Tolérer l’islam, c’est accepter le règne de la violence

Il faut choisir: si nous accordons à l’Islam, expressément ou tacitement, le statut de religion au sens où nous l’entendons, c’est-à-dire celui d’un rite, le sens que l’Islam lui donne, c’est-à-dire celui d’une loi, détruira nos libertés, dont celle précisément, la liberté de conscience ou de religion, au nom de laquelle certaines élites veulent nous obliger à nous montrer tolérants envers lui.

Voici la version française d’une réflexion sur ce thème de Hans-Peter Raddatz, orientaliste, économiste et auteur allemand:

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Les conséquences fatales de la tolérance européenne
par Hans-Peter Raddatz

La violence islamique déclenche un véritable rituel occidental. Les politiciens européens sont soumis à un dogme selon lequel il est exclu de permettre une «suspicion générale », car l’Islam lui-même n’est pas un problème et doit être considéré séparément de l’islamisme. La conclusion s’impose: il faut éviter les «courts-circuits » et «approfondir le dialogue » sans rien en remettre en question.

Cette forme de réflexe idéologique a ainsi commandé d’excuser les attentats du passé récent et de se soustraire à la coresponsabilité morale que devrait nous valoir, par exemple, le meurtre de Théo van Gogh. Les leaders d’opinion de la politique, de l’éducation, de la justice, de l’Église et autres exigent depuis longtemps de la part des Européens une confiance générale qu’aucun islamoscepticisme ne doit venir troubler. D’islamistes pourtant affichés et entretenant des contacts réguliers avec des terroristes, ils font leurs interlocuteurs favoris et inondent les grandes villes européennes de sociétés parallèles islamiques.

Ces colonies culturelles ont pu former un réservoir presque inépuisable de violence potentielle. Et, avec une nonchalance parfois surprenante, le «dialogue » a laissé l’immigration islamique créer des réseaux prêts à user de terrorisme et en partie protégés par la politique. Ceci pendant que de nouvelles habitudes de langage venaient encore voiler davantage la situation. Ainsi, il faut s’interdire de parler de «l’Islam » ou de «la charia » — le droit islamique — comme de phénomènes autonomes, bien que plus de 20 millions de Musulmans se soient maintenant établis en Europe.

Mais, comme «l’Islam » existe très concrètement dans les colonies musulmanes d’Amsterdam, de Berlin, de Londres, de Marseille, de Madrid, de Milan et d’ailleurs, leurs représentants sont d’un avis très différent. Là, les protégés islamistes du «dialogue » suivent les préceptes de la charia et répandent le message de leur prophète. Or celui-ci affirme que la fin justifie les moyens dès qu’il s’agit d’instaurer «l’Islam ». Et «l’Islam » existe de plus en plus à mesure que l’on peut vivre selon ses règles et éliminer l’État de droit.

La violence est un devoir central dans le droit islamique. En Europe, on n’a pas encore voulu ou pu comprendre cette dynamique au fond toute simple qui soutient une idéologie pré-moderne se légitimant par la religion. Selon ces dogmes, le pouvoir revient, dans l’Islam, à qui sait imposer la loi islamique. En regard de l’attitude européenne empreinte de tolérance, la conséquence est fatale: les Musulmans sont non seulement autorisés, mais tenus de faire usage de violence, et ce de plus en plus à mesure que s’étend l’influence de la charia. La «menace abstraite » dont parlent certains politiciens devient ainsi toujours plus concrète.

Le «dialogue » favorise précisément une telle évolution. En améliorant la position des islamistes, il affaiblit les «Musulmans raisonnables » et renforce le réservoir de violence islamique auquel la Hollande, l’Allemagne et l’Angleterre ont fourni des conditions-cadres particulièrement favorables. Aussi longtemps que le droit islamique parallèle jouira de la protection offerte par la «liberté de religion », il sera contraint non seulement de refuser cette liberté aux autres, mais encore d’accélérer son propre déploiement, avec tous les effets intolérants que cela suppose. Aussi pénible que puisse être cette prise de conscience, il faut comprendre que dans le cas de l’Islam, la tolérance conduit au démantèlement de l’État de droit et à la légitimation de la violence.

