Connaissance de l’islam: Mahomet n’existe même pas dans le coran

Mahomet est absent du livre qu’on lui attribue

Extrait du Petit guide du coran de Laurent Lagartempe (pp. 43-44):

« On rencontre ici un paradoxe de plus sur le genre d’illusions qui continuent de régner à propos de ce livre, à la fois si bien et si mal connu. Mahomet béné­ficiera par la suite d’une telle aura médiatique, qu’on l’imagine facilement aussi présent dans le coran que Moïse l’est dans la Torah et Jésus dans l’Evangile.

Or nulle sourate ne mentionne directement ni son patro­nyme ni sa biographie, laquelle pourtant figure en tête de tous les ouvrages relatifs à l’islam, y compris les traductions. Mahomet apparaît en intitulé de la soura­te XLVII, ce qui n’a pas plus de signification originel­le que les autres intitulés de sourates, tous surajoutés au Xe siècle (D. Masson). On rencontre la forme mhmd à quatre reprises dans III 144 ; XXXIII 40 ; XLVII 2 ; XLVIII 29, et une fois hmd dans LXI 6, traduites chaque fois abusivement par Mohammed, car il ne s agit dans le texte que d’un qualificatif signifiant le digne d’éloges, le loué, et non d’un patronyme.

Cette particularité a retenu l’attention de plusieurs érudits, dont Max Cabantous a récapitulé les recherches dans La création de l’islam : en résumé La racine hmd se ren­contre dans toutes les langues sémitiques qui ont pré­cédé l’arabe, avec pour dérivés les verbes désirer, convoiter, et un substantif signifiant splendeur, richesse. En hébreu on rencontre la racine, entre autres chez Isaïie avec le sens de « précieux » (ornement), chez Jérémie avec le sens de « excellent » (pays) et à propos de Daniel, dans un mot servant à le qualifier d’ « homme des prédilections ».

La racine hmd tend par conséquent à donner aux mots qui en dérivent le sens d’une louange et d’une excellence, mais ce n’est toujours qu’un qualificatif, pouvant devenir surnom, ce qui est le cas pour Mohammed dans la tradition musulmane, comme dans d’autres traditions pour de nombreux personnages historiques (Laurent le Magnifique, Pierre le Grand…). Et c’est effectivement par un surnom que la légende postérieure a fait connaître à la postérité l’obscur guerrier dont le nom n’a laissé aucune trace.

Mahomet apparaît ainsi comme un nom propre forgé a posteriori (deux siècles après) sur un qualificatif, et dont la fidélité au texte original exigerait par conséquent qu’il ne figu­re pas dans les traductions en tant que patronyme. On verra plus loin ce que l’on peut induire de cette étonnante particularité ; retenons pour l’instant que le personnage est absent du livre, ce qu’aucun spécialiste ne conteste vraiment« .

Voir aussi Mahomet avec un M comme Mystification… de Louis Bordenave

9 réponses à Connaissance de l’islam: Mahomet n’existe même pas dans le coran

  1. Marc n’apparaît pas dans l’évangile qui lui est attribué. Dans l’évangile attribué à Mathieu, ce nom n’apparaît qu’une ou deux fois (dont un percepteur d’impôts qui se met à suivre Jésus), et il n’est jamais mis en relation avec l’auteur. L’auteur de l’évangile attribué à jean se dit le disciple bien aimé sans se nommer. Ceci dit, avec ou sans nom d’auteur, leur message est autrement plus sublime, subtil, complexe, nouveau que celui du Coran, peu importe ce qu’on dit ou ne dit pas de l’auteur-témoin-intermédiaire.

    [MOD: Marc, qui n’est pas le fondateur de la religion catholique, se mentionne lui-même parmi les disiciples. N’étant pas Apôtre, il n’est pas nommé, rien que de très normal. Les Evangélistes sont connus, non forcément par le texte pur, qui n’est pas le fondement de la religion catholique, puisque ce même fondement est la tradition, une tradition ininterrompue depuis 2000 ans, et les Ecritures à la lumière de ladite tradition. L’islam n’a pas la même « qualité » de tradition, le but du propos était d’insister sur le doute fondé quant à l’existence du Mahomet historique.

