Tempête de bénitiers: Au secours, les latinistes arrivent !

Titre de l’afp: « Messe en latin, intégristes: inquiétudes chez les catholiques. Les projets du Vatican pour faciliter la messe en latin et rallier les intégristes inquiètent nombre de catholiques français, y compris des évêques alors que l’épiscopat se réunit début novembre en assemblée plénière ».

« Autour de moi, aussi bien les laïcs que les prêtres sont bousculés« , observe un prêtre lyonnais sous couvert de l’anonymat qui ajoute: « Certains fidèles me disent qu’ils se posent la question d’aller chez les protestants, des prêtres se demandent s’ils vont continuer leur ministère si l’intention du pape devenait effective« .

Chantage à la désobéissance, quand on a fait de ces « intégristes » les parangons d’un improbable schisme, voilà qui  fait doucement sourire. Quant  au fait que les fidèles « conventionnels »  en viennent à le considérer si facilement  le recours au protestantisme  comme une issue possible, devant ce qui n’est en fait qu’une simple autorisation administrative, voilà qui tend à donner raison à ceux qui liaient réforme liturgique et perte de la foi.

« Il y a une réelle inquiétude de nombreux évêques en France », affirme-t-il, « cette histoire de messe en latin après la création de l’institut du Bon Pasteur, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, on réveille de vieux démons« .

Ce qu’il ne faut pas lire… Non contents d’avoir vidé les nefs à coups de guitares et de rave parties, les voilà qui vont comparer le catholicisme « à l’ancienne », à de « vieux démons » qui, je vous le rappelle, n’existent plus depuis 40 ans; faut pas charrier !

« Si jamais on voulait, de manière autoritaire, imposer un biritualisme, on serait dans une situation grave et préoccupante », déclare à La Vie l’évêque d’Angoulême, Mgr Claude Dagens. « Nous, les évêques, nous souhaitons être informés ».

Quand, en 1971, après avoir chanté sur tous les tons que le Concile était « pastoral », entendre « non contraignant », on a donné 24 heures à quelques vieux curés de campagne attachés à la messe de leur ordination comme à un souvenir d’enfance, et rejeté toute  une partie du troupeau, enfants maudits à tout jamais, dans les ténèbres des garages, des salles de gym louées pour un dimanche et de tout ce que le bétons pouvait offir de catacombes. Je ne me souviens pas alors avoir entendu Son Excellence d’Angoulême se plaindre des méfaits du biritualisme.

Biritualisme qui, il faut le souligner, passe tout de suite beaucoup mieux dès qu’il s’agit de se déhancher sur toutes les sambas rituéliques  des 5 continents  

Si la « messe en latin », locution ô combien réductrice, revient en force, c’est pour une seule et bonne raison, donnée par le nouveau secrétaire de la congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements Mgr Albert Malcom Ranjith Patabendige: « chaque jour ( €¦) de nombreuses lettres, signées, où les gens se lamentent de nombreux abus: des prêtres qui font ce qu’ils veulent, des évêques qui ferment les yeux ou même qui justifient ce que font les prêtres au nom du €˜renouveau’ » ( €¦) et, les fidèles assistant à la messe tridentine, « nos églises se vident« . Bref, réglez le problème ou fermez-la !

3 réponses à Tempête de bénitiers: Au secours, les latinistes arrivent !

  1. FLY-TOX dit :

    La messe en latin,serait-elle l’antidote à l’apostasie qui s’est installé dans l’Eglise Catholique.

  2. Tintoun dit :

    Ne tombons pas dans le panneau. Beaucoup dans l’Eglise attendaient ce recadrage.

    Juste après l’élection de Benoît XVI, un jeune curé de campagne Montpellieraise me disait : « des sarments vont tomber, car ils y en a qui n’ont plus de catholique que le nom. »

    Il y a quelques semaines notre curé disait à mon mari en parlant de M. l’abbé Ph. Laguérie : « Même si je n’ai pas suivi leur courant, je les comprends car en 1968 quand j’ai fait mon séminaire on nous disait alors : « Vous verrez en l’an 2000 l’Eglise n’aura plus rien à voir avec ce qu’Elle est aujourd’hui : les prêtres seront mariés et auront des enfants. ». »

    En 68 également à la chapelle de la Sorbone trônait
    un portait… du CHE ! ! !

    L »Eglise, ce n’est pas La Croix, ni La Vie.

  3. Eugène dit :

    Je ne pourrai jamais oublier, j’étais dans la vingtaine. Avec un groupe d’amis nous étions allé à la messe à la cathédrale de Joliette. C’était un dimanche et l’église était bondée. La veille, nous avions assez fêté et dansé tard. Nous voilà, là, un peu fripé, mais nous sommes catholiques et aller à la messe fait parti de notre vie. Tout à coup on entend une batterie, des guitares et un chanteur qui commence à chanter sur un air de twist. On a la rage et l’envie de danser plus que de prier. Nous nous lançons des oeillades et nous prenons la porte. Nous n’étions pas seul. L’autre évènement se passe à Noël dans une église de Montréal. J’assistais à la messe de minuit avec mes parents et ma copine. La messe ? une mise en scène suréaliste. On ne s’y retrouvait plus; en moins d’un an tout était chamboulé. Tout à coup, en procession, arrivent ce jeune prêtre les cheveux longs et une jeune mère. Ils s’avancent dans l’allée portant un bébé. Je cherchais la crèche et la mangeoire. Rien. On assista au baptême de l’enfant. J’espérais que quelque chose me rappellerait une messe de Noël, non le désert liturgique. Aucun cantique de Noël. Ma mère se leva et nous indique que c’en est assez. Ma mère en sera à jamais marqué.
    Je suis entouré de trois églises et j’ai l’impression, lorsque j’y vais, d’entrer dans une église de dénomination différente. Chacun y va de sa mise en scène. Et l’on est surpris de voir les jeunes quitter. Déjà, qu’ils n’ont plus de repère voilà que la messe dans les églises les confond.
    Il est temps que le Christ soit le coeur de l’Eucharistie et non le célébrant.
    Vive Benoît XVI et l’Église du Christ
    Charles +Pax

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