Bureau audiovisuel francophone

Google
FORUM

ACCUEIL

RUBRIQUES

Christianisme
Humour
Politique
Prolife
Société
Suisse

CHRONIQUE

Chroniques de Francis Richard

DOSSIERS

Gay pride de Lucerne

Pacs: Homosexualité et pédophilie


Pédophilie: Gauche
vs Freysinger

Affaire RSR
: pape "nazi"

ETC.

Suisseinfo suisse


Contact
Soutien

Télécharger Media player

























cliquer08.06 Suisse, travail forcé: La grande distribution rassure les consommateurs

--> Exploitation de l'homme par l'homme. Ikea donne des garanties

Devant les contradictions des différents secteurs de la diplomatie ou de l'économie suisse, la rédaction du BAF a voulu s'intéresser à la protection du consommateur helvétique devant les produits issus du travail forcé.
M. Daniel Tona, vice directeur d'Ikea Suisse,
qui vient de passer ces trois dernières années au Vietnam, comme responsable des achats pour l'Asie du Sud-Est, pour le compte de la célèbre fabrique de meubles préfabriqués, s'explique:
31% des produits en vente chez Ikea sont en provenance du continent asiatique, 19% arrivent tout droit de Chine. Ikea dispose de nombreuses usines sur place, lesquelles sont liées par une charte des plus contraignantes. Ce types de mesures permettent une réelle amélioration des conditions de vie en général. Ikea n'achète pas "sur l'étagère" mais exige de connaître ses fournisseurs et les conditions de production. Le consommateur est ainsi parfaitement garanti de la "bonne moralité" de ce qu'il achète.
A la question de savoir si Ikea serait intéressée à la création d'un label anti-esclavage, M. Tona répond assez subtilement que la marque suédoise est déjà, en soi, un symbole fort de lutte contre le travail des enfants, le travail forcé et pour le respect de l'environnement.
Homme de terrain, M. Tona reconnaît toutefois que tout n'est pas si simple et qu'il est parfois assez inopportun de vouloir renverser certaines structures, même abusives, sans proposer d'alternative raisonnable.
La frontière est toujours délicate entre le salut des masses par l'apport de capitaux et la collaboration avec des gouvernements tortionnaires. Ce qui est admissible dans la pratique, sur le terrain, au jour le jour, l'est moins dans le principe, quand il s'agit pour un Etat, le nôtre en l'occurrence, de déterminer clairement sa volonté d'en finir avec le business de l'esclavage; c'est là, précisément, que la délégation suisse à la CIT nous a déçus.

The Ikea Way: La charte de responsabilité
cliquerSuisse02.06 La diplomatie suisse n'est pas la bonne conscience des banques

SE. Thomas Greminger, chef de la division IV, sécurité humaine, (paix, droits de l'homme, politique humanitaires), a donné hier une conférence de presse conséquente aux ambassades effectuées à Hanoï, du 15 au 20 mai, et en Chine, du 22 au 28 mai. Le diplomate a mis les mains dans le cambouis; selon lui, des processus concrets de réforme sont en cours, le Vietnam et la Chine sont désormais des interlocuteurs crédibles pour qui la torture ou la peine de mort ne sont plus des sujets tabous.
La division IV se défend d'être la bonne conscience des banquiers suisses et, s'il conçoit que "dans le court terme il y a de temps en temps des contradictions entre les buts politiques 'droits de l'homme' et des buts économiques, à moyen et à long terme, il y a convergence des intérêts". La diplomatie suisse croit dur comme fer à l'idéal marshallien du salut par le capitalisme, sans offrir de réelles garanties sur ce qui se passera lorsque le fauve sera lâché dans l'arène économique.
Certes, le travail de la division IV est un travail de fond et ne saurait être remis en question, mais l'impression qui est la nôtre est celle, chez nos politiques, d'un privilège croissant de la raison économique au détriment de la raison humanitaire. Le dialogue progresse, courbettes, accolades et poignées de mains chaleureuses, le tout sur fond de JO 2008, mais la Chine ne cache pas, derrière un nationalisme
galopant, une volonté féroce de partir sur le champ à la conquête du vaste monde.
La patience occidentale est-elle prudence ou le blanc-seing à la Genèse d'un Empire demain incontrôlable?

