits de l'homme, politique humanitaires) (12'46)
Dossier Suisse-Asie
Suisse02.06 Que le Pacs soit avec vous!

cliquerSuisse01.06 Travail forcé: Pas d'accord! Le Bureau international du Travail (BIT) répond à la Suisse

Suite aux déclarations de la délégation helvétique à la Conférence Internationale du Travail (CIT), M. Patrick Belser, coordinateur de la recherche au sujet du travail forcé au BIT répond: "Nous pensons qu'il faut fixer des objectifs... Nous sommes persuadés que ces objectifs (2015) peuvent être atteints, mais, évidemment, seulement à la condition d'une mobilisation générale".
"La Suisse et d'autres pays industrialisés doivent prendre conscience que ce problème (le travail forcé) existe, qu'il est sérieux et qu'il peut être éliminé, comme dit dans notre rapport, d'ici à 2015; c'est notre conviction".
Le BIT et la Suisse ne parle décidément pas le même langage. Berne semble avoir penché pour la conservation de ses intérêts financiers au détriment d'une certaine forme d'éthique de l'économie. Entre libérer des millions d'esclaves et sauver les monuments de la Paradeplatz, notre pays a choisi.

Entretien avec
M. Patrick Belser, coordinateur de la recherche au sujet du travail forcé au BIT (5'55)
Dossier Suisse-Asie
cliquerSuisse01.06 Genève: Ouverture de la 93e session de la Conférence international du Travail.  La Suisse face au travail forcé

Le 19.05 dernier, le BAF signalait la publication du rapport du Bureau international du Travail (BIT) sur le travail forcé: 12 millions d'esclaves.
La 93e session de la Conférence international du Travail (CIT) s'est ouverte hier à Genève: 4 000 délégués, des chefs d'Etat, des ministres du Travail et des dirigeants d'organisations de travailleurs et d'employeurs en provenance de 178 états. A l'ordre du jour, le travail forcé.
Le dernier rapport du BIT ne marque aucune amélioration de la situation en comparaison du premier, paru en 2000.
En prévision de l'intervention que fera son chef le 7 juin prochain, la délégation gouvernementale suisse a fait part à la presse de la position qui sera la sienne lors de ladite Conférence:
La Suisse se dit tout d'abord "extrêmement préoccupée par le fait que 40 % à 50 % des victimes du travail forcé sont des enfants et que 75% du travail forcé dans les pays industrialisés, en transition, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, est le résultat de la traite des êtres humains". Bref, le Moyen-Age menace et personne n'a bronché depuis le premier coup de sonnette d'alarme il y 5 ans
"Il faut se garder également de ne pas confondre le travail forcé avec un travail dont le salaire est peu élevé et les conditions mauvaises. Le travail forcé se définit en effet par la nature de la relation entre un “travailleur” et un “employeur” et non par le type d'activité exercée, aussi dure et dangereuse qu'elle puisse être". Il s'agit donc bien ici d'exploitation et d'esclavage, et non de banales revendications d'ordre syndical.
"Tout en félicitant l’OIT pour son action contre le travail forcé au cours de ces quatre dernières années, la Suisse soutient dans leur principe les actions à mener pour les quatre prochaines années, notamment le fait de constituer des
alliances contre le travail forcé, de renforcer l’action nationale et mondiale contre la traite d’êtres humains, de combattre les formes modernes de travail forcé liées à la mondialisation et d’impliquer plus activement les organisations d’employeurs et de travailleurs qui ont un rôle fondamental à jouer. Ces mesures s'inscrivent dans le cadre du suivi promotionnel de la Déclaration de 1998". Une chose est le soutien de "principe", une autre le calendrier des missions économiques du secrétariat d'Etat à l'économie (SECO): 3 visites en Chine, prévues d'ici à décembre 2005, toutes sous la direction du Conseiller fédéral Joseph Deiss. Les économistes de Berne déroulent le tapis rouge aux pieds du gouvernement communiste totalitaire chinois, ce histoire d'assurer un avenir prospère de leurs intérêts dans la très prochaine explosion de croissance du marché asiatique. Pensez donc, avec ses 9,5 millions de travailleurs forcés, l'Asie est on ne peut plus concurrentielle. L'usine de demain? un vaste goulag!
A ces 3 visites viennent s'ajouter La Lybie et la Turquie, grands défenseurs des droits de l'homme devant l'Eternel. Gageons que la première préoccupation de nos représentants sera d'admonester les dirigeants de ces puissances plutôt que de profiter cyniquement d'une main-d'oeuvre aussi docile et rentable que celle que ces pays offrent si gracieusement à l'Occident en échange de sa... 'coopréhension'.
"La Suisse n’est pas entièrement convaincue de l’opportunité de fixer une date (2015) pour l’élimination de toutes les formes de travail forcé dans la mesure où si, à cette échéance, le but n’est pas atteint, seul l’échec sera retenu et pas les éventuels progrès réalisés dans le domaine".
Ces messieurs les esclaves sont priés prendre leur mal en patience, le temps de trouver un débouché rentable à leur libération. D'ici là, prière de ne pas saigner trop fort.

