Symposium du Kunstmuseum: Au tribunal du snobisme

Les grands seigneurs de la culture suisse nous ont fait la grâce immense, hier, de nous inviter… à venir les écouter. Nous l’avons fait mais estimons toujours, pour notre part, ne pas avoir été entendu. En fait de débat et de la place qui nous avait été garantie sur l’estrade parmi les autres orateurs, nous nous sommes retrouvé dans le public face à 7 "intellectuels" triés sur le volet, fort charmants au demeurant, qui se sont faits fort de répéter 7 fois l’avis des responsables du musée, interrompus de temps en temps par les applaudissements de la petite bourgeoisie locale.

5 minutes, 5 misérables minutes  (300 secondes) d’introduction contre deux heures et demi d’un abattage en règle, dans la langue de Frédéric de Prusse, cela tient plus du procès en assises que d’un véritable débat. Nous n’en tirons qu’une seule conclusion, le monde de la culture subventionnée refuse le dialogue, que disons-nous refuse, ne conçoit même pas concevable de s’abaisser à dialoguer avec le vulgum pecus du troupeau contribuable. Puant! D’où ces plus de deux heures de sornettes réchauffées et resservies sous le couvert d’une instruction de façade, de contre-vérités faciles, de dénis, de récupérations politiques et idéologiques, de victimisations, plus quelques pelletées de haine gratuite déversées généreusement du haut d’un podium, qui l’espace de quelques heures, prenait des airs de trône absolu, voire d’autel sacré. Bref, nos amis du Kunstmuseum, tous de fervents lecteurs du BAF apparemment, avaient une bonne dose de frustration a rattraper.

Rien ne nous aura été épargné: Le coup des momies auquel nous avons déjà répondu 20 fois, celui de la plainte invalide, défendu par un juriste qui évite soigneusement les détails que nous avons donnés et accorde une foi aveugle aux assertions de l’artiste Xiao Yu, selon lesquelles la mouette serait un don du ciel et le foetus un don de la science. Nous le répétons, les justifications avancées par quelqu’un d’aussi impliqué qu’un artiste envers son oeuvre, quelqu’un qui, de surcroît, semble s’épanouir dans la couture de souris vivantes, ne nous suffit pas. Pour l’anecdote, notons le lapsus de ce fameux juriste, M. Peter studer, qui a commencé par dire que Xiao Yu avait trouvé le foetus dans un parc… léger malaise.

En conclusion, nous continuons de penser que le monde de l’art contemporain s’est érigé en système, système d’autant plus opaque et intouchable qu’il est en cheville avec le monde de la finance, des médias et des universités. Brain-business. En ce qui nous concerne, la chose est bien claire, la puissance de ce milieu ne nous est pas une preuve de son bon droit, son incapacité à tolérer la critique nous est une évidence flagrante, en revanche, de sa faiblesse et d’un profond déséquilibre.

Il n’est pas acceptable que le premier pourvoyeur de fonds du Kunstmuseum, le peuple, soit le dernier à pouvoir donner son opinion sur ce qui, en fin de compte, lui appartient.

Bafolución!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *