Les censurés du Nouvelliste: La Croisade de Bonnard contre Freysinger continue

Cette fois-ci dans le but enfin avoué de protéger le parti socialiste, pardon LE PARTI, le seul, l’unique à avoir, semble-t-il, un quelconque droit de cité dans le patriciat médiarchique valaisan.

L’insupportable Freysinger, croquemitaine saviésan tout droit issu des plus sombres figures des âges obscurs où la gauche ne régissait pas la pensée, s’était fendu, le pervers, d’un brûlot hérétique à l’encontre des sacro-saintes institutions socialistes. Lèse-majesté, blasphème impie, le trublion ne doit d’être encore en vie qu’à la largesse et à la magnanimité de nos vénérés leaders qui, à la mise à feu en public en place de grève – la civilisation a quand même fait un bout de chemin malgré tout – préfère de loin l’assassinat politique.

Ce « libre penseur », tout plein rempli de son audace et de l’irrévérencieuse arrogance qui le caractérise, se frottait déjà les mains du « missile » qu’il avait concocté pour la rubrique invité du Nouvelliste – qui, comme son nom l’indique, propose de publier un texte à l’invitation de la Rédaction – en réponse à quelques tirs de mortier des forces de libération socialistes sur la TV locale et auxquels il convenait, semble-t-il, de répondre; oui, parce qu’il paraît qu’en démocratie les personnes attaquées auraient le droit de se défendre; curieuses moeurs.

Ci-dessous, l’article (encore) refusé:

Vive le parti socialiste !

Un parti qui n’a qu’insultes à la bouche pour tous ceux qui cherchent à débattre des problèmes de société sans tabous.
Un parti ouvert au dialogue qu’avec ceux qui font allégeance à l’unique vérité par lui décrétée.
Un parti qui voit dans la destruction de la vie prénatale un progrès et traite tous les défenseurs de la vie de nazis.
Un parti mû par la haine des racines, de la culture, de l’indépendance des individus et de la souveraineté de notre pays.
Un parti qui veut voir disparaître la Suisse et prépare l’adhésion à l’UE d’un pays devenu moribond par la destruction des valeurs familiales, la dépénalisation de toutes les drogues, la fragilisation de l’école et une immigration sauvage.
Un parti qui veut faire tomber toutes les frontières pour les remplacer par des murs intérieurs.
Un parti qui parle de bonheur, de liberté et de dignité, mais qui n’en accepte que l’application collectiviste imposée par l’Etat.
Un parti qui, lorsqu’il s’aperçoit qu’il a fait fausse route reprend les idées de ceux qu’il a précédemment copieusement insultés et les fait passer pour siennes et donc novatrices.
Un parti dont les membres élus occupent de multiples postes de direction dans des fondations et autres organisations paraétatiques et qui, en prétendant défendre la veuve et l’orphelin, pensent surtout à s’assurer de juteuses prébendes.
Un parti dont un élu national n’a pas hésité, lorsqu’il subit une défaite cuisante concernant les naturalisations, à demander mon licenciement en tant qu’enseignant, cherchant ainsi, en touchant à la survie économique de ma famille, à détruire socialement et professionnellement un adversaire politique dont il ne parvenait pas à venir à bout sur le plan des arguments.
Un parti dont l’un des conseillers fédéraux annonce vouloir se représenter à sa propre réélection et qui motive sa décision par son désir de défendre la collégialité … en bafouant celle-ci par l’agression, dans les médias, d’un collègue de gouvernement.
Un parti qui se dit pur par ses intentions et se lave les mains lorsqu’il s’agit d’assumer les effets néfastes de sa politique.
Un parti qui a perdu tout sens de l’humour et ne sait donc plus rire de lui-même.
Un parti qui me semblait séduisant à dix-huit ans et qui n’est plus que l’ombre de ses illusions perdues.
Un parti qui s’est transformé en cauchemar pour la liberté.

Un parti qui me met en colère et contre lequel je me battrai pour défendre mes racines et mon pays.

