Francis Richard : Question existentielle : qui est victime ?

joelle-kuntz.jpgDans « Le Temps » de ce jour ici Joëlle Kuntz, mieux éclairée quand elle écrit son « Histoire de la Suisse en un clin d’oeil », explique que les victimes sont des fauteurs de guerre : « On croit l’attaque inspirée par le bellicisme et la défense par le souci de paix mais c’est le contraire qui est vrai: la défense est la source de la guerre, ce pourquoi ceux qui veulent la guerre se montrent toujours en position de victime. »

Avant d’aller au bout de l’article, je me dis naïvement qu’elle parle de victimes qui n’en sont pas vraiment et qui cherchent surtout un prétexte pour déclencher une guerre. C’est vieux comme le monde. Se montrer « en position de victime » ne signifie pas qu’on l’est vraiment. 

En conséquence je me dis encore, pour prendre un exemple tout chaud, qu’elle doit songer aux jeunes « autonomes » qui se sont sentis « agressés » par les propos de Christoph Blocher et par les affiches moutonnières de l’UDC, qualifiés de « racistes » par les politiquement corrects. Ces « victimes » ont déclenché, samedi dernier, la véritable « guerre urbaine » que l’on sait dans les rues de Berne, illustrant magnifiquement les propos de la journaliste émérite.

Faux. J’ai tout faux.     

En effet Joëlle Kuntz conclut : « Il est donc utile ces temps-ci de s’interroger sur la nature et les motivations des foules de victimes qui avancent sous le couvert de leurs récriminations ». Suit un inventaire hétéroclite, à la Prévert, amalgamant, comme seuls savent le faire les journalistes honnêtes, les Polonais, les Russes, les Français, les Iraniens, les Américains qui, pour une raison ou une autre, votent incorrect à ses yeux, politiquement s’entend. Le vote, c’est bien connu, c’est la guerre.

Dès lors cet inventaire caricatural se termine sans surprise par « ces Suisses, assiégés par les étrangers, qui votent Blocher. » Dans un sens je suis rassuré d’avoir eu tout faux. Le principal n’est-il pas que le politiquement correct soit sauf ?

Francis Richard

2 réponses à Francis Richard : Question existentielle : qui est victime ?

  1. admin dit :

    « mieux éclairée quand elle écrit son “Histoire de la Suisse en un clin d’oeil  »

    Ah non, c’est niais, partisan et bourré de fautes, il n’y a rien à en tirer…

  2. Philippe dit :

    On croit rever! Ou bien elle a raison, nous sommes victimes d’une hallucination.

Répondre à admin Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *