Pascal Couchepin a répondu au député bernois Thomas Fuchs, président du Comité pour un art respectueux de la dignité humaine et initiateur de la pétition remise au département fédéral de l’Intérieur (DFI) le 5 décembre dernier.
Fidèle à lui-même, Pascal Couchepin regarde ailleurs quand on s’adresse à lui, le Conseiller fédéral est convaincu que sa qualité de "parrain" de l’exposition ne l’engageait pas plus que ça.
Reconnaissant avoir accordé son "haut patronage" avant d’avoir vu ladite exposition, le politicien valaisan se rassure en se répétant qu’elle devait être avant tout un témoin unique de l’art chinois contemporain. Le Conseiller n’est pas si loin de la vérité, Pékin a aussi tendance à confondre art et politique, et il n’est pas rare de trouver, dans certains des laogaïs de notre nouveau grand partenaire économique, des créations tout aussi originales que ce qui a pu être observé au musée des Beaux-Arts de Berne l’été dernier.
Le reste de l’argumentation s’appuie sur le sort de la plainte (on sait dans quelles conditions…) et sur ce monument de dialogue démocratique que fut le symposium, organisé par et pour le Kunstmuseum, du 22 août dernier et duquel il est fait grand cas.
Un constatation? Soit le sieur Couchepin est un de ces politiques d’évitement, à qui tout doit profiter sans que rien, jamais, ne les engage à rien, soit ce grand protecteur des arts reste sincèrement convaincu que les piètres effets qui ont su séduire ses électeurs radicaux ont force d’arguments même pour ceux qui n’ont pas laissé leur cervelle au lavage… dans le bocal de formol de circonstance.