Oskar Freysinger
Conseiller national
Savièse

Pour une rubrique invité, cela se passe comme pour un courrier des lecteurs, 1ère étape: Faire le transi, prétexter l’égarement (c’est fou ce qu’il s’égare de courrier de lecteurs de droite au Nouvelliste), forcer l’auteur à réagir:

Chère Mme Berclaz,
 
Il y a quelques semaines, j’ai reçu un e-mail de votre part en vue de l’écriture et de la publication d’un article pour la rubrique « l’invité ».

Il devait vous parvenir avant le 7 et être publié le 11 décembre dans le NF.
 
L’article vous est parvenu le 6 décembre. Or, deux jours après la date de publication prévue, il n’y a toujours rien eu dans le NF.
 
Que s’est-il passé ? N’avez-vous pas reçu le texte que j’ai pourtant envoyé aux trois adresses suivantes : redaction@nouvelliste.ch, secretariat.direction@nouvelliste.ch et jean-paul.riondel@nouvelliste.ch ?
 
Y aurait-il une autre raison pour sa non-publication ?
 
Je le joins à nouveau au présent courriel.
 
Dans l’attente de votre réponse je vous prie d’agréer, chère Mme Berclaz, mes salutations les plus cordiales.
 
Oskar Freysinger
Conseiller national

2ème étape, refiler la « patate chaude »

Hello Jean,

Riri me dit que ce texte a été bloqué par la Rédaction en chef. Quid ?

Cordialement

3ème étape: Prendre le faisan pour une buse:

Mon cher Oskar,

Tu es l’un des invités du Nouvelliste et, à ce titre, tu nous livres régulièrement un billet souvent apprécié, parfois dérangeant. Mais c’est le propre d’une telle rubrique que de déranger un peu les gens ne partageant pas notre façon de voir le monde.

Mais ton dernier billet sur les socialistes est une attaque en règle, systématique et presque gratuite d’un parti qui joue le jeu démocratique suisse avec deux élus sous la coupole. J’ai dit presque gratuite parce qu’en fait cette attaque est aussi une fois de plus l’occasion de faire ta campagne électorale gratuite dans nos colonnes.

Ensuite, je n’ignore pas que les rares billets que mon adjoint ou moi même te refusons ont aussi parfois un autre but. A tel point que j’ai hésité à envoyer moi-même les copie des mails que je t’adresse à qui tu sais, pour t’éviter de devoir le faire toi-même. Je suis sûr que tu as parfaitement compris ce que je t’écris et si tu oses me dire le contraire, je t’invite volontiers à régler de vive voix cette question. Tu m’appelles et on en parle.

Pour revenir à ton billet, je vais – une fois de plus – te demander de comprendre mon point de vue.

Quand on est l’invité de quelqu’un, on évite de faire pipi sur son tapis. Quand tu me demandes de publier cette attaque en règle du PS, tu fais pipi sur le tapis du Nouvelliste. Ou alors tu cherches un refus de plus pour un usage que je suis tout prêt à discuter avec toi.
Un invité se comporte d’ordinaire de façon plus élégante et évite de placer son hôte dans l’embarras. Or, tu sais parfaitement que ton billet sera le prétexte d’une réplique justifiée du PS.
Je fais simplement appel à ton éducation pour te demander de ne pas souiller nos tapis, à ton intelligence pour t’inciter à ne pas détourner nos échanges de courriels pour des usages indignes d’un élu qui réclame la confiance du peuple.

A ta disposition pour une discussion entre hommes (je te propose même de la jouer à trois, avec Addor qui a déjà joué – sans succès il est vrai – les entremetteurs entre nous).

Avec mes meilleurs messages, malgré la franchise un peu crue. Mais je suis persuadé que tu as compris mon agacement. Sinon, je te le répète, je suis à disposition pour en parler de vive voix.

Jean Bonnard

Copie à Michel Gratzl, mon adjoint.