Dossier Suisse-Asie
Suisse01.06 La gaffe calculée d'Hans-Rudolf Merz

cliquerSuisse31.05 Situation en Chine: Les précisions d'Amnesty international Suisse

Avortement forcé, travail forcé, des femmes avortés de force pour pouvoir être exécutées ensuite, tout un peuple muselé... silence des puissances occidentales, complicité des multinationales. Mme Manon Schick, porte-parole d'Amnesty Suisse, tire la sonnette d'alarme et dit ses inquiétudes devant l'indifférence croissante des pays occidentaux face au problème chinois, "séduction" et conquête du très prometteur marché asiatique oblige.
La Suisse, aussi débonnaire avec le dragon chinois qu'elle est sévère avec le petit Ouzbékistan, a encore de grands efforts à fournir en matière d'exigences de garantie des droits de l'homme et, surtout, de la femme de la part de ses nouveaux partenaires économiques. L'excuse traditionnelle du soutien continu aux populations civiles ne peut suffire à disculper notre gouvernement de certains soupçons de complicité.
L'ambassadeur Thomas Greminger, chef de la division politique IV du DFAE (paix, droits de l'homme, politique humanitaire) rendra compte des relations sino-helvétiques à l'occasion de la conférence de presse organisée demain à Berne suite au retour des représentants de sa division, en délégation en Chine la semaine dernière. Le BAF y sera!
 
Entretien avec Mme Manon Schick d'Amnesty international Suisse
(9'13)
Une solution? Protester avec Amnesty!
Dossier Suisse-Asie

cliquerSuisse24.05 Naissance anonyme, une nécessité pour la Suisse

Ne plus laisser les mères en détresse à l'abandon. C'est une femme, la conseillère nationale socialiste schwytzoise Josy Gyr qui a réagi la première à la détresse maternelle, brisant le mur d'indifférence encore si haut dans notre pays.
On ne peut pas se voiler la face indéfiniment, des abandons et des infanticides ont lieu, il faut faire quelque chose, dit en substance la conseillère nationale.
Quand ce sont les cantons dits "primitifs" qui s'attaquent à l'évolution des mentalités, c'est vraiment qu'il y a urgence.
Entretien (en allemand)
Entretien (avec traduction)
Suisse23.05 Suisse, naissance anonyme: La détresse sans nom

La Suisse est à la traîne en matière d'accouchement anonyme et les législateurs peinent à trouver une solution satisfaisante pour venir rapidement en aide aux mères en détresse. Rigidité, lenteur, évolution difficile des mentalités, il est plus que temps pour Berne d'adapter ses lois à la réalité présente et bien visible d'un nombre croissant de femmes dans notre pays.
Soucieux de faire avancer le débat, l'hôpital d'Einsiedeln, célèbre pour sa "solution" de la "fenêtre à bébé" organise, le 24 juin prochain, un colloque intitulé: "Naissance anonyme, une nécessité pour la Suisse".
La rédaction a contacté M. Schoenbaechler, directeur de l'hôpital régional d'Einsiedeln
Entretien (en allemand)
Entretien (avec traduction)
Programme du colloque
Inscription
Suisse23.05 DDC, aide au développement et réalités politiques

Le 17.05 dernier, la direction du développement et de la coopération (DDC) de la Confédération annonçait son intention de reconsidérer l'aide à destination de l'Ouzbékistan en raison de la  violence de la répression des manifestations d'Andijan. On est un peu surpris de la rapidité de cette déclaration quand on connaît la mesure de la prudence helvétique vis-à-vis de gouvernements d'Asie autrement plus crispés tels que la Chine communiste ou la Corée du nord.
Certes, cesser de soutenir un régime totalitaire sans abandonner les populations civiles reste une gageure difficile. M. Thomas Jenatsch, porte-parole de la DDC pour les pays de l'Est, qui a bien voulu répondre à nos questions, souligne l'importance d'un discernement de l'aide aux pays en voie de développement et apporte ce qui pourrait bien être une lumière nouvelle sur la façon dont cette même aide est dispensée, voire instrumentalisée: En Ukraine, l'aide au développement a clairement contribué à la victoire de l'opposition contre le régime établi, dit en substance le porte-parole.
A l'heure où le "monde libre" se rue sur les restes de l'Union soviétique à grands coups de "révolution orange", démocratie à l'occidentale clé en main, dans le seul but de faire de toutes ces nations d'Eurasie centrale les sacs de sable qui lui permettront de soutenir les premiers assauts de l'expansion économique sino-asiatique, cette nouvelle façon de faire de l'aide devient une arme diplomatique des plus affûtées, à condition, bien sûr, de ne pas jouer dans le pré-carré de ses grands voisins. Les populations chinoises, tibétaines, nord-coréennes, birmanes, cambodgiennes, vietnamiennes etc., vont devoir attendre leur révolution orange encore un certain temps.

Entretien avec M. Thomas Jenatsch, porte-parole de la DDC (4'04)
Suisse20.05 Coopération policière avec la Lettonie

--> Vous reprendrez bien un tour de clé?

