Motion Zisyadis contre les fenêtres à bébé: La baffe!

Le Conseil fédéral s’est prononcé contre la motion Zisyadis pour la fermeture des fenêtres à bébé.

Sous prétexte de réclamer le droit à la connaissance de leurs origines pour les enfants trouvés, le Conseiller popiste prenait, au mois de juin dernier, la tête du commando de la gauche parlementaire à l’encontre de cette accusation flagrante des dysfonctionnements de la politique d’avortement en Suisse qu’est la fenêtre à bébé de l’hôpital d’Einsiedeln.

C’est d’ailleurs bien pour cela que le Conseil fédéral s’est gardé de défendre le système des fenêtres: Après avoir rappelé la menace de sanctions qui pèse sur les mères en raison de l’illégalité d’un acte d’abandon et accusé, à mots couverts, les fenêtres à bébé de générer une mode de l’abandon -accusation qu’il faudra donc adresser à tous les parvis d’Eglise, sacs poubelles, containers, jardins et chiottes publics- le Conseil fédéral est tout de même obligé de reconnaître que la fenêtre à bébé "permet de parer un infanticide ou un abandon d’enfant"

En clair, une mère qui essaie de sauver son enfant, mais sans laisser sa carte d’identité, commet un acte "pire", aux termes de la loi, que celle qui le fait allègrement passer par pertes et profits via curetage dûment remboursé. L’idéologie politique exclusive du tout-à-l’avortement ne saurait tolérer l’évidence, chaque jour plus flagrante, de l’échec. "Si les faits sont contre nous, les faits ont tort", disait Lénine; on en est là!
La très grande majorité des femmes de notre pays -deux membres du BAF ont travaillé dans un service (privé évidemment) d’aide social aux mères en détresse, nous savons donc de quoi nous parlons- veulent toutes garder leur enfant mais, tout simplement, le plus souvent pour des questions d’argent, dans le pays le plus riche du monde, ne peuvent pas!
Pour le pouvoir public, il est évident qu’un avortement coûte moins cher que 20 ans d’aide sociale. Les politiques qui ont fait ce simple calcul et mis cette politique en place se prétendent "socialistes"…

Si, cependant, malgré les pressions légales, policières, des milieux scolaires, familiaux, religieux, le subventionnement pléthorique des planning et inexistant pour les associations d’aides aux mères qui ne souhaitent pas avorter, une jeune femme veut donner une chance à son gamin, mais cherche à le protéger des menaces que son "ami" ou sa famille ont proféré à son encontre, et, pour ce faire, l’abandonne sans laisser d’adresse, cette femme "viole" la loi suisse et doit aller en prison et payer une forte amende; vive la démocratie!

Etre pro-choix tout en restant honnête devrait signifier permettre à la femme l’expression d’un choix totalement libre en pleine connaissance de cause. Tel n’est pas le cas: L’enseignement sexuel actuel pousse à la prise de risque plutôt qu’à la prévention, les "situations d’urgence" augmentent avec l’offre contraceptive, la femme enceinte est lourdement culpabilisée: Dans son milieu, surtout en milieu scolaire, la jeune fille enceinte sera montrée du doigt comme une fille de petite vertu doublée d’une "idiote" qui n’a pas su faire usage de la sacro-sainte et infaillible contraception, etc. La liberté sexuelle sans aucun contrôle crée un nouvel ensemble de réflexes moraux toujours au détriment de la femme qu’elle croyait libérer.

Ceux qui veulent tolérer les fenêtres à bébé au seul titre de soupape de sécurité devront bientôt admettre qu’elles sont des brèches dans un système défaillant. Et nous répondrons en outre aux maniaques du "dura lex sed lex" que, de toute évidence, les promoteurs de la fenêtre à bébé se passent bien de la permission de la loi pour venir en aide à ceux qui le demandent; et il serait heureux que les membres du gouvernement aient l’intelligence et l’ouverture d’esprit d’en faire autant; les faits sont là!

Que même le Conseil fédéral ne puisse attaquer lesdites fenêtres est plus que significatif, reste à faire avaler la pilule à nos Parlementaires.

Le site des fenêtres à bébé

La réponse du Conseil fédéral

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