On remarquera tout d’abord cet étrange relativisme, cette libéralité à géométrie variable qui reconnaît le droit de déranger « un peu« , mais pas trop, les gens avec qui l’on n’est pas d’accord et donc à ne pas les déranger du tout, ce cancer de l’intelligence, dont on a déjà pu observer que le rédacteur en chef adjoint était gravement atteint, qui refuse à l’un de répondre sous prétexte que cela justifierait la réponse de l’autre.

On remarquera encore cette obsession de voir un homme politique « faire sa campagne » – voit-on les politiciens faire autre chose – et de poser un jugement moral négatif si l’homme en question est de droite et, à l’antipode, nimber d’une étrange et secrète vénération tout politique de gauche qui discourt avec les dieux dans l’Olympe éthérée de la céleste « coupole »*, ce qui, soit dit en passant, est précisément le cas du Conseiller Freysinger.

L’aliénation de l’intelligence est poussée à un point tel que le rédacteur en chef de la feuille valaisanne va même jusqu’à reprocher au Conseiller national de lui envoyer des articles pour le pousser à la faute, alors qu’il l’a lui-même invité… De toute évidence, « qui tu sais » n’est pas le Baf, et la bile qui suinte sur toute la fin de la correspondance révèle l’amertume d’un homme qui sait sa tête sur le billot. Mais, tout de même, qu’elle idée de reprocher à celui dont on a précisément refusé les tribunes libres sous prétexte de « faire sa campagne« , de faire exactement la même chose alors qu’on l’y invite !

M. Bonnard, avant de s’offusquer que M. Freysinger ne lève la patte sur son joli tapis, ferait mieux de pas montrer de façon trop évidente le peu de considération qu’il a pour un élu, et ses électeurs, de droite et de ne pas pousser trop loin l’allégorie canine. On remarquera surtout à quel point les sorts du quotidien et du parti unique sont liés: Attaquer en règle le parti socialiste reviendrait à souiller le Nouvelliste, comment cela se peut-il sans que ce dernier ne se soit fait la carpette de ce premier?
En outre, quand on est le rédacteur d’un tirage à plus de 100.000 et que l’on pas le talent de proposer d’autre image que le « pipi sur le tapis » dans une correspondance avec un « élu sous la coupole« , on n’a plus droit qu’au coup de pied au train que mérite tout clébard galeux; après tout, les CFF n’affrètent pas une locomotive toutes les demi-heures vers Lausanne pour rien !

Ci-dessous, la réponse du Conseiller Freysinger:

Cher Jean,

Tu es touchant et un peu ridicule dans ta tentative de justifier l’injustifiable.

Venant d’un homme qui, lors des dernières élections fédérales, n’a pas hésité à publier un prétendu mot d’ordre de l’UDCVR totalement inventé et destiné à me nuire, ce comportement ne m’étonne guère.

Ta haine pour ma personne et ton désir de me détruire sont tels qu’ils transpirent à travers chacune de tes lignes.

J’espère du fond du cœur que mon éventuelle réélection, l’année prochaine, ne te procurera pas une attaque d’apoplexie.

Quant à l’article en question, je peux prouver tout ce que j’y avance.

C’est étonnant, tout de même : Rossini peut impunément me vomir dessus à canal 9, tout le monde peut salir Blocher, Freysinger et l’UDC dans le NF, sans que cela ne pose le moindre problème à la rédaction.

Mais dès qu’on touche à la vache sacrée du marxisme-léninisme, une censure digne des anciens pays de l’est est appliquée.

Tout cela confirme ma conviction : les derniers soixante-huitards encore en fonction s’accrochent à leurs ultimes fragments de pouvoir pour retarder un peu la putréfaction du cadavre de leur idéologie surannée.

J’ai beaucoup de compassion pour ta personne, cher Jean, et n’arrive même plus à être en colère contre toi, tant tu me parais pathétique, contradictoire et faible.

Comme le marxisme, tu vas tomber tout seul après avoir pourri sur pied.

