L’Église et l’embryon

Mgr Jean Laffitte, nouveau vice-président de l’Académie pontificale pour la vie, dans une interview au magazine Famille Chrétienne, explique pourquoi l’Église reconnaît que l’embryon est un être humain. "Il n’y a pas de discontinuité dans le processus allant de la fécondation à la nidation dans l’utérus. (…) C’est donc bien le même être qui est présent dans sa forme initiale, avant la nidation, et dans sa forme accomplie".

Parce que la recherche sur les embryons implique leur destruction, et par là même ne respecte pas leur dignité, l’Église s’oppose à ces expérimentations.

Mgr Laffitte explique que la science est amenée sans cesse à approfondir la connaissance sur l’embryon mais qu’elle ne doit pas pour autant "se donner la liberté de mettre en péril l’objet même de son étude". "Le scientifique ne peut pas mettre entre parenthèse les dimensions humaines et éthiques impliquées par sa recherche".

L’embryon mérite un statut juridique qui protège sa dignité car "l’embryon est exactement ce qu'(un) enfant a été avant de naître". Or l’enfant a une reconnaissance juridique pleine et entière. "Les raisons qui, après sa naissance, ont conduit à cette reconnaissance juridique, étaient donc déjà là, avant sa naissance".

Sur les embryons congelés, Mgr Laffitte déplore que des embryons soient en état de cryoconservation, état "indigne d’une personne humaine". 50% des embryons congelés mourront au moment de la décongélation. Puis, 80% des survivants ne résisteront pas au processus de transfert dans l’utérus maternel.

Face à la question d’une "éventuelle adoption des embryons congelés", il y a de nombreux débats. L’Église se prononcera peut-être un jour. Pour Mgr Laffitte, l’Eglise doit avant tout "promouvoir une culture du respect de la vie, qui justement empêche ce genre de situation absurde de se créer".

Mgr Laffitte rappelle que "lorsque la protection de la vie humaine est en jeu, l’objection de conscience doit pouvoir s’exercer".

genethique.org
 

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