Entretien avec
SE. Thomas Greminger, chef de la division IV, sécurité humaine, (paix, droits de l'homme, politique humanitaires) (12'46)
cliquerSuisse01.06 Travail forcé: Pas d'accord! Le Bureau international du Travail (BIT) répond à la Suisse

Suite aux déclarations de la délégation helvétique à la Conférence Internationale du Travail (CIT), M. Patrick Belser, coordinateur de la recherche au sujet du travail forcé au BIT répond: "Nous pensons qu'il faut fixer des objectifs... Nous sommes persuadés que ces objectifs (2015) peuvent être atteints, mais, évidemment, seulement à la condition d'une mobilisation générale".
"La Suisse et d'autres pays industrialisés doivent prendre conscience que ce problème (le travail forcé) existe, qu'il est sérieux et qu'il peut être éliminé, comme dit dans notre rapport, d'ici à 2015; c'est notre conviction".
Le BIT et la Suisse ne parle décidément pas le même langage. Berne semble avoir penché pour la conservation de ses intérêts financiers au détriment d'une certaine forme d'éthique de l'économie. Entre libérer des millions d'esclaves et sauver les monuments de la Paradeplatz, notre pays a choisi.

Entretien avec
M. Patrick Belser, coordinateur de la recherche au sujet du travail forcé au BIT (5'55)
cliquerSuisse01.06 Genève: Ouverture de la 93e session de la Conférence international du Travail.  La Suisse face au travail forcé

Le 19.05 dernier, le BAF signalait la publication du rapport du Bureau international du Travail (BIT) sur le travail forcé: 12 millions d'esclaves.
La 93e session de la Conférence international du Travail (CIT) s'est ouverte hier à Genève: 4 000 délégués, des chefs d'Etat, des ministres du Travail et des dirigeants d'organisations de travailleurs et d'employeurs en provenance de 178 états. A l'ordre du jour, le travail forcé.
Le dernier rapport du BIT ne marque aucune amélioration de la situation en comparaison du premier, paru en 2000.
En prévision de l'intervention que fera son chef le 7 juin prochain, la délégation gouvernementale suisse a fait part à la presse de la position qui sera la sienne lors de ladite Conférence:
La Suisse se dit tout d'abord "extrêmement préoccupée par le fait que 40 % à 50 % des victimes du travail forcé sont des enfants et que 75% du travail forcé dans les pays industrialisés, en transition, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, est le résultat de la traite des êtres humains". Bref, le Moyen-Age menace et personne n'a bronché depuis le premier coup de sonnette d'alarme il y 5 ans
"Il faut se garder également de ne pas confondre le travail forcé avec un travail dont le salaire est peu élevé et les conditions mauvaises. Le travail forcé se définit en effet par la nature de la relation entre un “travailleur” et un “employeur” et non par le type d'activité exercée, aussi dure et dangereuse qu'elle puisse être". Il s'agit donc bien ici d'exploitation et d'esclavage, et non de banales revendications d'ordre syndical.
"Tout en félicitant l’OIT pour son action contre le travail forcé au cours de ces quatre dernières années, la Suisse soutient dans leur principe les actions à mener pour les quatre prochaines années, notamment le fait de constituer des
alliances contre le travail forcé, de renforcer l’action nationale et mondiale contre la traite d’êtres humains, de combattre les formes modernes de travail forcé liées à la mondialisation et d’impliquer plus activement les organisations d’employeurs et de travailleurs qui ont un rôle fondamental à jouer. Ces mesures s'inscrivent dans le cadre du suivi promotionnel de la Déclaration de 1998". Une chose est le soutien de "principe", une autre le calendrier des missions économiques du secrétariat d'Etat à l'économie (SECO): 3 visites en Chine, prévues d'ici à décembre 2005, toutes sous la direction du Conseiller fédéral Joseph Deiss. Les économistes de Berne déroulent le tapis rouge aux pieds du gouvernement communiste totalitaire chinois, ce histoire d'assurer un avenir prospère de leurs intérêts dans la très prochaine explosion de croissance du marché asiatique. Pensez donc, avec ses 9,5 millions de travailleurs forcés, l'Asie est on ne peut plus concurrentielle. L'usine de demain? un vaste goulag!
A ces 3 visites viennent s'ajouter La Lybie et la Turquie, grands défenseurs des droits de l'homme devant l'Eternel. Gageons que la première préoccupation de nos représentants sera d'admonester les dirigeants de ces puissances plutôt que de profiter cyniquement d'une main-d'oeuvre aussi docile et rentable que celle que ces pays offrent si gracieusement à l'Occident en échange de sa... 'coopréhension'.
"La Suisse n’est pas entièrement convaincue de l’opportunité de fixer une date (2015) pour l’élimination de toutes les formes de travail forcé dans la mesure où si, à cette échéance, le but n’est pas atteint, seul l’échec sera retenu et pas les éventuels progrès réalisés dans le domaine".
Ces messieurs les esclaves sont priés prendre leur mal en patience, le temps de trouver un débouché rentable à leur libération. D'ici là, prière de ne pas saigner trop fort.
cliquerSuisse31.05 Situation en Chine: Les précisions d'Amnesty international Suisse

