« Mariage » pour tous : Quand ils disaient ne pas vouloir de l’adoption (2)

Ils juraient hier, ils promettent aujourd’hui, la lente tactique du salami. Il faut arrêter d’abandonner sa confiance à vil prix.

Pendant des décennies, les groupes d’intérêts partisans du « Mariage » pour tous ont avancé à l’abri d’une succession de garanties dont aucune n’a jamais été tenue.

En 1995, Barbara Brosi, présidente de l’Organisation suisse des lesbiennes (OSL), assurait déjà que les homosexuels ne revendiquerait jamais l’adoption, avec cependant, déjà, en demi-teinte, la stratégie de l’enfant du « partenaire ».

Adoption exclue

Enfin, il est exclu pour un couple homosexuel d’adopter un enfant. Quand l’un des partenaires a un enfant, l’autre ne peut ainsi l’adopter, même s’ils ont vécu ensemble pendant des années. Une situation qui peut se révéler dramatique en cas de décès du parent biologique, quand l’autorité parentale est attribuée à une tierce personne. Hier matin, quelques dizaines de couples homosexuels applaudissaient et s’embrassaient devant le Palais fédéral, heureux d’avoir pu lancer leur appel. Ils espèrent et veilleront à ce qu’il soit entendu par le Parlement, et ne finisse pas au fond d’un tiroir poussiéreux, a assuré Barbara Brosi [1].

Aujourd’hui, sur son site, l’OSL assure que la GPA restera interdite en Suisse après la prochaine votation, tout en fournissant la marche à suivre pour contourner le droit actuel.

On ne change pas une équipe qui gagne.

NM

 

[1] 24 Heures, 10.01.1995, p. 13, voir Le Matin du même jour.

NB. L’article semble jouer ici sur une certaine confusion. Nonobstant le sens du sous-titre et de la pétition (cf. ci-dessus), ce passage semble faire état d’une revendication à l’adoption. Revendication qui sera tue par la suite.

Voir aussi :

« Mariage » pour tous : Quand ils disaient ne pas vouloir de l’adoption (1)