L’ex-députée néerlandaise d’origine somalienne et écrivain Ayaan Hirsi Ali, très critique à l’égard de l’islam radical, a appelé dimanche (1er octobre) à Kassel (centre de l’Allemagne) l’Occident à s’inquiéter du »noyautage » de la société par les islamistes radicaux.
«Ce danger existe et l’ignorer serait une folie », a-t-elle déclaré en recevant le Prix du citoyen de la ville. «Quand des lobbies très bien organisés en Europe demandent d’assouplir les lois occidentales, on doit rester ferme », a déclaré l’ancienne députée âgée de 36 ans, qui vit désormais aux Etats-Unis.
»Le jihad (guerre sainte) et la charia (loi islamique) sont des parties dominantes de l’islam d’aujourd’hui », a-t-elle dit, soulignant que tous les musulmans n’y étaient pas favorables.
L’écrivain, dont l’autobiographie vient d’être publiée en Allemagne, a qualifié de »naïve et dangereuse » la »politique d’apaisement dont le slogan est +si nous plions, ils nous laisseront en paix+ ». Cette politique mènera à de nouvelles demandes et à l’abandon de toutes les valeurs occidentales, a-t-elle lancé. »Et plus nous renoncerons, plus il sera facile pour les islamo-fascistes d’empoisonner la jeunesse ».
Pour la romancière, l’Occident doit avoir »conscience de lui-même » dans son dialogue avec les islamistes, mais l’islam doit se réformer avant que ce dialogue puisse s’installer.
Ayaan Hirsi Ali, qui fut députée du parti libéral (VVD) néerlandais, avant d’avouer avoir menti lors de sa demande d’asile politique aux Pays-Bas, avait fait scandale en 2002 en déclarant que »l’islam est une culture rétrograde ». Elle a vécu sous haute protection policière après l’assassinat de son ami le cinéaste Theo van Gogh en novembre 2004. La remise du prix, doté de 10.000 euros, était entourée d’importantes mesures de sécurité. (source)