L’excision en Suisse et les médecins idiots utiles

L’Unicef estime que la Suisse compte quelque 7000 femmes excisées. Elles seraient âgées en majorité de 19 à 34 ans et proviendraient essentiellement d’Afrique orientale (Somalie, Erythrée, Éthiopie). En Suisse centrale, des sondages ont montré qu’un médecin sur trois en moyenne a déjà été confronté à des cas d’excision.

Mais Markus Hodel, chef du service de gynécologie de l’Hôpital cantonal de Lucerne (ici avec ses collègues de la région), pense que

les cas d’excision des femmes font intervenir des systèmes de valeurs dont nous n’avons aucune idée.

Il parle pour lui. Je suis pour ma part tout à fait persuadé que la quasi totalité des femmes de notre pays sont capables de comprendre quel type de valeurs peuvent conduire à ce type de pratiques. Et je pense qu’il y a même parmi nous quelques mâles qui, en se donnant de la peine, y parviendraient aussi. Mais suivons un peu plus avant la logique glauque de l’individu:

Une obligation d’annoncer ces cas [par les médecins, ce qui n’est pas le cas actuellement] pourrait avoir des conséquences négatives pour certaines patientes (…)

Il est vrai que de sévir contre un criminel pose parfois des problèmes à ses proches — supprimons la police. Non, sérieusement, le Dr Hodel a naturellement une meilleure idée, comme le résume la Neue Luzerner Zeitung ce matin:

Il est plus important de chercher le dialogue avec la femme et de l’informer des répercussions sur la santé d’une excision.

Mais de deux choses l’une, soit ces gens suivent «des systèmes de valeurs dont nous n’avons aucune idée » et ils n’écouteront pas cet homme en blanc qui, visiblement, ne comprend rien à «leurs valeurs » et n’est pas prêt à intervenir en leur faveur. Soit ils ne sont pas totalement abrutis et ils savent parfaitement que l’excision est douloureuse, dangereuse, désagréable au plus haut point. Inacceptable.

Le Dr Hodel prend les gens pour des imbéciles. Et on peut se demander pour qui la Neue Luzerner Zeitung prend ses lectrices, aussi, en présentant l’avis de ce médecin sans aucune contestation de son bien-fondé, les encourageant ainsi à ne rien dire si elles avaient connaissance de tels cas.

En Suisse, le problème est encore discret, grâce aux gens comme Hodel et aux médias comme la NLZ, justement. Mais en Suède, où la situation est autrement plus avancée (par exemple 100.000 jeunes filles considérées comme subissant une «oppression d’honneur »), la situation devient intolérable et une ministre de l’intégration vient d’être nommée qui promet de mettre en place une politique musclée à cet égard:

Nyamko Sabuni, qui vint en Suède depuis le Burundi à l’âge de 12 ans, est la première personne de couleur à diriger un ministère en Suède. Sa suggestion selon laquelle toutes les jeunes filles devraient subir des contrôles obligatoires de mutilation sexuelle (excision) a donné lieu à des controverses.

Sabuni a aussi été attaquée par des groupes musulmans pour avoir proposé de faire interdire le port du voile pour les jeunes filles de moins de 15 ans et pour avoir proposé d’introduire la mention du crime d’honneur dans le code pénal.

Combien de victimes notre bonne conscience peut-elle supporter avant que nous n’intervenions? L’afflux d’immigrés ne va pas s’inverser de sitôt. Si nous ne défendons pas nos «valeurs » (comme de ne pas torturer des petites filles et de ne pas compromettre leur santé et leur équilibre affectif), d’autres les remplaceront.

Si nous ne frappons pas du poing sur la table aujourd’hui, de plus en plus de petites filles et de femmes suisses seront excisées, comme l’a toléré explicitement Mahomet. De plus en plus d’entre elles porteront le voile, comme l’a exigé ce prophète assassin du VIIe siècle. De plus en plus d’entre elles seront mariées contre leur gré, pour satisfaire des impératifs de prospérité et de partage de pouvoir. De plus en plus d’entre elles seront assassinées pour laver le soi-disant honneur de barbares rétrogrades.

Il faut signaler les cas d’excision! Et les punir. Et comment! Il faut que dans le monde entier, jusqu’au fin fond du Burundi, tout le monde sache bien qu’en Suisse, pratiquer l’excision est considéré comme un crime grave, gravissime, impardonnable. Et c’est alors que nous arriveront des gens qui, justement, n’en veulent pas, de l’excision. Ni du reste.

ajm sur precaution.ch

1 réponse à L’excision en Suisse et les médecins idiots utiles

  1. elf dit :

    L’excision est un crime. Je propose que le père de la victime ou son plus proche parent mâle soit enucléé. Il faut que justice soit rendu à la manière barbare pour des barbares: oeil pour oeil, comme ça ils comprendront. Mais bon comme on n’est pas des barbares en Suisse, ce sera fait à l’hôpital où les médecins sont si compréhensifs pour les valeurs des bourreaux.

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