Tout cela est connu depuis bien longtemps, mais reste refoulé en Europe. Ceux qui émettent des réserves de cet ordre passent pour des «racistes », voire pire. Dans le cadre d’une politique favorable aux minorités, c’est-à-dire à l’Islam, on préfère se plier aux exigences des Musulmans en matière de construction de mosquées, d’enseignement de l’Islam, de port du voile, et ainsi de suite, sans tenir raisonnablement compte de l’intérêt général. Plus l’expansion islamique se poursuit avec succès, plus l’attitude de ses représentants islamiques se fait impérieuse. Il se forme alors ce mélange typique de tromperie, de menace et de violence qui sévit actuellement et qui commence à faire son effet jusque dans les cabinets ministériels européens.

Dans cette lumière, le diktat élitaire de l’adhésion de la Turquie à l’UE devient mieux compréhensible. Il s’inscrit en effet dans la même dynamique que celle mise en oeuvre par les organisations wahhabites saoudiennes, qui financent aussi le terrorisme, pour orienter la politique allemande et britannique, par exemple, dans le sens de leurs intérêts. La corruption et le chantage sont certes très présents dans ce mécanisme, mais ils ne sont pas indispensables à son fonctionnement. À l’ère de la mondialisation, il peut suffire de vagues avantages concurrentiels pour remettre en question l’ensemble du consensus social.

Les élites nationales et européennes risquent ainsi de s’éloigner trop du «peuple » à qui ils doivent leur pouvoir. Actuellement, elles accordent plutôt leur loyauté à des régimes islamiques féodaux et à leurs filiales islamistes qui profitent de la géopolitique des États-Unis. Compte tenu de la violence inhérente à l’ambition chariatique, tant la tolérance que les intérêts économiques devraient cependant faire l’objet d’un examen plus sérieux. Car, sans démocratie, la mondialisation et la migration conduisent tout droit à une lutte de domination darwinesque.

Les soi-disant «religieux » de l’Islam et leurs assistants inspirés du «dialogue » ne sont d’aucune utilité dans une perspective de correction démocratique €“ ils doivent leur existence à leur engagement en faveur de la charia. Pour assurer la pérennité de l’État de droit et l’intégration des «Musulmans raisonnables », il faut commencer par garantir leur droit à la liberté de religion. Les Musulmans doivent pouvoir quitter leur religion sans être menacés par la charia, et les Musulmanes doivent pouvoir faire valoir leurs droits fondamentaux sans être menacées par des hommes qui se réclament de la charia.

Par ailleurs, les élites européennes et islamiques forment un cartel néoféodal qui fait de la base majoritaire une table d’habitués et du droit islamique le censeur de la démocratie. Or, parmi les destinataires de l’animosité de ce censeur figurent Israël et l’Amérique en toute première place, de sorte que l’Europe doit payer le tribut de son image «islamiquement correcte » par un surcroît d’antisémitisme et d’antiaméricanisme. L’éventail des partis allemands traditionnels suit cette tendance et se retrouve face au nouvel extrémisme de droite sans aucune idée structurée.

L’Islam pourrait ainsi devenir la pierre de touche qui obligera les Européens à entamer la renaissance de leur propre culture. L’immigration exagérée de la décennie précédente a créé un important blocage de l’intégration, qu’il s’agit de ne pas traiter à l’aide de «solutions » pré-modernes faites de terrorisme et d’assassinats politiques. Le droit à la tolérance ne doit profiter qu’à ceux qui souhaitent également l’exercer. Et ceux qui doutent de ce consensus fondamental signalent par là-même qu’ils ne voient pas d’inconvénient à user de violence. L’Europe risque fort d’entrer dans une phase de violence historique si les Musulmans n’y satisfont pas la condition primaire de la liberté de religion: la séparation entre la loi et le rite.

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