    J’aime bien swissroll… parfois]

  2. Bruno dit :

    A lire l’étude sur l’Islam de François-Xavier Gelin et qui est remarquable : http://fxgg.over-blog.com

    Il s’appuie notamment sur les travaux de L. Lagartempe.

  3. Florent dit :

    Vous dites que le nom de Muhamad n’est pas mentione dans le Coran, c’est tout a fait normal car le Coran a ete ecrit de la main du prophete lui meme sous l’impulsion des forces divines car ce dernier etait illetre. Connaissez vous un poete ou un philosophe qui mentione son nom dans chacunes des pages de son livre ?

    [MOD: Oui, à peu près tout le monde, à l’entête. Cela dit, tout le monde sait que Mahomet n’a rien à voir la rédaction du coran, laquelle n’avait pas encore commencé deux cent ans après l’hégire pour se fixer au plus tôt au Xe siècle et à la toute fin du XIXe pour la version actuelle…]

  4. Chérif dit :

    Le coran est la parole divine aux peuples du monde entier. Plusieurs fois, Dieu s’adresse directement au prophète dans le coran. Maintenant il ne s’agit pas d’une autobiographie impliquant une quelconque signature du prophète de l’islam. Preuve de la véracité du message de la part de celui qui était illettré…

    [MOD: Où ça une preuve ?]

  5. Marc dit :

    Sur le pseudo-illetrisme de Mahomet :

    http://www.coranix.com/200rem/analphabete.htm

  6. Marc dit :

    Sur le pseudo-illetrisme de Mahomet :

    http://www.coranix.com/200rem/analphabete.htm

    On peut y lire ceci :

    ————————–

    Mahomet connaissait probablement les rudiments de la lecture et de l’écriture :

    Il avait été caravanier et commerçant, homme de confiance de Khadidja, sa première épouse richissime (et plus agée que lui).

    Sa biographie rapporte deux épisodes démontrant qu’il savait écrire :
    – Lors de la rédaction du traité de Hodeybia,
    il ordonna à Ali d’écrire : « Telles sont les conditions auxquelles Mahammed, apôtre de Dieu, fait la paix. ». Les Mecquois contestèrent : le traité se faisait justement parce qu’ils ne lui reconnaissaient pas ce titre. Le Mecquois Sohaïl demanda qu’on écrive simplement le nom de Mahomet et celui de son père. Mahomet accepta, mais ayant dit à Ali d’effacer « apôtre de Dieu », Ali refusa de commettre une telle « profanation ». Mahomet, prenant la plume, raya ces mots, et écrivit a leur place : « Mahammed, fils d’Abd-Allah », oubliant qu’officiellement il ne savait ni lire ni écrire. Le fait passa pour un miracle…
    – durant son agonie,
    il s’écria : « Apportez-moi, de l’encre et du papier, afin que j’écrive un livre qui vous empêchera de retourner jamais à l’erreur ! ».
    Certains parmi ceux qui l’entouraient dirent : « Le prophète est dans le délire, N’avons-nous pas le Coran ? Ce livre divin nous suffit. » tandis que d’autres voulaient qu’on lui apporte ce qu’il demandait. Finalement Mahomet, indisposé de ces atermoiements, renvoya tous le monde.

    Ces deux épisodes sont cités dans l’Abrégé de la vie de Mahomet, par Savary (1751).
    Les biographies plus récentes, particulièrement celles écrites par des musulmans, censurent ces détails fort gênant pour la réputation du prophète « illettré »…
    En fait Mahomet ne devait pas savoir lire et écrire suffisamment bien pour rédiger sans faute ou lire un texte complexe, d’autant qu’à son époque l’écriture était plus un système de notation destiné à servir d’aide mémoire ultérieur pour celui qui écrivait et non pas un système de transmission de sens. (Cette transmission se faisait oralement).

