Bénédiction de Pérolles II, suite…

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Update: L’intégral de la réponse du recteur de l’Université de Fribourg (outre l’appel incorrect, l’orthographe défaillante a été respectée)

Le Comité pour la Bénédiction de Pérolles II nous fait parvenir sa réponse à la lettre du recteur de l’université de Fribourg, M. Urs Altermatt, lequel avait, semble-t-il, répondu par une fin de non recevoir à leur manifeste d’avant Noël:

Monsieur,

Nous avons bien reçu votre réponse à notre communiqué datée du 23 décembre 2006 et nous vous remercions de vous être manifesté si promptement. Nous regrettons cependant qu’elle corresponde si peu à nos attentes.

A propos de la cérémonie prévue le 6 janvier, vous nous écrivez qu’ « elle se réfère à la quête spirituelle des Rois mages qui symbolise le cheminement de cette communauté plurielle qu’est l’Université ». Permettez-nous d’exprimer nos réserves à l’égard de cette audacieuse comparaison. Non seulement les Rois mages ont obtenu, il y a maintenant plus de 2000 ans, une réponse à leur « quête spirituelle », mais encore, celle-ci n’a jamais été « plurielle ». Arrivés devant Hérode, la question qu’ils lui posent ne laisse aucune ambiguïté : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? » (Mat. II, 1). C’est Lui seul qu’ils viennent adorer.

De plus, notre Comité et de nombreuses autres personnes qui lui apportent leur sympathie ne sauraient se trouver satisfait d’une bénédiction pour un lieu que le journaliste de La Liberté Patrice Favre n’avait pas peur de décrire comme « un truc un peu zen avec coussins et tapis de prière » (La Liberté, 6 décembre 2005). Quand nous pensons au riche héritage chrétien qui nous a été transmis, nous ne pouvons que ressentir une vive désolation devant ce néant spirituel. Cette bénédiction n’a pas de sens, si ce n’est d’exprimer l’égarement et la crise d’identité de notre Université. Nous nous devons de plus de souligner que la bénédiction d’une chapelle, et à fortiori d’un informe « lieu de recueillement », ne saurait satisfaire à la demande de bénédiction des nouveaux bâtiments de l’Université en tant que tels.

Notre Comité s’est également réuni pour dénoncer dans le même sens une politique du Rectorat, depuis plusieurs années déjà, qui vise à retirer de l’Université tout ce qui pourrait rappeler son héritage chrétien. Nous qualifions cette politique de sournoise et d’autoritaire, étant menée sans consultation aucune des principaux intéressés. Nous citerons pour unique exemple le changement du blason de l’Université qui a scandalisé plus d’un professeur et étudiant, ceux-ci n’ayant jamais été consultés.

Nous tenons à ce que le Rectorat s’explique publiquement sur les raisons de cette déchristianisation injustifiable de l’Université. Qu’y a-t-il dans l’enseignement millénaire de l’Evangile qui puisse faire honte à l’un d’entre nous ? Si certains ne se sentent pas concernés, qu’ils respectent ce trésor qui a tant contribué à la grande renommée de notre Université.

Puisque certains membres du Rectorat semblent opposés à l’identité chrétienne de notre Université, il faudrait aussi qu’ils fassent connaître les raisons pour lesquelles on continue de collecter d’importantes sommes dans les paroisses pour son financement.

Enfin, nous tenons à vous communiquer, Monsieur le Recteur, que notre Comité se voit dans l’obligation de poursuivre son activité jusqu’au moment où il aura été fait justice à sa légitime requête. Nous sommes, par ailleurs, encouragés par les chaleureuses manifestations de sympathie reçue de toute part. Nous saluons par exemple le soutien enthousiaste de M. Nicolas Michel.

Certains de pouvoir compter sur votre compréhension, nous vous adressons, Monsieur, nos salutations respectueuses.  

Romain Bless, pour le Comité

… et après

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