Avortement forcé, travail forcé, des femmes avortés de force pour pouvoir être exécutées ensuite, tout un peuple muselé... silence des puissances occidentales, complicité des multinationales. Mme Manon Schick, porte-parole d'Amnesty Suisse, tire la sonnette d'alarme et dit ses inquiétudes devant l'indifférence croissante des pays occidentaux face au problème chinois, "séduction" et conquête du très prometteur marché asiatique oblige.
La Suisse, aussi débonnaire avec le dragon chinois qu'elle est sévère avec le petit Ouzbékistan, a encore de grands efforts à fournir en matière d'exigences de garantie des droits de l'homme et, surtout, de la femme de la part de ses nouveaux partenaires économiques. L'excuse traditionnelle du soutien continu aux populations civiles ne peut suffire à disculper notre gouvernement de certains soupçons de complicité.
L'ambassadeur Thomas Greminger, chef de la division politique IV du DFAE (paix, droits de l'homme, politique humanitaire) rendra compte des relations sino-helvétiques à l'occasion de la conférence de presse organisée demain à Berne suite au retour des représentants de sa division, en délégation en Chine la semaine dernière. Le BAF y sera!
 
Entretien avec Mme Manon Schick d'Amnesty international Suisse
(9'13)
Une solution? Protester avec Amnesty!
cliquer30.05 Amnesty international, rapport 2005: Planning familial, la Chine continue de persécuter les femmes.

--> Mao Hengfeng, avortée de force dans un camp chinois, et ses filles devant le Bureau des plaintes de Shanghai. Une sacrée bonne femme!

L'avortement obligatoire est toujours une réalité en Chine, dénonce Amnesty international dans son rapport 2005, présenté à Londres vendredi dernier. La politique de l’enfant-unique imposé de façon violente et les avortements de force continuent d’être monnaie courante dans l’Empire du milieu; et ce malgré les promesses répétées de Pékin de « lever le pied ».
« En 2004, selon les informations reçues par Amnesty International, la mise en œuvre du planning familial a continué de donner lieu à de graves violations perpétrées contre des femmes et des jeunes filles, notamment des avortements et des stérilisations forcés. En juillet, les autorités ont publiquement réaffirmé l’interdiction de pratiquer l’avortement sélectif des filles afin de rééquilibrer la proportion des naissances, celles-ci étant marquées par un excédent masculin croissant.
Les femmes placées en détention, notamment de très nombreuses pratiquantes du Fa Lun Gong, restaient exposées aux actes de torture, en particulier au viol et à d’autres violences sexuelles.
En janvier, les autorités ont adopté une nouvelle loi visant à empêcher la police d’infliger aux prostituées des amendes payables immédiatement. Toutefois, elles recouraient toujours à un système dit de «détention et éducation» pour priver de liberté – sans inculpation ni jugement – des femmes soupçonnées de se livrer à la prostitution, ainsi que leurs clients présumés.
En avril, Mao Hengfeng a été astreinte à dix-huit mois de «rééducation par le travail» dans un camp parce qu’elle persistait à adresser des requêtes aux autorités. Elle protestait contre l’avortement forcé qu’elle avait subi il y a quinze ans du fait de la politique chinoise de contrôle des naissances. Au camp de travail, Mao Hengfeng aurait été ligotée, suspendue au plafond et sauvagement battue. Dans le passé, elle a été internée à plusieurs reprises dans des unités psychiatriques, où elle a été soumise contre son gré à un traitement aux électrochocs », dénonce le rapport 2005.
A cette heure, peu de gouvernements ont choisi de suivre l'exemple des Etats-Unis et de refuser, purement et simplement, le financement du programme du Fond des Nations-Unies pour la population (FNUAP), basé sur un soutien inconditionnel des mesures coercitives en matière d’avortement décidées par le régime de Pékin.
En décembre passé, Arthur Dewey, adjoint au secrétaire d'Etat des Etats-Unis pour le bureau de la population, des réfugiés et de l’immigration a déclaré que: "Le soutien du FNUAP et sa participation aux activités de contrôle de la population du gouvernement chinois permet audit gouvernement de mettre en application de manière plus efficace encore son programme d'avortement coercitif, et, de ce fait, tombe sous le coup de l’interdit de Kemp-Kasten, lequel condamne toute organisation qui soutient ou participe à la gestion d'un programme d'avortement coercitif ou de stérilisation involontaire". Résultat: Les Etats-Unis ont retiré leur subvention au FNUAP depuis ces trois dernières années. On se souvient de la réaction unanime et simultanée, d’un bout à l’autre de la planète, de l’intelligentsia de gauche pour dénoncer ce « retour en arrière » imposé par les vues rétrogrades de M. George W. Bush; sans commentaire… 
"La loi de planification des naissances chinoise et son règlement d’application maintiennent sévèrement des éléments de coercition dans la loi et la pratique.  L'avortement et la stérilisation obligatoires sont des violations insignes des droits de l'homme et devraient être une préoccupation majeure de la communauté internationale, comme des Chinois eux-mêmes.  Malheureusement, nous n'avons pas rencontré suffisamment de bonne volonté chez les autres membres de la communauté internationale pour se dresser avec nous sur ce créneau de la défense des droits de l’homme". 
Le Canada est parmi ces "autres membres" qui ont refusé de changer leur politique malgré l'évidence accablante des abus commis contre les femmes.  Bien au contraire, le gouvernement canadien a profité de la visite du président Bush, en novembre dernier, pour annoncer augmentation 67 millions de dollars US (sur quatre ans) à sa contribution annuelle de 13,1 millions (U$) au FNUAP. 
Selon l'ancien secrétaire d'Etat Colin Powell, "Le FNUAP aide à améliorer l'administration des bureaux locaux du planning familial, lesquels accordent, d’une part, de larges allocations et, d’autres part, de nombreuses pénalités qui contraignent très efficacement les femmes à l’avortement". 
Le soutien, discret mais nourri, de la communauté internationale en faveur de la politique de l’enfant unique chinoise, et ce en pleine connaissance des atrocités commises, peut-être très clairement assimilé à une forme de complicité.
En février de cette année un requérant d’asile originaire de Chine, ayant officié en tant que directeur de planning familial, était débouté par une cour canadienne, laquelle avait reconnu que forcer des femmes à avorter contre leur gré constituait un crime contre l'humanité.  Li Min Lai avait en effet confessé avoir imposé agressivement la politique de l’enfant unique sur son lieu de travail. Il avait même été jusqu’à camper devant la maison d’une de ses employées afin de la pousser à avorter son bébé au septième mois de grossesse.  Le juge Sandra Simpson, de la cour fédérale, a confirmé la décision du conseil des réfugiés du Canada, lequel a statué, l'an dernier, que le rôle de Lai dans ces avortements forcés contrevenait à la convention des Nations-Unies concernant le statut des réfugiés.

