Politique valaisanne, 3 + 2 ne feront pas un Canton.

Le PS a de plus en plus besoin de coupe-feux: après l’affaire du bébé dont les éléments de preuves ont disparu, la gestions d’EMS discutable, après avoir, au plan fédéral, servilement trahi les travailleurs dans une alliance avec le PLR, pour un accord light, visant à maintenir la facilité de replacement des employés Suisses par des travailleurs venus de l’UE, le PS a un urgent besoin de détourner l’attention. Quels murs de fumée vont-ils encore lever pour masquer l’iniquité de leur désengagement envers les plus faibles de notre pays ? Quand, en Valais, nous avions soutenu l’arrivée du premier socialiste au Gouvernement, nous pensions à une saine et opportune diversité pour le Canton. On dirait que les socialistes ont la mémoire courte mais surtout que la politique n’est pour eux qu’un culte de la personnalité (ou son contraire bien sûr).

Il ne faut pas oublier de parler de la future alliance Rossini-Darbellay, clone revivifié de feu l’alliance Levrat-Darbellay, dans le but de créer si possible au Conseil d’Etat Valaisan, le même type d’affaiblissement qu’ils ont réussi à instiller au Conseil Fédéral et dont nous payons le prix encore aujourd’hui.

D’un côté le PLR, qui devrait être au Gouvernement sans y exclure une quelconque autre force politique majeure, peine à proposer une candidature gouvernementale. Et de l’autre, L’UDC et le PS s’écharpent, pendant que du haut de sa villa Comberaine, avec vue jusqu’à Loèche, Christophe regarde le champ de bataille et prépare son retour aussi triomphant que programmé, comme une histoire déjà écrite.

Le Valais a besoin de relever des défis importants dans des domaines divers et complexes. Le tourisme ne va pas bien, nos installations vieillissent et des stations disparaissent ou sont sur le fil du rasoir. Le débat sur l’énergie est à peine commencé, que l’on sent déjà  que les Valaisans risquent de se retrouver soudainement en position d’otages de leurs concessions. Le secteur de la construction valaisanne devra subir une reconversion massive et les débats sur l’application de la LAT ne pourront que ralentir le mouvement. « L’ubérisation » de la société pourrait faire des ravages dans notre canton bien plus vite que nous ne l’imaginions, sans oublier la robotisation qui mettra très vite des milliers de personnes au chômage, en commençant par les chauffeurs de bus, comme cela se prépare à Sion. La liste des risques systémiques auxquels le Valais devra faire face s’allonge et n’est pas exhaustive.

Le Valais aurait grand besoin d’une nouvelle formule politique gouvernementale, faite d’équilibre des forces et d’ouverture, d’imagination et d’idées. Au moment où les risques sont plus grands que jamais, la course au Conseil d’Etat se fait, une fois de plus, dans le culte de la personnalité, au détriment des idées et des porteurs de ces idées.

Christian Addy

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