    Voici comment un analphabète aurait mis par écrit le paragraphe ci-dessus :
    maomé savé sandout’unpeu la lektur et de lécritur caril avétété caravanié et comerssan, hom de confianss de kadija, sa premier fem tré rich (mé plu vieil). parkontr y devé pa savoir lir é ekrir sufizamen bien pour rédijé san fots ou lireun text complex etc…

    Si tout ce site internet était rédigé « komssa », le sens serait identique mais pourtant vous n’y accorderiez pas la même attention que s’il était rédigé comme il l’est actuellement, c’est à dire par des gens qui savent écrire (à peu près) correctement. On imagine aisément que pour propager la parole de Dieu, Mahomet l’analphabète préférait sagement ne rien mettre par écrit lui-même afin de ne pas s’attirer les moqueries du genre :
    « Alors le « prophète », Gabriel t’as pas encore apporté ton kit de conjugaisons à l’imparfait du subjonctif ? »

    C’est le genre de désagrément auquel doit faire face le similo-mahomet « prophète » Raël : son « Livre qui dit la vérité » comporte, dans toutes ses éditions, pas mal de coquilles relativement indignes d’un texte soi-disant dicté par des Extra-Terrestres ayant 25.000 ans d’avance technologique. La plus grossière et la plus visible s’étale sur la couverture de l’édition 2004 : le slogan « La science remplace enfin la religion » est orthographié : « La SIENCE remplace enfin la religion » !

  7. Roman dit :

    Marc; L’article que tu cites aurait pu etre interressant si ce n’etait pour ses incohérences, tellement nobreuses, que je ne sais par où commencer.
    Déjà, l’article ne donne aucune preuve tangible, (citer une biographie (et la citer mal de surcroit), celle de Savary, n’est pas ce qu’on peut appeler un travail de recherche rigoureux. De plus, le Coran a été transmis par voie orale des années pares la mort de Mahomet, et tu sais pourquoi? Parce que personne ne voulait prendre la responsabilite de cette action non sanctionnée par le prophete, se disant que si le prohpete n’a pas demandé que le Coran soit transcrit de son vécu, ils ne pourraient prendre cette décision à sa place. Ce n’est donc que des années aprés sa mort, et aprés que les compagnons du prophète ne soient presque tous tombés durant les différentes batailles qui ont suivi la mort du Prophète que l’on se décida enfin à transcrire sur le papier ce qui était menacé de perdition sous voie orale. Mais pourquoi auraient-ils autant hésités s’ils s’étaient dit , que de toute façon, leur prophète allait le faire? Aussi, comment l’auteur de cette note peut etre aussi convaincu de son hypothese juste d’apres le fait que Mahomet ait été un marchand dans sa jeunesse? C’est loin d’etre une preuve!! Surtout qu’EN PLUS, il ne done aucune indication sur le lieu ou la facon parlaquelle Mahomet aurait appris à lire et à écrire.

    Et qu’en est-il de l’exemple du livre de Rael, sur la couverture duquel est écrit « sience » au lieu de « science »…L’esprit de l’auteur n’a t il pas été traverse par la realisation que ca ne pourrait etre qu’une faute de frappe/d’imprimerie etc?

    Je pourrais continuer longtemps mais comme a dit Euclide « Ce qui est affirmé sans preuve, peut etre nié sans preuve ».

    L’impression qui m’a été laissée par l’auteur est qu’il ne maitrisait pas son sujet, et ne pouvait voir que ce qu’il voulait bien voir, ce qui est exactement ce qu’il reproche aux autres.

    Marc, si comme moi, tu n’es pas musulman, mais tu aimerais en savoir plus sur la vie de Mahomet d’une source impartiale trés respectee, et que tu sais lire l’anglais, je te conseille de lire ceci
    http://www.amazon.co.uk/Prophet-Muhammad-Biography-Barnaby-Rogerson/dp/0349115869

    Ce livre est vraiment fait pour toi, à moins que, comme ton auteur, tu ne veuilles voir que ce que tu as envie de voir…

  8. Marc dit :

    Pour l’article, c’était un exemple comme un autre. L’idée était juste de montrer qu’en effet, il est facile d’affirmer à peu près n’importe quoi sans preuve sur l’illétrisme (ou non…) de Mahomet.

    Pour la vie de Mahomet, merci, il y a les sîra pour ça, elle sont dans l’ensemble suffisamment instructives ; si je veux lire un livre d’horreur, désormais, je lis du Stephen King ou du Howard Phillips Lovecraft…

  9. Roman dit :

    « Un livre d’horreur »?
    Waow! On fait du sarcasme!

Répondre à Roman Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *