Changer l’hymne national: Le délire christophobe d’une conseillère nationale socialiste

cliquerJamais en retard d’une c… Les Parlementaires helvétiques veulent retoucher l’hymne national. Vu que la Suisse n’est pas une nation mais la Confédération de 26 Etats libres et indépendants, on s’en moque éperdument, la chansonnette ne servant qu’à casser les oreilles des chefs d’Etat étrangers en visite, et, vu, en outre, qu’on ne gagnera jamais la coupe du monde de football, qu’on en change ou pas, personne ne s’en rendra compte.

Ce qui est plus gênant c’est le pourquoi du changement, et par quoi l’hymne va être remplacé.

Les 39 signataires de la motion parlementaire de la conseillère nationale socialiste (évidemment) Margret Kiener reproche à l’hymne actuel:

– son âge (en voilà une raison qu’elle est bonne);

– l’emphase et le pathos du 19e siècle;

– l’image patriarcale, nationale de Dieu ("Gott im hehrem Vaterland") (littéralement: "Dieu dans la patrie sublime"; en français, le vers correspondant est: "Dieu nous bénira des cieux");

– le caractère de prière ("cantique suisse");

– les destinataires exclusivement masculins ("Betet, freie Schweizer, betet!") (littéralement: "Priez, libres Suisses, priez!"; en français, le vers correspondant est: "Parlent à l’âme attendrie"; cf. la 4e strophe: "Suisse …. garde la foi des aïeux, vis comme eux").

Le texte de la motion poursuit:
"La situation politique internationale, sociale et religieuse n’est plus la même qu’en 1841, date de la création de l’hymne national suisse:

Nous connaissons les conséquences catastrophiques du nationalisme au cours des derniers 150 ans: il a causé la perte d’innombrables vies humaines (surtout en Suisse…).

Nous savons quel rôle a joué la religion dans le nationalisme occidental (on n’oubliera pas de rappeler le rôle du socialisme dans ce même nationalisme occidental! ndlr): la quasi totalité des Etats-nations se sont réclamés d’une divinité qu’ils ont instrumentalisée à leur profit; la conception nationale-religieuse d’un "Dieu dans la patrie" est isolationniste et contredit l’enseignement des grandes religions, dont notamment aussi le christianisme, pour lesquelles "Dieu" est universel (en clair, Dieu est un sale fasciste).

Les migrations à l’échelle planétaire font que la notion de "Un Dieu dans une nation" correspond de moins en moins à la réalité; la pensée nationaliste (aimer son pays donc, ndlr) devient alors un instrument contre l’intégration des étrangers et un facteur nombriliste d’identification nationale, avec pour conséquence la xénophobie et le racisme qui s’expliquent en grande partie par la dynamique interne de l’idéologie nationaliste.

Il est donc temps pour notre pays de se donner un hymne national en accord avec notre époque, notre vision de l’avenir et les leçons de l’histoire.
L’égalité de l’homme et de la femme doit bien sûr y être évoquée.
La nouvelle Constitution du 18 avril 1999 offre une base idéale pour cela.
Le maintien de la mélodie actuelle peut être envisagé
". Après cela, on aura du mal  à se convaincre que le socialisme n’est pas une religion, et une religion en concurrence avec le christianisme.

La Suisse a connu deux hymnes principaux: le très bel "O monts indépendants", aux paroles franches et viriles (d’aucuns diront nationalo-fascistes):

"O monts indépendants, répétez nos accents, nos libres chants.
A toi patrie, Suisse chérie, le sang, la vie de tes enfants. 
Nous voulons nous unir, nous voulons tous mourir pour te servir
O notre mère! de nous sois fière, sous ta bannière tous vont partir
". Mais qui avait le malheur de se chanter sur la mélodie de l’hymne britannique (lui aussi Théo-monarchico-nationalo-centriste) de "God Save the Queen" (ce qui est d’ailleurs toujours le cas de l’hymne Liechtensteinois). Ce qui n’a pas manqué de causer quelques incidents diplomatiques, lors des jeux olympiques notamment. 

