Les « Indigènes », la réalité oubliée de la Seconde Guerre mondiale

Bientôt en salle, les "Indigènes", grosse prod française avec pour but la revendication insistante et l’appropriation à la cause maghrébine du sacrifice magnifique des soldats français de toutes les armées coloniales.

Les caméras de la propagande allemande s’amusaient à s’arrêter sur les tirailleurs sénégalais, prisonniers, crevant de froid, "Ach ! die Franzosen", s’exclamait ironiquement le commentaire; oui, ils étaient français.

Alors quand on voit Jamel Debbouze et Saïd Naceri, main sur le coeur, dignité de circonstance, nous la jouer devoir de mémoire et lutte contre la loi Sarkozy, et se plaindre que les tirailleurs algériens n’avaient pas de vin (sic), on sourit doucement.

Sans remettre en cause la valeur d’aucun des combattants, et dans cette conviction toute helvétique que l’Algérie n’aurait jamais dû être une colonie, force est de constater que les "indigènes" passe comme chat sur braises sur une autre réalité des armées de libération nord-africaines.
A notre connaissance, l’autre film, le seul, qui évoque le rôle des tirailleurs algériens et marocains est "La Ciociara" ("Deux femmes", De Sica, 1960) où une mère italienne (Sofia Loren) et sa fille de douze ans subissent, dans une église, scène insoutenable, un viol collectif de tout un régiment marocain. D’où les trop célèbres "marocchinate", dont les proportions furent telles que les autorités italiennes décidèrent de pensionner les victimes… Mémoire !

  TF1: Les "Indigènes", des soldats oubliés de la Seconde Guerre mondiale

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