La moitié de l’église anglicane plébiscite femmes évêques et pasteurs homosexuels, l’autre pousse de hauts cris, toutes deux réclament la séparation, en désespoir de cause Rowan Williams, archevêque anglican de Canterbury, en est réduit à proposer une structure ecclésiale à deux vitesses. A côté de membres "constitutifs", à savoir les Eglises nationales en pleine communion avec la doctrine et la politique anglicane universelle, siégeraient des membres "associés". Une forme de protestantisme feministo-gay dans l’anglicanisme, le tout pour ne pas perdre l’église nigériane, la plus populeuse mais aussi la plus conservatrice du genre. Une variante de la grande kermesse oecuménique d’Assises à la sauce à la menthe…
Le processus s’accélère depuis que les églises anglicanes des Etats-Unis et du Canada se sont prononcées en faveur de la nomination d’évêques homosexuels, de la bénédiction de couples de même sexe et ont nommé une femme à leur tête. Ces mesures ont été considérées par des communautés plus conservatrices, en Afrique et en Asie notamment, comme un schisme dans la "communion" anglicane. La chose est claire, quand on n’a pas la filiation apostolique, on n’a pas la doctrine, et ce qu’on présente comme tel par vite en vrille dans tous les sens.
Rowan Williams, sans nommer explicitement les Eglises épiscopaliennes (anglicanes), a affirmé que sa patience était maintenant au bout. Il n’y a en fait "aucune chance pour que l’unité des Eglises anglicanes reste intacte avec les derniers événements". L’Eglise épiscopalienne des Etats-Unis a refusé, le 20 juin, de renoncer aux ordinations d’évêques homosexuels, avant de lancer un appel à ses diocèses, le lendemain, pour demander toutefois de les restreindre.
Aucune chance pour les anglicans, signifie belle opportunité pour l’Eglise catholique, qui récupère des ministres anglicans à la pelle depuis le début de la crise, lesquels se font ordonnés sans difficulté après pleine reconnaissance de la doctrine catholique. Un tournant qui n’est pas sans rappeler les visions de St Pie X et de St Dominique Savio qui annoncent le retour au catholicisme de l’"île aux Saints"