Vive la liberté d’expression !

A bas les goulags et les stalags de la pensée !

Oskar Freysinger
Conseiller national

Bref, en un mot et pour conclure, si c’est pour bourrer les godasses, emballer le poisson, éviter les sujets qui fâchent et dégorger des kilos de publi-reportages, pas la peine de se fatiguer à payer des journalistes pour faire illusion, les bénévoles du Peuple Valaisan feront très bien l’affaire.

 

* Voir Gratzl et son obsession pour la correction de la titulature de « Madame » Calmy-Rey.

3 réponses à Les censurés du Nouvelliste: La Croisade de Bonnard contre Freysinger continue

  1. Jean Bonnard dit :

    Cher Monsieur,

    Juste un mot : la prose de M. Freysinger a été publiée dans le Nouvelliste la semaine dernière
    Sous forme de courrier de lecteur et non dans la rubrique l’Invité
    J’ai même eu droit à un mot de remerciement de M. Freysinger.

    Cela dit, je vous souhaite une très belle année 2007

    Jean Bonnard

    [MOD: Cher collègue, grand merci de ces précisions. Nos meilleurs voeux de nouvelles année 2007 à vous aussi et tous nos voeux de succès au Nouvelliste]

  2. edyes dit :

    salut
    vous avez tous trahit la suisse
    vous avez trahit le pacte qui a été conclut entre helvette
    solidarité respect …..
    le partie socialiste

    de socialiste il n’a que le nom
    la gauche ces pas mieux!
    pour le reste il bosse juste pour être élu trahison
    quand a ce M. L’insupportable Freysinger,
    il ne mérite que le mépris et que on arrête de parlé de lui
    il a sali la suisse romande.
    pour une personne qui dit aimé son pays
    Hitler aussi aimé son pays!
    quand a M’blocher je comprend qu ‘il ne veut pas que on l’associe
    a le pen parce que il est pire que lui il est il est hypocrite
    mais vous me direz que l’hypocrisie ces la richesse de la suisse
    un petit pays mais trés riches!et aucune matière première!
    comme ce M. petit est trés riches et aucune matière grise!…
    des lors ces facile de jugé et de méprisé les plus démuni les parmi les démuni ce qui n’ont pas la parole les pauvre les réfugié les étrangé ,……
    j’ai honte d’être suisse et de savoir que mon pays est pris en exemple
    pour ces lois raciste et fachiste .
    beaucoup de personne oublié qu’il ya eu une guerre civil en suisse!
    sa pourrez ce répété!
    nous genevois on prend nos distance avec ce genre d’individu
    qui n’ont q’un seul but défendre leur intéres personnelle
    pour nous l’être humain d’abord l’argent après
    une frontière est déjà entre nous et le reste de la suisse
    et sa me rend triste
    parce que la suisse ces le plus beaux pays au monde
    mais hélasse plus pour tout le monde!
    je suis Genevois de Genève et trés fière de l’être oui très fière
    on a déja récupéré le lac de Geneve!
    moi personnellement je vote pour les pauvres parce que il sont plus nombreux!
    edyes

    [MOD: Ouaiiiis tro zinjuste, t’as raison mec tous pourris, et ceux qui aiment leur patrie sont des salauds qui gazeront des millions de Juifs dans les camps de la mort. L’industrie pharmaceutique de ce beau pays produit d’excellents médicaments pour ce que vous avez !]

  3. Lucky dit :

    Monsieur le « genevois », d’abord félicitation, vous faites partie « des » 17 dernières vraies familles genevoises ! (ouf !)
    Mais, car il y a toujours un « mais », Genève est exactement comme Paris.
    Genève EST en suisse, mais Genève n’est PAS la suisse ! Heureusement.
    Et puis, il y a quand même d’autres matières première que la grise, le LAIT.
    Je ne saurais trop vous recommander d’en prendre plus, c’est excellent pour les neurones vous verrez ! Euh.., ça se boit.

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