Oskar, en vers et contre tous

le temps

Avec un peu moins de 31’000 voix, Oskar Freysinger créait la surprise en Valais le 5 mars 2017.

Un nombre de voix qui a monopolisé les sujets d’informations des principaux médias romands, tels que Le Temps ou la RTS, au point de gommer les autres résultats du Grand Conseil. Résultats qui ont pourtant coûté six sièges au PDC, le tout dans un silence médiatique de cathédrale qui reste difficilement compréhensible.
Il en va de même pour l’UDC qui, à l’exception de Sierre, a progressé dans la quasi-totalité des circonscriptions valaisannes, et dont l’enracinement s’est traduit dimanche passé par un gain de deux sièges. Là encore, cette percée n’a pratiquement fait l’objet d’aucune manifestation médiatique. Posons-nous la question, pourquoi ?

Parce qu’Oskar Freysinger représente tout ce que le paysage médiatique romand redoute et conspue : Une UDC romande émancipée de la ligne blochérienne, une force conservatrice et souveraine qui continue de séduire, cinq ans après l’entrée de Freysinger au Conseil d’Etat, largement au-delà de la base électorale traditionnelle de l’UDC et, pire à leurs yeux, une ligne politique qui s’enracine et s’implante inéluctablement en Valais au-delà du personnage connu dans toute la Romandie pour sa coiffure (au point qu’on veuille le scalper).

Ces élections sont, en fin de compte, devenue la plus pure représentation d’un UDC-Bashing banalisé à outrance. Premièrement, parce que les partis politiques cantonaux se sont tous ligués contre l’UDC au premier comme au second tour – posant ainsi la question de la véritable ligne que les partis valaisans prétendument conservateurs suivent ainsi que de la compatibilité de ces mêmes partis avec un PS plus éloigné de leurs idéaux économiques et sociaux que l’UDC, mais à qui ils continuent, malgré cet antagonisme, de faire la cour. Deuxièmement, comme dit précédemment, puisque les principaux canaux d’informations en Romandie refusent de voir une progression constante du dernier bastion conservateur Valaisan, préférant mettre en avant des forces politiques sur le déclin.

Matthieu Dinet-Seratzki

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