Francis Richard : Le socialisme rend invalide.

Pierre Rochat défendait la révision de l'AI.

Pierre Rochat défendait la 5ème révision de l’AI. Il a été menacé de mort. En dépit de toutes les manoeuvres le oui l’a emporté. C’est bien. Et maintenant ? Ne faut-il pas poursuivre l’assainissement ?

L’assurance invalidité est l’illustration typique du socialisme. Car qu’est-ce que le socialisme ? sinon le système par excellence qui consiste à prendre dans la poche des uns pour remplir celle des autres.Depuis 1960 l’AI est. chaque année déficitaire, à quelques rares années près. Depuis quinze ans, ce qui correspond à la socialisation furtive de la Suisse, voulue par la gauche et consentie passivement par les partis dits bourgeois, le nombre de rentiers AI augmente de manière vertigineuse. Au cours des dix dernières années il a augmenté de 44% et est passé de moins de 3,7% de la population active à plus de 5,4%. Dans le même temps le nombre des rentes versées en raison d’atteintes psychiques a doublé et représente aujourd’hui 40% des rentes totales. Et ce sont les plus jeunes qui sont en proportion les plus touchés.

Il n’y a pas de doute : le socialisme rend invalide.

Le souverain l’a bien compris. En adoptant dimanche dernier, à près de 60%, la 5ème révision de l’AI, il l’a fait savoir, haut et fort. Il ne s’est pas laissé intimidé par les mensonges de la gauche qui prétendait que les handicapés seraient les premières victimes de cette révision.

Comme d’habitude le socialisme s’appuie sur une clientèle d’allocataires abusifs qui constituent en quelque sorte son fonds de commerce. Cela se fait toujours au détriment de ceux dont les prétentions sont légitimes. Il en est ainsi pour les handicapés, pour les requérants d’asile ou pour les étrangers qui travaillent et se comportent bien : il y a toujours, quand la manne est publique, des gens qui en usent et en abusent, jetant ainsi le discrédit sur leurs semblables.

Certains vont même plus loin que le simple discrédit implicite. « Le Matin Dimanche » du 10 juin raconte. Un véritable handicapé, lui, qui a réussi sa réinsertion professionnelle, soutient ce premier assainissement qu’est la 5ème révision de l’AI. Il s’appelle Pierre Rochat (vous avez peut-être lu le « tout ménage » du Comité romand « Oui à une révision nécessaire et équitable de l’Ai » qui le cite : « Une intégration rapide permet d’éviter que les personnes fragilisées ne se retrouvent en marge de la société »). A une semaine du scrutin, il reçoit des menaces de mort et demande que cesse la diffusion des annonces où il défend la révision. « Il n’en peut plus de se faire traiter de traître » souligne « Le Matin Dimanche ».

Il n’y a pas de doute : le socialisme rend agressif.

L’assurance AI est endettée à hauteur de près de 10 milliards. Chaque année le déficit est de 1 à 1,5 milliard. La 5ème révision de l’AI doit permettre grâce à une plus grande insertion des handicapés et à la lutte contre un certain nombre d’abus de réduire ce déficit chronique de 500 millions. L’hémorragie, bien que moindre, va donc continuer.

La solution de facilité, typiquement socialiste, est de trouver de nouvelles ressources. La gauche a parlé un temps de relever les cotisations. On semble s’orienter maintenant vers une hausse temporaire de la TVA, qui, contrairement à une opinion largement répandue, n’est pas un impôt sur la consommation, mais, comme son nom l’indique, un impôt sur la valeur ajoutée, c’est-à-dire en définitive un impôt sur le revenu.   

Avant d’en arriver là a-ton vraiment  fait le tour des abus à combattre ?

L’UDC a beau jeu, puisque personne ne s’en soucie, de donner des exemples qui donnent à réfléchir. Dans son communiqué du 18 juin, elle déclare :

« Il n’y a aucune raison logique pour que les ressortissants de certains pays soient plus « sensibles » aux rentes AI que d’autres. Deux spécialistes des assurances sociales ont fait passablement de bruit l’an passé avec une enquête sur les nouveaux rentiers AI dans le canton de Zoug. Dans ce canton, les ressortissants d’ex-Yougoslavie représentent 6,1% de la population, mais accaparent 20,8% des nouvelles AI, une disproportion évidente »

Dans « Le Temps » du 19 juin, D.S. Miéville rapporte les propos de l’UDC au lendemain du vote:

« Le parti s’en prend (…) à la tendance à « médicaliser à outrance des cas » qui n’ont rien à voir avec des dommages causés à la santé et dénonce plus particulièrement le « coup du lapin », qui serait une spécialité alémanique. En quinze ans, les coûts relatifs à ce traumatisme de la colonne cervicale ont augmenté de 600% en Suisse alémanique, alors qu’ils n’ont que doublé en Suisse romande et au Tessin »

Sont-ce seulement des dysfonctionnements ou n’est-ce pas inhérent à tout système étatique, donc socialiste, d’assurance ? Dans ce cas-là l’assainissement n’est-il pas mission impossible ?

J’ai un doute : le socialisme ne rend-il pas aveugle ? 

Francis Richard

2 réponses à Francis Richard : Le socialisme rend invalide.

  1. Bob dit :

    Dans la nature, les béliers sains poussent les béliers boiteux du haut des falaises. C’est la sélection naturelle. Sinon au bout de quelques générations, tout le troupeau boite.

    Le socialisme, ça consiste à faire porter les béliers boiteux par les béliers sains, jusqu’à ce que ceux-ci meurent et qu’ils ne restent que des béliers boiteux.
    Qui disparaissent à leur tour.

    Les socialistes sont des vicelards.

  2. JT dit :

    le père d’un ami était invalide à 100%. il n’a jamais touché le moindre centime. il a bossé toute sa vie pour que ses gosses puissent avoir une bonne éducation et des études….

    un bravo à M. Pierre Rochat pour sa combativité et son courage!!!

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