Censurés du Nouvelliste n° 413 879

Une belle cette fois.

Pour les lecteurs qui n’auraient pas le bonheur d’être valaisan, notre beau pays, le plus beau du monde, au vin succulent, aux vaches bagarreuses et aux femmes aux hanches larges et aux reins solides, ah cocagne de mes amours, terre bénie, le Valais disais-je, compte deux fournisseurs d’éducation sexuelle dans les écoles: le SIPE, le planning, et AVIFA (Amour, vie, famille, le lecteur comprendra). Depuis la naissance d’AVIFA, l’extrême-gauche mène une campagne acharnée contre cette nouvelle forme de communication respectueuse des dignité de l’homme et, surtout, de la femme.

Le Nouvelliste, évidemment, ne pouvait s’empêcher de rajouter la couche de circonstance, pour que le rouge tienne bien, faisant écho à un édito lamentablement partisan de la feuille à destination des derniers gauscistes sachant encore lire, j’ai cité le « Peuple valaisan ».

Comme j’ai la chance insigne d’avoir travaillé quelques temps dans le domaine et de connaître un tantinet la question, je me suis autorisé un courrier des lecteurs, le plus exhaustif possible, histoire de remettre les pendules de l’histoire à l’heure juste.

Je pensais innocemment qu’après 4 ans (!) d’absence dans les colonnes du quotidien valaisan, ma plume aurait bien le droit de se dégourdir un peu dans les colonnes du Nouvelliste; je me trompais.

Après avoir feint l’oubli, la perte, l’égarement, puis l’impossibilité technique en raison de la longueur dudit courrier, le NF, au bout de 5 semaines, a rendu son verdict, la censure… comme d’hab quoi.

La Correspondance:

Après un mois:

Cher Monsieur,

Si votre  premier envoi n’est pas parvenu jusqu’à moi, on me transmet en revanche votre  message du 21 mars.

Chacun a certes droit à son petit quart d’heure de  gloire, mais dans notre Forum des lecteurs, celui-ci ne peut malheureusement  s’exercer que dans un volume plafonné à 2500 signes, espaces compris.  Et   si nous faisons volontiers preuve d’une certaine souplesse, il nous est  impossible de publier vos 4530  signes.
 
Merci donc de bien  vouloir nous renvoyer une version plus courte de ce texte, adaptée à une  publication dans notre journal.
 
Avec mes meilleures  salutations
 
Jean-Paul Riondel

 

Je renvoie une version à 2500 signes, qui supprime tout le commentaire mais qui préserve les citations:

 

Monsieur,

Réduit ou pas aux longueurs usuelles, votre texte est impubliable. Il faut déjà franchir la cascade de sigles que vous proposez. Et au-delà qu’apprend-t-on sous votre plume? Que le SIPE est favorables aux méthodes de sélection nazies. Rien que ça! L’engagement de votre signature ne nous dégage pas de notre responsabilité d’éditeur. Vous publiant, nous nous exposons à des poursuites. Pas question que vous nous fassiez courir ce risque.
Merci de votre compréhension et de l’intérêt que vous portez à notre journal.
Bien à vous.

Michel Gratzl
rédacteur en chef adjoint
Le Nouvelliste

 

Ma réponse:

 

Monsieur,
 
Une nouvelle censure qui ne me surprend guère.
 
Toutes mes sources sont dûment vérifiées et, dans la mesure où vous auriez quelque argument pour les contester, je serais très curieux de les connaître.
 
Vous noterez en outre que je ne dis nulle part que le SIPE est nazi ou favorable aux méthodes nazies, mais uniquement que les fondateurs du mouvement duquel le SIPE se réclame bien haut a publié un auteur notoirement national-socialiste et a fait la promotion d’une théorie eugéniste bien antérieure à son application par les nazis .
 
A titre de comparaison, apprenez que ces éléments ont été diffusés sur la RSR lors d’un « forum » en 2002. Il n’y a jamais eu la moindre poursuite, l’évidence historique ne constituant un délit que lorsqu’elle est victime… de négationnisme.
 
M’est avis que le seul risque que vous puissiez encourir à la publication d’un tel article est celui de dire la vérité, je comprends qu’une telle perspective vous rebute.
 
J’ai l’honneur, Monsieur, de vous saluer.
 
Adrien de Riedmatten

 

L’article: 

Leçons de l’Histoire, ce qu’il faut savoir sur le SIPE

Dans son numéro du samedi 17, notre quotidien préféré se complaît à peu de frais dans une dithyrambe flattant les progrès du SIPE dans notre canton. Ledit article fait singulièrement pendant à un édito d’un dermier numéro du « Peuple valaisan » dénonçant la présence d’AVIFA dans certaines écoles communales ayant opté pour une prévention plus respectueuses des valeurs chrétiennes et de la dignité humaine et exigeant le monopole du SIPE.

Il revient parfois aux historiens la charge délicate de rappeler à leurs contemporains quel est le passé de certains, passé, l’adage est connu, que l’on se condamne à revivre si l’on se contente de l’ignorer.

Le SIPE est membre de l’association nationale PLANES, membre elle-même de l’IPPF (International Planned Parenthood Federation). Le planning familial a été crée en 1919, aux Etats-Unis, par Margaret Sanger, sous le titre d’American Birth Control League avant de devenir, en 1942, le Planned Parenthood Federation of America dont l’IPPF est l’émanation internationale.