Ce premier hymne, qui a duré jusqu’en 1961, a été remplacé par une mocheté sans nom, fade et mal traduite, qui plus est sur la mélodie d’un cantique protestant. Lourd et pesant, à chanter avec l’accent suisse-allemand, mais encore relativement respectueux de Dieu et de l’idée de Nation:

"Sur nos monts, quand le soleil
Annonce un brillant réveil,
Et prédit d’un plus beau jour le retour…

Lorsque dans la sombre nuit
La foudre éclate avec bruit,
Notre coeur pressent encore le Dieu fort…

Lorsqu’un doux rayon du soir
Joue encore dans le bois noir,
Le coeur se sent plus heureux près de Dieu
". Bref, vous l’aurez compris, gentil comme tout mais bécasson à pleurer.

En fin de compte si nous suivons bien la conseillère Kiener, il faudrait un hymne socialiste, laïc, anti-national, humaniste, ouvert sur le monde, révolutionnaire quoi!
Il y aurait bien l’Internationale, mais:

– Elle date de 1871;

– Souffre  fortement de l’emphase et du pathos du 19e siècle ("La raison tonne en son cratère… Foules, esclaves, debout, debout…";

–  Représente une image patriarcale (et vaguement antisémite) de la société ("Les rois de la mine et du rail / Ont-ils jamais fait autre chose / Que dévaliser le travail / Dans les coffres-forts de la bande…);

– Le fanatisme socialo-révolutionnaire, tendant à séparer les hommes en classes distinctes et ennemies ("Paix entre nous, guerre aux tyrans… S’ils s’obstinent, ces cannibales… Ouvriers, paysans, nous sommes / Le grand parti des travailleurs / La terre n’appartient qu’aux hommes / L’oisif ira loger ailleurs… Il n’est pas de sauveurs suprêmes / Ni Dieu, ni César, ni tribun / Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes / Décrétons le salut commun");

– le caractère de menace pour la souveraineté et la paix des nations environnantes ("L’Internationale / Sera le genre humain… Le monde va changer de base");

– les destinataires exclusivement masculins ("Debout les damnés de la terre / Debout les forçats de la faim… Ouvriers, paysans");

– Défiance, vision extrémiste et manichéenne de l’Etat ("L’état comprime et la loi triche / L’impôt saigne le malheureux"); etc. etc.

Et voici ce que dirait le texte d’une motion adressée au secrétariat du Parti, si nous étions dans une république populaire socialiste, ce qui semble être le souhait de Mme Kiener,  pour changer un hymne tel que l’Internationale:

"La situation politique internationale, sociale et révolutionnaire n’est plus la même qu’en 1871, date de la création de l’Internationale:

– Nous connaissons les conséquences catastrophiques du socialisme au cours des derniers 150 ans: il a causé la perte d’innombrables vies humaines.

– Nous savons quel rôle a joué la révolution dans le socialisme occidental: la quasi totalité des Etats-nations se sont réclamés d’une idée révolutionnaire qu’ils ont instrumentalisée à leur profit; la conception internationale-socialiste d’un "peuple dans la patrie" est isolationniste et contredit l’enseignement des grandes Révolutions, dont notamment aussi le socialisme, pour lesquelles "La Révolution" est universelle.

– Les rejets des idéologies socialistes totalitaires (dans les pays de l’Est notamment) à l’échelle planétaire font que la notion de "Révolution internationale socialiste" correspond de moins en moins à la réalité; la pensée socialiste devient alors un instrument contre l’intégration des pays étrangers dans la communauté internationale et un facteur nombriliste d’identification idéologique, avec pour conséquence la xénophobie et le racisme idéologiques qui s’expliquent en grande partie par la dynamique interne de l’idéologie socialiste.

Il est donc temps pour le socialisme de se donner un hymne en accord avec notre époque, notre vision de l’avenir et les leçons de l’histoire.
L’égalité de l’homme et de la femme doit bien sûr y être évoquée.
La nouvelle Constitution du 18 avril 1999 offre une base idéale pour cela.
Le maintien de la mélodie actuelle peut être envisagé
".

Ici un article du 24 Heures sur cette question, où de pseudos artistes romands proposent leur version de l’hymne… complètement idiot!

Info reçue par Tam-Tam, merci à JB

1 réponse à Changer l’hymne national: Le délire christophobe d’une conseillère nationale socialiste

  1. Sarha dit :

    Ton intérgisme est ridicule … Les seuls terroristes dangereux ce sont ceux qui prone leur religion comme meilleures qu’une autre … autant dire tout les monoteïstes … J’ai presque honte de respirer le même air que des gens aussi fermés intolérants et fanatiques …

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