La menace policière

Le directeur de l’Office fédéral de la police, Jean-Luc Vez, estime qu’un attentat terroriste en Suisse est possible et plaide pour une réforme, en cours, de la loi sur la sûreté intérieure qui permettrait notamment à la police de procéder plus systématiquement à des écoutes téléphoniques, de surveiller des lieux en principe privés ou encore d’accéder secrètement à certains systèmes informatiques:

Aujourd’hui, les nouveaux groupes terroristes sont petits, dangereux et très innovateurs (…). La police fédérale a dès lors besoin de nouveaux instruments pour découvrir à temps leurs activités (…).

Oui. Mais en Suisse, on craint un retour à notre petite affaire des fiches. Et donner le droit à la police d’empiéter sur la sphère privée des gens est toujours risqué, quelles qu’en soient les bonnes raisons, argumentent généralement les opposants à la réforme souhaitée par fedpol.

Mais il y a d’autres motifs, beaucoup plus sérieux, de refuser catégoriquement une telle réforme.

En effet, même si l’on peut s’attendre à ce que la police suisse travaille correctement, ce transfert de prérogatives a forcément pour conséquences néfastes, d’une part, de délester la population de son devoir de vigilance envers les manifestations précoces du terrorisme musulman et, d’autre part, de désigner ouvertement à nos ennemis l’organe qui, en Suisse, devra dès lors être infiltré en priorité (et nous savons que la Confédération est déjà bien infiltrée). De plus, cela compromettrait la confiance dont doit absolument jouir la police auprès de la population pour faire du bon travail contre les terroristes.

La même erreur a été commise, peu ou prou, dans tant d’autres pays cultivant une tradition d’ouverture. Dans nos systèmes, la police est un instrument du pouvoir politique, et le pouvoir politique, en démocratie, peut aisément être corrompu par un mouvement intrinsèquement subversif tel que l’Islam, dès que la population musulmane y est bien représentée et structurée politiquement. Dès lors, des lois sont votées pour en protéger les institutions, pour en punir la critique, pour en faciliter l’expansion. Pour y impliquer des personnages politiques sinon irréprochables, également. Et, passé un certain stade, un certain chaos, tout retour en arrière semble susceptible de déclencher une guerre civile.

Pour lutter contre la menace musulmane, il faut impliquer la population de base. Il faut faire appel au bon sens, prévenir les gens des dangers de la pratique de cette religion, qui incite directement ses adeptes au meurtre de masse — c’est-là l’interprétation officielle de ses meilleurs spécialistes unanimes (lorsqu’ils parlent entre eux). Pour cela, il faut lancer un débat national sur le sujet, afin d’éveiller les esprits, afin que notre pays se remplisse de gens qui connaissent suffisamment les ficelles de l’Islam pour les empêcher de se nouer autour de notre gorge.

Et la meilleure manière de lancer un tel débat, c’est de plaider pour l’interdiction de l’Islam en Suisse.

ajm sur precaution.ch

4 réponses à La menace policière

  1. Piotr dit :

    Encore une raison pour refuser cette nouvelle menée de la police fédérale : l’argument fédéraliste. Chaque compétence donnée à Berne est une compétence que les cantons ne pourront sans doute pas reprendre à court, ni à moyen terme. Cela va à l’encontre de la réalité helvétique. Que ce soit à la mode ne fait rien à l’affaire. L’administration fédérale n’a pas à mettre son nez dans toutes les affaires initialement du ressort des cantons. Il n’est en effet rien de tel que la centralisation pour mener à cette dictature molle et gluante que l’on nomme technocratie.

  2. elf dit :

    La situation sécuritaire n’est plus la même qu’à l’époque des fiches. Aujourd’hui la sécurité doit primer sur les libertés individuelles afin qu’on ne perde pas ces dernières définitivement.

  3. ajm dit :

    Oui, mais si cela ne procède pas d’un choix informé des citoyens, cela ne fera qu’ajouter au chaos, comme en GB.

  4. Déninkine dit :

    Il ne faut pas se laisser endormir par le concept d’ « Etat démocratique ». Concept qui veut tout dire et rien dire à la fois. Pourquoi ?

    Un Etat digne de ce nom doit garantir et la sécurité des biens et des personnes ET les libertés individuelles.
    Si le citoyen doit maintenant choisir entre une de ces deux options, c’est que l’Etat est mourrant. Si ce n’est déjà mort…
    Sans sécurité il n’y a plus de libertés. Et sans libertés, il n’y a plus de sécurité.
    Souhaiter l’établissement d’un Etat policier sous prétexte de sécurité c’est déjà ne plus être libre…

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