Le média d’Etat payant se met en guerre contre les blogs libres.
Le rédacteur en chef adjoint de la Radio Suisse Romande, Thierry Zweifel, nous enjoint par un mail (v. ci-dessous) du jour de cesser sur le champ de faire des liens en direction de son site sous peine de poursuites judiciaires.
Le plus étonnant est tout de même que ces "menaces" arrivent seulement après un an d’une telle pratique. Pratique, d’ailleurs, qui tient plus de la publicité gratuite, de la part du Baf, cela s’entend, que du vol de droits d’auteur. Le Baf cite à chaque fois – il faut bien prévenir les lecteurs de ce qui les attend, surtout avec la RSR – et le haut des pages Web ou du lecteur Real Player cite les références exactes. Le Baf n’a jamais, au grand jamais, copié de dossier de la RSR, et ne fait somme toute que mettre le "doigt dessus", histoire de mieux le mettre "sous le nez" de lecteurs prévenus, et ce plutôt deux fois qu’une. De plus, Le référencement du Baf augmente gratuitement le Google Rank de ladite radio, ce pourquoi elle devrait plutôt nous remercier
Si elle ne veut être ni lue ni entendue, la Radio romande n’a qu’à publier sous abonnement, ce qui nous éviterait d’être annuellement rançonné par les perquisiteurs de Billag et de financer de force les niaiseries sans nom dont la radio d’Etat se plaît à accabler ses auditeurs.
En ce qui concerne les liens, le Baf en fait des dizaines par jour et personne n’a jamais trouvé à s’en plaindre, bien au contraire. La Kommandantur de la Radio Suisse Romande exige une autorisation écrite pour chaque lien. La Rédaction du Baf a, bien évidemment, poliment décliné pareille exigence. Quant aux poursuites, la RSR est plutôt mal barrée, rien dans le droit suisse, à notre connaissance, ne permet de traîner qui que ce soit en prison pour des méfaits de presse… pour le moment. Droit suisse, d’ailleurs, qui ne concerne pas le BAF, lequel avait déjà prévu le coup en délocalisant dans un pays libre d’expression… mondialisation oblige. Locale, avare et un tantinet mégère, la RSR n’est plus vraiment à la page. Bref, on les préférait quand il tapaient sur Décaillet.
Le fond de cette histoire réside dans une critique que le Baf s’est autorisée en raison d’une lourde omission de la rédaction de la RSR dans la couverture d’une histoire de pédophilie; et la RSR n’aime pas ce genre de critiques… En outre, le fait que la RSR nous tombe dessus le jour de l’inauguration de notre chaîne radio est tout de même une drôle de coïncidence. Mais de quoi diable peuvent-ils bien avoir peur ?
Le mail de la Rédaction de la RSR:
Thierry.Zweifel@RSR.CH