La Suisse et la Lettonie vont unir leurs forces en matière de coopération policière afin de lutter contre la criminalité transfrontalière.
Pour le Département fédéral de justice et police (DFJP), il est nécessaire de compléter de manière bilatérale la coopération multilatérale effectuée via Interpol et Europol.

A l'heure où les services de presse de toutes les polices de Suisse tentent de nous vanter la panacée sécuritaire Schengen, il semble que la police de terrain se prépare au pire. Des accords de ce type sont conclus avec tous nos voisins frontaliers, et en passe de l'être avec la Hongrie, la république tchèque et la Slovaquie.
Hongrie, Slovaquie, Lettonie... les douaniers du nouveau parc d'attraction européen. A l'abri derrière Schengen? Ben voyons!
Suisse20.05 Révélation: Antichristianisme sommaire, la RSR n'en est pas à son coup d'essai

Il faut toujours profiter des leçons de l’histoire, la rédaction du BAF est donc allé chercher dans le passé des éléments de réponses, histoire d’en savoir un peu plus long sur la façon dont sera traité la plainte en diffamation déposée contre la RSR suite aux propos qualifiant Benoît XVI  de nazi et de Feldmaréchal de l’Eglise. suite
Suisse20.05 L'adhésion à Schengen peut en cacher une autre.

La chronique audio de Francis Richard (1'59)

A ce propos
cliquerSuisse19.05 Affaire RSR: 25 jours après, la RSR répond à ses auditeurs. Chronique d'une lettre-type

Il aura fallu 25 jours, 25 jours de dénégation, de minimisation, de moqueries déguisées, de surenchère subtile pour une simple réponse. 25 jours en somme pour démontrer clairement que l'on prend son public pour des buses:
"Votre courriel du 25 avril m'est bien parvenu et je vous en remercie. Je comprends parfaitement que vous puissiez avoir été heurté dans vos convictions religieuses, en particulier en ce qui concerne la figure emblématique du pape. A la réécoute de l'émission évoquée, je ne peux néanmoins que partiellement vous suivre... Nous ne sommes absolument pas dans une émission d'information mais bien dans une émission qui a notamment pour mandat de pratiquer la satire".
Autrement dit, c'est de votre faute si vous vous sentez offensé.
Suit un passage de Romain Gary, histoire de faire culture et de bien faire comprendre à son interlocuteur que c'est 'écrit dans les livres' et qu'il ne doit pas 'chercher à comprendre', et, tout ça, pour atterrir en beauté sur le dos de Voltaire:
"Mais n'est-ce pas la liberté du fou du roi que d'aller trop loin pour mieux mettre à l'épreuve la réalité justement ? C'est dans tous les cas, ce que tout honnête homme ou femme revendique depuis Voltaire". Enorme!
Mme Binggeli, directrice des programmes, comprend mais ne s'excusera jamais, Mme B. confond satire et racisme anti-chrétien et profite largement de ce que la lapidation ne se trouve pas dans les commandements de l'Eglise catholique, Mme B. prend les auditeurs pour des c... on la comprend (mais on ne l'excuse pas), à force d'écouter ses émissions...
La plainte est en bonne voie.
Toute l'affaire
cliquerSuisse19.05 Fribourg, votations du 05.06: Lcom, ultra-libéralisme et travaux forcés

Le 5 juin prochain, les Fribourgeois seront appelés à se prononcer pour ou contre la nouvelle loi sur le commerce. Au menu: Travail le dimanche et les jours fériés, et horaires extensibles jusqu'à 21h.
Cette nouvelle mesure ne concerne pour le moment que les "shops" des stations-service mais fleure bon la manoeuvre tactique entreprise depuis quelques années par les géants de la grande distribution (on se souvient d'avoir déjà voté là-dessus en mai 2003) pour faire durer le plaisir...jusqu'au bout de la nuit; pour les employés en tout cas.
Sous des dehors bénins, cette nouvelle embardée du néo-liberalisme contre les acquis sociaux, cache une précarisation d'emplois déjà fragilisés. Et cela sans parler des considérations aux niveaux social et  individuel: Comment une mère célibataire, par exemple, et Dieu sait s'il y en a chez les caissières de supermarché, pourra-t-elle tenir en rentrant chez elle après 21h30 trois fois par semaine. Quelle vie de famille pour ce père qui, trois fois par mois, a son jour de congé quand ses enfants sont à l'école?  Il apparaît évident que, si la loi s'en mêle, la flexibilité et le consenetement à un régime chaque jour plus précaire sera la condition sine qua non de l'accès à l'emploi. Bonjour tristesse... exclusion, alcool, suicide et cie.
Mais, puisqu'il faut être juste, rendons à César ce qui est à César, le fait qu'un jeune cadre stressé puisse aller se payer son surgelé le dimanche à 21h est une grande avancée sociale qu'il ne faut pas négliger.

Comment faire ses courses sur internet et f... ainsi la paix aux travailleurs!
La brèche, publication du mouvement pour le socialisme (MPS)
Leur dossier




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