Celle donnée à Tariq Ramadan, par exemple, de publier ses opinions sur le gouvernement des États-Unis dans l’un des plus grands quotidiens américains, le Washington Post. Mais cela n’empêche pas cet homme, qui sait parfaitement, lui, tout ce qui est musulman, de conclure son message à l’Amérique par ces mots:
Je crains que les États-Unis n’en soient arrivés à redouter les idées. Je sais d’expérience que l’administration Bush réagit à ses critiques non pas en leur répliquant, mais en les stygmatisant et en les excluant. Les universitaires étrangers ne seront-ils plus autorisés à pénétrer aux États-Unis que s’ils taisent leurs opinions critiques envers la politique des États-Unis? Je suis attristé à la pensée de l’effet que cela aura sur le libre échange des idées, sur le débat politique au sein de l’Amérique ainsi que sur notre faculté à jeter des ponts entre les cultures.
Mais ce que lance Ramadan, ce ne sont pas des ponts. Ce sont des harpons.
ajm sur precaution.ch