USA – Etude: Préservatif, même à 100% d’utilisation, 30% de chances de choper une saloperie

Une nouvelle étude sur l’efficacité du condom dans la protection contre le papillomavirus humain (HPV, cf. BAF 22.06) a démontré un taux d’échec critique de 30%.

Le rapport ne s’en félicite pas moins, arguant que le préservatif constitue une protection "significative" contre le virus. Les 30 malheureux  sur 100 qui tomberont dans le panneau seront sans doute ravis d’apprendre qu’ils étaient "significativement" protégés.

L’étude s’est fondée sur les notes de 82 étudiantes d’université, qui ont gardé des relevés quotidiens de leur comportement sexuel, et a démontré que 70% des femmes, qui utilisaient toutes le préservatif à 100%, étaient exemptes de virus après trois ans… seulement 70 % !?

Ce rapport a été vivement critiqué par l’Illinois Family Institute comme fallacieux et imprécis: dire le taux d’échec de 30% était bien plus important qu’annoncer en fanfare l’improbable "succès", très limité au demeurant, de l’étude.  

"En fait, l’étude indique que, sur 42 femmes dont les partenaires ont toujours utilisé des préservatifs, 12 ont contracté le HPV. Ainsi, 28.5% des femmes ont attrapper le HPV même avec une utilisation à 100% du préservatif", a déclaré William Beckman, directeur exécutif de l’Illinois Right to Life Committee.   

"Pourquoi ne s’agit-il pas ici du  fait que les condoms, même dans des conditions idéales d’utilisation, ont échoué  28.5% du temps ? Qui pourrait considérer cela comme un taux d’échec acceptable alors qu’il s’agit de risquer sa vie avec un virus cancérigène ?"

Beckman a encore dénoncé le trop petit nombre des personnes test, une plus grande proportion pourrait donner, selon lui, des taux encore plus élevés.

L’auteur de l’étude, Rachel Winer, de l’université de Washington à Seattle, a tenté d’expliquer le taux d’infection de 30% par le fait que certaines femmes auraient omis de reporté certains éléments dans leur rapport; ben voyons! Une déclaration qui, au passage, remet toute l’étude en cause.

Beckman a surenchéri: "Si cette étude est la preuve de quoi que ce soit, c’est la preuve que les préservatifs n’assurent pas une protection satisfaisante contre le HPV. C’était la position prise par les défenseurs de l’abstinence en premier lieu. Cette étude ne va certes bousculer leur position".  

[Illustration]: Le notice d’une grande marque de préservatif (cliquer sur l’image)

Study: Even with 100 % Condom Use 30% Still Contract Potentially Deadly HPV Virus

1 réponse à USA – Etude: Préservatif, même à 100% d’utilisation, 30% de chances de choper une saloperie

  1. Erwan dit :

    Le Laboratoire National d’Essais (LNE),
    organisme chargé officiellement de vérifier différents aspects techniques de produits ou de délivrer des certificats de conformité à certaines normes, s’était doté il y a maintenant quelques années de moyens d’enregistrement de données pour vérifier l’imperméabilité des préservatifs.
    Apparemment aucune publication ne semble avoir été faite sur le sujet.
    Je pense que le matériau constitutif des préservatifs doit être un latex plus ou moins naturel.
    Celui-ci présente des microporosités qui ne demandent qu’à évoluer sous l’effet des extensions ou contraintes appliquées.
    Ce problème est connu chez les scientifiques de la météorologie à propos des ballons sondes qui sont envoyés dans la haute atmosphère : ces ballons finissent par se dégonfler complètement et redescendre car leur volume a augmenté d’une façon considérable en atteignant les hautes couches de l’atmosphère ou la pression extérieure est réduite, d’où dilatation et accroissement des micro-trous initiaux.
    Il serait intéressant d’en savoir plus sur les recherches, essais et conclusions des fabricants de préservatifs (il n’est pas impensable que les ballons et les préservatifs soient issus des mêmes sources) .
    Comme quoi, il faut toujours lever le regard vers les hauteurs …
    Dans tous les cas, il ya différents autres facteurs de contamination possibles indépendants de la qualité du préservatif lui même.
    En fait, on pourrait presqu’imaginer une nouvelle taxe sur les rapports sexuels grâce au préservatif.
    Encore un « gisement de ressources » à indiquer à nos brillants énarques!

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