Infanticide: « Jeté dans un molok »

Chronique de ce monde.

Triste histoire que celle de cette jeune femme jugée à Sierre pour avoir étranglé son nourrisson avant de le jeter « dans un molok« , vaste poubelle communautaire fréquente en Valais.

Quand on sait ce que « molok » veut dire, la chose prend tout son sens. Moloch, idole barbare cananéenne, divinité liée au monde des morts, servait aux sacrifices humains et, plus particulièrement, d’enfants. Un jeu de bras articulés permettait de recevoir de jeunes enfants avant de les précipiter dans un brasier ardent devant une foule comblée.

Une fois n’est pas coutume, la justice valaisanne semble faire son travail. Le ministère public réclame dix ans pour ce qui n’est rien moins qu’un assassinat, et la miséricorde intervient au nom de l’état « puerpéral », à savoir l’extrême fragilité de la mère après la naissance de l’enfant.

Mais la question se pose, sommes-nous si éloignés des mœurs cananéennes aujourd’hui, quand des milliers d’enfants à naître, d’être humains vivants, complets, sont passés par pertes et profits dans les temples aseptisés du matérialisme implacable que sont devenus nos hôpitaux ? On peut avorter jusqu’au terme en Suisse…

Aux plus petits d’entre les miens

L’hôpital de Sion a consenti, du bout des lèvres, l’ébauche d’une miséricorde pour toutes ces mères et leurs enfants en détresse : La « boîte » à bébé, terme préféré à celui de « fenêtre » – trop ouvert – à l’instigation des socialistes Carlo Sommaruga, qui a consacré son existence à combattre cette avancée civilisationnellle en ce qu’elle avait le tort de rappeler l’évidence de la vie humaine in utero (ici, ici, ici), et Liliane Maury Pasquier, auteur de l’invraisemblable interpellation parlementaire intitulée: « Boîtes à bébé. Une fenêtre sur le passé« …

Hôpital de Sion qui ne semble pas avoir pris la mesure de l’extrême nécessité de son dispositif et continue de le traiter en maladie honteuse. Pas un mot sur les réseaux, dans les cabinets médicaux, pas un flyer, rien !  Presque comme s’il cherchait à en démontrer l’inefficacité en provoquant l’absence de résultat.

Le préambule de notre Constitution rappelle que « la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres« . Autour de vous, peut-être, une femme commence à désespérer. Ouvrez-vous, soyez à l’écoute, trouvez de l’aide (ici, ici, ici). Soyez des hommes, agissez !

Noël Macé