Exigez la libération de Mme Mao Henfeng

Suisse23.05 DDC, aide au développement et réalités politiques

Le 17.05 dernier, la direction du développement et de la coopération (DDC) de la Confédération annonçait son intention de reconsidérer l'aide à destination de l'Ouzbékistan en raison de la  violence de la répression des manifestations d'Andijan. On est un peu surpris de la rapidité de cette déclaration quand on connaît la mesure de la prudence helvétique vis-à-vis de gouvernements d'Asie autrement plus crispés tels que la Chine communiste ou la Corée du nord.
Certes, cesser de soutenir un régime totalitaire sans abandonner les populations civiles reste une gageure difficile. M. Thomas Jenatsch, porte-parole de la DDC pour les pays de l'Est, qui a bien voulu répondre à nos questions, souligne l'importance d'un discernement de l'aide aux pays en voie de développement et apporte ce qui pourrait bien être une lumière nouvelle sur la façon dont cette même aide est dispensée, voire instrumentalisée: En Ukraine, l'aide au développement a clairement contribué à la victoire de l'opposition contre le régime établi, dit en substance le porte-parole.
A l'heure où le "monde libre" se rue sur les restes de l'Union soviétique à grands coups de "révolution orange", démocratie à l'occidentale clé en main, dans le seul but de faire de toutes ces nations d'Eurasie centrale les sacs de sable qui lui permettront de soutenir les premiers assauts de l'expansion économique sino-asiatique, cette nouvelle façon de faire de l'aide devient une arme diplomatique des plus affûtées, à condition, bien sûr, de ne pas jouer dans le pré-carré de ses grands voisins. Les populations chinoises, tibétaines, nord-coréennes, birmanes, cambodgiennes, vietnamiennes etc., vont devoir attendre leur révolution orange encore un certain temps.

Entretien avec M. Thomas Jenatsch, porte-parole de la DDC (4'04)
cliquer19.05 12 millions d'esclaves


Suite

Google