Dans le numéro de mai 1919 de sa Birth Control Review (BCR), Margaret Sanger pose les pirncipes fondateurs du planning familial: “Plus de naissances chez les personnes aptes et moins chez les inaptes, voilà le but principal du contrôle des naissances“. “Le contrôle des naissances, pour créer une race de pur-sangs !“(novembre 1921). Dans son ouvrage célèbre, The Pivot of Civilization, publié en 1922, Sanger propose la sélection eugéniste des populations pauvres: “qui à cause de leur nature animale se reproduisaient comme des lapins et outrepasseraient bientôt les limites de leur taudis ou de leur pays, et contamineraient alors les meilleurs éléments de la société avec des maladies et des gènes inférieurs“, sélection déjà évoquée dans BCR de février 1919: “Avant que les eugénistes et tout ceux qui travaillent à l’amélioration de la race puissent réussir, ils doivent d’abord faciliter le contrôle des naissances. Tout comme les promoteurs du contrôle des naissances, les eugénistes, par exemple, cherchent à porter assistance à la race par l’élimination des inaptes. Tous deux poursuivent le même but mais insistent sur des méthodes différentes“. Notons au passage que BCR fera l’apologie des méthodes de sélection utilisées par les nazis et publiera même, en 1933, un article: �La stérilisation eugénique : un besoin urgent“, de Ernst Rüdin, directeur de la stérilisation génétique sous le régime nazi, puis fondateur de la Société Nationale-Socialiste pour l’hygiène raciale.

En 1939, Margaret Sanger fut l’instigatrice des Negro Projects. Le Dr Clarence J. Gamble, directeur régional de la Birth Control Federation of America pour les Etats du Sud s’inquiétait de ce que “la masse des nègres, particulièrement dans le Sud, continue désastreusement de se reproduire sans frein, le résultat en est que cette croissance parmi les nègres vient de la fraction la moins intelligente et apte, plus encore que parmi les blancs“, et proposait que des pasteurs noirs, avec une bonne expérience du travail social et des facilités de communication, sillonnent le Sud en prêchant le contrôle des naissances. Ainsi la motivation raciste serait cachée derrière une motivation religieuse. Aujourd’hui les noirs représentent 11% de la population des Etats-Unis, et de 32 à 43% des avortements, une coïncidence?

Plus près de nous, Alan Guttmacher, responsable de la branche recherche du planning familial américain publiait sans équivoque, dans le Medical World News du 6 juin 1969, les intentions déclarée de l’IPPF: « Chaque pays aura à décider sa propre forme de coercition, et devra déterminer quand et comment elle devrait être employée. A présent, les moyens sont la stérilisation et l’avortement obligatoires. Peut-être un jour sera-t-il possible d’imposer un contrôle des naissances« . Les dernières chartes, conférences et autres « cadres stratégiques » de l’IPPF depuis lors sont du même tenant.

C’est ce plan d’avortements et de stérilisations forcés de population du Tiers-Monde considérés depuis les origines comme « inférieurs » qui a été adopté et est appliqué, à grand renfort d’interventions policières musclées, comme c’est le cas en Chine et en Inde, par le Fonds de population des Nations-Unies (UNFPA), lequel trouve ses finances, entre autres, dans les coffres de la Confédération helvétique. C’est à cela que le SIPE est attaché, ce sont de ces valeurs-là que le SIPE se réclame fièrement sur son site internet, ce sont à ces gens-là que l’Etat veut confier la tâche d’enseigner à nos enfants… l’Amour !

Adrien de Riedmatten
Historien

 

A titre de conclusion, le Journal de Sion nous apprend que le SIPE touche 160 francs de l’heure pour la diffusion de sa propagande dans les petites écoles et que, contrairement à AVIFA, l’Etat couvre son déficit. Preuve s’il en fallait que l’Etat du Valais préfère se ruiner à prêcher le tout à l’avortement plutôt que de favoriser la vie. 

Communiquez cet article à tous les élus valaisans, faites tourner !

1 réponse à Censurés du Nouvelliste n° 413 879

  1. Jean V. dit :

    Typique du Nouvelliste. Tout le monde regrette le Nouvelliste d’André Luisier: le meilleur journal de Suisse à l’époque, le mieux fait techniquement, le plus dynamique et le seul à exercer une vraie liberté d’expression.

    J’ai entendu u jour un rédacteur du nouvellistte déclarer: « Maintenant on n’a plus honte d’écrire dans ce journal. » Quelle honte, justement, de se prostituer à une idéologie dominante débile, et en plus d’en être fier!

    Je me suis toujours demandé pourquoi monsieur Luisier avait perdu les rênes de son journal, ce qui s’est traduit immédiatement par une « normalisation » idéologique sur la médiocrité conformiste Ringier-Lamunière dont on crève en Suisse romande.

    Etait-ce sa « danseuse », le FC Sion, qui nous a valu cette grande perte pour la diversité d’opinion en Suisse ? C’est un bon club de football et une passion honorable pour un grand patron. Mais il aurait mieux valu pour notre pays qu’il entretienne une maîtresse à deux pattes seulement, qui lui aurait coûté moins cher et aurait permis au Nouvelliste de maintenir son exception culturelle. Enfin!

    J’espère qu’un jour quelqu’un – peut-être vous – pourra m’expliquer ce qui s’est vraiment passé.

    Bravo pour votre site, qui reprend un peu le flambeau du vrai Nouvelliste de la grande époque, qu’une bande de médiocres a stupidement laisser s’éteindre.

    JVM

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *