Le Canada a confirmé sa disposition à discuter avec le Danemark sur le sort de l’île de Hans, revendiquée par les deux pays, tout en réaffirmant sa souveraineté sur cet îlot inhabité de l’Arctique.
Le chef de la diplomatie canadienne Pierre Pettigrew "a accepté de rencontrer son homologue danois lors de l’Assemblée générale de l’Onu en septembre afin de discuter de la possibilité d’un processus politique pour résoudre ce différend ancien", a déclaré à l’AFP un porte-parole du ministre canadien.
"C’est une approche raisonnable et responsable", a-t-il ajouté. Mais le porte-parole a en même temps réaffirmé que le Canada n’entendait pas modifier sa position selon laquelle l’île a été découverte par les Britanniques et héritée par le Canada, lors de la naissance du pays en 1867.
Et il a miminisé les chances d’une solution rapide, en faisant valoir que la rencontre de New York ne visait qu’à fixer un "cadre" pour les négociations.
Le Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen avait annoncé plus tôt lundi qu’Ottawa avait accepté de négocier avec Copenhague sur cette affaire qui a créé une mini-crise diplomatique entre les deux pays.
L’îlot de Hans est revendiqué par les deux pays depuis 1973, date de la signature de l’accord délimitant la frontière maritime entre le Canada et le Groenland. Les deux pays n’étaient pas parvenus à s’entendre sur une portion du tracé longue de 875 mètres, là même où est situé l’îlot, par 80 degrés de latitude nord.
La visite sur l’îlot le mois dernier du ministre canadien de la Défense, Bill Graham, précédée de celle de soldats canadiens, a relancé la controverse, le Danemark et le Groenland ayant réagi vigoureusement face à cette incursion "inacceptable", selon eux, sur un territoire danois.
Un navire d’inspection de la marine danoise est en route vers l’îlot pour répondre aux visites canadiennes et y planter le drapeau danois.
amc-ps/chv/cyberpresse