La RSR avait déjà tenté le coup il y a peu, les réactions outrées des lecteurs du Baf l’en avait dissuadé, c’est au tour de la TSR, cette fois-ci, d’exiger que nous retirions nos infâmes liens en direction de son site internet; ce qui, soit dit en passant, ne correspond à rien d’obligatoire en ce qui concerne les lois du beau pays rouge à croix blanche.
C’est un gentleman, répondant au nom de Patrice Aubry, qui nous menace, cette fois encore, des foudres hertziennes de la Société Suisse de Radiodiffusion, nous accusant du crime abject de "transclusion", hérétique et relapse – alors que nous nous bornons à mettre en exergue et à faire la promotion, gratuite au demeurant, de produits qui mériteraient, peut-être effectivement, d’être passés complètement sous silence – et nous menaçant des pires supplices, genre la rediffusion en boucle des Pique-Meurons entrecoupés du best of des coups de coeur d’Alain Morisod, le tout entre deux tranches de Jean-Marc Richard sur son lit de Lolita Morena, ou pire encore… la grille d’été le matin. Tout ce qu’endure nos malheureux concitoyens depuis maintenant trop longtremps; assez, c’en est trop, n’en jetez plus, je me rends.
De source détournée, il semble que ce soit surtout la petite remarque concernant le silence religieux de la SSR pendant le drame de la Shoah qui ait fait mouche, nous n’avons fait pourtant, selon les termes mêmes de la direction de ladite TSR, que correspondre à notre sens aigu de la "diligence journalistique"; mais, à tout prendre, il faut croire que certains, en terre de Romandie, se pensent plus égaux que d’autres.
Ce qui nous semble intéressant dans cette affaire, c’est que, face à des arguments somme tout bien modeste, l’organe publique n’ait que la menace et une conception, ô combien rétrograde, de l’ordre policier pour se défendre. "Si tu veux voir la vérité de demain, regarde la police, elle est en face !"