Retour de la messe en latin: Les craintes de l’évêque de Metz

Le clergé français reste cir ­conspect sur la libéralisation du rite tridentin. Dans une tribune publiée dans la dernière livraison de La Revue d’éthique et de théologie morale, Mgr Pierre Raffin, l’évêque de Metz, dit tout haut ce qu’une bonne partie de l’épiscopat pense tout bas. « Il va sans dire que nous suivrions la détermination de Benoît XVI, même si nous la regretterions et en redouterions les répercussions négatives dans le peuple chrétien majoritairement attaché, quoi qu’on ­en dise, à la messe dite de Paul VI ». On se retiendra de s’esclaffer…

Et le prélat de s’interroger : « Le sacré requiert-il que l’on dérobe la célébration des mystères en tenant les fidèles à distance de l’autel ? »; en vidant les églises, le NOM n’a pas fait grand-chose pour tenir les fidèles proches de l’autel… Pour ce dominicain, « la messe n’est pas un saint spectacle auquel assistent des fidèles recueillis ». L’évêque redoute aussi la coexistence de deux rites « à la fois très proches et très différents » et qui « finirait par nuire à l’unité de l’Église catholique », parcr que ladite unité se porte si bien jusqu’à présent. Bref, rien oublié rien appris

3 réponses à Retour de la messe en latin: Les craintes de l’évêque de Metz

  1. Hugues dit :

    Il existe déjà de nombreux rites au sein de l’Eglise catholique – les rites orientaux mais catholiques (uniates, melchites, chaldéens, etc.) – sans que cela ne porte préjudice aux uns (les « latins ») ou aux autres (les orientaux). Cet argument sur la crainte de la rupture de l’unité de l’Eglise me semble donc spécieux.

  2. Marie dit :

    Attitude typique de la part de nos évêques gallicans : eux qui dans l’ensemble n’avaient pas fait appliquer la demande de Pie X que la messe soit dialoguée avec les fidèles (telle que la connaissent tous les fidèles suivant la liturgie tridentine de nos jours – avec des réticences aux U.S.A. … en raison de son introduction au moment de la nouvelle liturgie !) et avaient laissé dégénérer cette liturgie en quelque chose de souvent très formaliste, les voilà prêts à freiner des quatre fers contre un retour à une saine célébration de cette liturgie qui a fait tous les saints de l’Eglise catholique, pour en rester à l’autre extrême, poussé celui-là bien souvent au dernier degré de la perte au moins partielle de la foi, de leur liturgie de supermarché… !

    Autrement dit, tant que cette génération sera aux commandes, on n’est pas prêt de voir le bout du tunnel…

    Le Saint-Père, lui, Dieu merci, n’est pas bouffi de cet orgueil déstructeur… et de cette démangeaison de plaire au monde…

  3. Lepante dit :

    Admirable cette obeissance au Magistère romain de la part d’évêques français à moins que ce ne soit le privilège de la collégialité!!!!!!

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