Quand le Conseil fédéral entend le mot culture…

Il sort ses Ausweis

Les musées déjà déserts, les cinémas et les lieux de concert déjà frappés par tout ce cirque et un début d’été catastrophique, pour le Conseil fédéral, l’ennemi est tout désigné : Haro sur la culture ! Il faudra montrer patte blanche et présenter son certificat de conformité à la doxa pour continuer de réfléchir, de vivre et de sentir.

Les sept ‘Sages’ n’ont rien trouvé de mieux que ce suivisme docile et imbécile, cet alignement pathétique sur les décisions de conglomérats voisins qui n’ont plus de nation que le nom, comme si la Confédération devait s’excuser d’être encore souveraine.

Mais le message est révélateur. Le gouvernement veut faire mal au citoyen réticent au dogme vaccinal pour le contraindre d’une façon ou d’une autre à se faire inoculer le principe de sa soumission. Ce citoyen, il le trouve dans les musées et les bibliothèques. L’intellectuel est suspect, de même que le rêveur, le joueur et le bon vivant, cet abominable anarchiste. Le virus ne circule visiblement que là où l’on peut encore jouir de la vie. Ca, aller trimer comme des bêtes et penduler dans des transports bondés pour gagner de quoi engraisser le fonctionnaire, aucun problème, mais se balader seul dans un musée, mazette !

Nous voilà rendus aux très riches heures du Pavillon des cancéreux, de l’Archipel du goulag, de la psychiatrisation des intellectuels, de la pénalisation de la joie de vivre, des interdictions de déplacements et des passeports intérieurs. Bienvenue dans la Suisse carcérale. Quand le monde entier se transforme en goulag à domicile, en camp de rééducation à distance, c’est que le régime est parvenu à dresser son peuple à être son propre geôlier. La libération commence dans le déchaînement de nos propres volontés et, surtout, elle doit commencer maintenant.

NM