UDC de Villars-sur-Glâne: Le PS se prend une veste

Le parti socialiste fribourgeois, qui fait campagne cette année sur le thème du "fil rouge" (celui avec lequel il compte étrangler le contribuable?) ne craint pas, une fois n’est pas coutume, de ressortir les vielles ficelles d’une démagogie bientôt centenaire.

Erika Schnyder, conseillère socialiste, férue de dialogue démocratique au point de s’adresser à ses concurrents uniquement par voie de justice, a cru bon de déposer plainte contre les propos du tract exposant le programme politique de l’UDC. Bref, du pain béni pour la presse, qui, elle aussi, se presse de ressortir les vieux papiers et de faire chauffer la photocopieuse. Dans l’intervalle, le juge d’instruction a refusé d’ouvrir une action pénale, estimant que la chose "ne saurait être considérée comme incitant à la haine ou la discrimination".

La phrase qui scandalise notre humaniste au grand coeur? "Stopper l’afflux continuel de réfugiés économiques de race et de culture trop différentes des nôtres". Rien d’illégal, certes non, seulement un peu idiot et limité… présenté comme ça. Car, dans sa hâte de faire un bon coup, Mme Schnyder a omis de lire la suite. "Une bonne intégration ne peut avoir lieu que lorsque la densité d’étrangers n’est pas trop forte, sinon ces gens se groupent dans des ghettos. Voulons-nous en arriver aux récentes explosions de rage des banlieues françaises?".

On peut trouver la chose mal formulée, mais la ghettoïsation, dont nos hôtes sont plus les victimes que les fauteurs, est une réalité et le constat mérite d’être posé, la question discutée, voir un jour, pourquoi pas, résolue. On notera que ladite question est totalement absente de la brochure de nos amis socialistes, trop occupés à la construction de zones à 30km/h dans les quartiers friqués. 

Lequel est le plus "social" de celui qui, par souci de politically correct, feint d’ignorer le problème ou de celui qui, nonobstant les hurlements pavloviens et unanimes d’une gauche aux ordres, se pose honnêtement la question de la qualité de l’accueil réservé à des générations de déracinés?

Qui est plus humaniste, celui qui, sans discernement, engrange les forces vives de toute une nation en voie de développement, parque les 10 % d’une population dans un abri atomique souterrain et laisse crever les 90 autres pourcents dans leur pays, uniquement pour faire "sympa" et ramasser quelques voix supplémentaires, ou celui qui prévient qu’une telle situation provoque racisme chez l’un, désillusion chez l’autre, pauvreté chez tout le monde et qu’il sagit là d’un coktail particulièrement explosif?

Qui est plus tolérant, celui qui regarde ailleurs quand ça se passe mal ou celui qui se propose pour résoudre les différends?

L’asile, qui est un droit, n’est pas en cause ici, mais l’immigration, et force est de constater que la gestion socialiste du phénomène est un échec retentissant, la manoeuvre n’ayant pour but que l’échafaudage d’une bonne conscience, aveugle et sourde, pendant que se poursuit le dépeçage en règle du cadavre d’un tiers-monde prétendument décolonisé.

Ce n’est pas en s’inoculant la misère du monde qu’on la réduira, mais en refusant de s’en nourrir !

Et cette vérité-là, le PS ne veut pas en entendre parler, tout leur programme empeste le chloroforme et le barbiturique lourd, une politique anesthésiante administrée par un médecin à l’ancienne, silencieux sur les causes du mal qui ronge son patient, et défendant à quiconque d’informer le moribond sur son état de santé. Car c’est avant tout de cela que l’UDC s’est rendue coupable: oser dire! Et, « Si j’ai mal parlé, montre ce que j’ai dit de mal ; mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? »*

Qu’avant de monter au créneau, le PS se souvienne qu’au temps passé de sa splendeur, les frontières des nations qu’il occupait étaient loin d’être des symboles d’ouvertures, que ce n’est pas lui qui a fini par les ouvrir et qu’il se passera encore longtemps avant qu’il sache traiter ce type de problèmes.

Que le PS se souvienne encore que le temps béni des tribunaux populaires est définitivement révolu, et, que ce que George Orwell (lire 1984!) avait si justement défini sous le terme de "crime-pensée" ne constitue pas un délit dans les démocraties du monde libre. Démocraties dans lesquelles, d’ailleurs, les socialistes se sentent comme étrangers, accueillis néanmoins bien volontiers par l’effet d’un esprit d’ouverture de la part des démocrates "traditionnels"; esprit dont il serait bon, toutefois, de ne pas abuser.

Que le PS encore, daigne considérer que ce n’est pas en fouillant la poussière dans l’oeil du voisin qu’il se lavera de la poutre du racisme et de l’antisémitisme latent qui l’habite. Est-ce oui ou non le parti socialiste qui, acoquiné aux Verts, a commis, ces 5 dernières années, pas moins de 43 actions parlementaires contre Israël ou les Juifs. Est-ce oui ou non la Conseillère nationale socialiste Ruth-Gaby Vermot-Mangold qui a reproché au Conseil fédéral de vouloir: "traiter Israël comme un "pays normal". Est-ce oui ou non le Conseiller national socialiste Hans Widmer qui s’est inquiété de voir un jour la Suisse transformée en "chien d’Israël"?
N’est-ce pas aux jeunesses socialistes que l’on enseigne que les Juifs sont des bourreaux, sans craindre la comparaison avec ceux qui furent réellement les bourreaux de ce peuple. N’est-ce pas de la plume du président des jeunesses socialistes valaisannes qu’on a pu lire cette phrase intolérable et qui suintent le complotisme raciste à pleins pores: "L’Occident, avec en tête les USA, soutient systématiquement le peuple juif, amené au rang de martyr après le génocide commis par l’Allemagne nazie, et ne saisit pas que l’Etat d’Israël se comporte à présent en véritable bourreau !"?

Propos qui ne sont pas loin de rappeler l’attitude de tous les gouvernements socialistes du XXe siècle sans exception, où il faisait bon parquer et le Juif et l’étranger, comme aujourd’hui -coïncidence- dans les ghettos et les camps pour ne plus avoir à les entendre. Voilà pour la réalité, pour le reste, consultez le programme du parti.

*(Jn 18 23)

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