Eglise: Pas de prêtres homosexuels

Les homosexuels ne peuvent pas être admis au sacerdoce catholique, selon un document à paraître, qui vient d’être approuvé par le pape Benoît XVI. Le document est en travaux depuis le pontificat de Jean-Paul II, et la spéculation a fait rage quant à son retrait éventuel pour raisons "politiques".

Dans une dépêche, nos collègues de Catholic World News affirment que le pape aurait approuvé le texte fin août. Le document, classé comme "instruction", provient de la Congrégation de l’éducation catholique et déclare que les homosexuels, même célibataires, ne devraient pas être admis au séminaire. Il indique en outre que l’homosexualité, comprise par l’Eglise catholique comme un désordre moral et psychologique, "entrave sérieusement la capacité des candidats à l’exercice du ministère".

On s’attend à ce que ce document soit publié après le synode international des évêques à Rome, en octobre prochain.

En 2002, la même année que le scandale des abus de mineurs par des prêtres aux Etats-Unis, parmi lesquels un certain nombre d’homosexuels déclarés, le journaliste américain Michael Rose, auteur d’un best-seller sur le sujet, a identifié une mouvance souterraine homosexuelle dans le système des séminaires américains, laquelle aurait, à présent, des représentants à tous les niveaux de la hiérarchie. Rose a pu démontrer l’implication d’évêques et de directeurs de séminaires aussi bien que de prêtres dans un énorme réseau dont l’objectif est clairement de faire du sacerdoce catholique "une profession gaie". La présence d’une "mafia rose" (lavender mafia) dans les séminaires US, toujours selon Rose, a conduit à une culture cléricale dans laquelle l’enseignement de l’Eglise catholique sur des questions doctrinales telles que l’avortement, la contraception et le mariage, est miné voire ignoré.

Depuis 2002, les médias ainsi qu’une part significative de la communauté catholique ont privilégié la version d’une "pédophilie sacerdotale" inhérente au statut du consacré, au détriment de la piste homosexuelle, et ce en dépit des statistiques qui ont clairement démontré que la grande majorité des victimes d’abus étaient d’abord de jeunes hommes et des garçons adolescents. Le scandale, qui n’est pas plus excusable sous ce nouvel éclairage, a été un désastre pour les catholiques aux USA, fortes sommes perdues aux cours de procès retentissants, diocèses mis en faillite. Ce qui, de vous à nous, n’est pas forcément un mal, les corrompus n’ayant vocation qu’à disparaître.

La sortie prochaine du document romain contre l’homosexualité sacerdotale vient se déposer sur ce genre de terreau. De nombreuses sources ont annoncé à plusieurs reprises un retard en forme d’hésitation quant à sa publication. Le 31 août dernier, le journal australien The Age newspaper annonçait même une suspension.

L’annonce de sa publication tombe avec celle d’une inspection générale des séminaires de l’Eglise d’Amérique par le Vatican. L’archevêque Edwin O’Brien, grand aumônier militaire, et l’évêque désigné par Rome pour mener l’inspection ont déclaré que, selon eux, un homme avec "de fortes inclinations homosexuelles" ne devrait pas être admis au séminaire.

Un groupe constitué d’homosexuels et de leurs défenseurs dans le sacerdoce et la hiérarchie ecclésiastique ont préconisé, quant à eux, que l’inspection se concentre sur la question du "célibat" plutôt que de l’homosexualité. Tant il est vrai qu’un homme marié, ou au bénéfice d’un ou plusieurs partenaires hétéro ou homosexuels est exempt de tout penchant pédophile. On voit finalement bien le but de la manoeuvre. Ce type de réaction est particulièrement révélateur des réticences de certains évêques à revenir à un enseignement conforme à la doctrine de l’Eglise.

L’inspection général portera aussi sur les membres du corps enseignant dispensant un enseignement contradictoire à celui de l’Eglise, dénoncé par le père Richard John Neuhaus comme une des causes principales des scandales sexuels. Dans les documents préliminaires, le Vatican a ordonné que les facultés dissidentes soient éjectées au besoin.

Tout de même amusant de constater qu’il n’y ait plus, de nos jours, que les homosexuels à vouloir se marier ou rentrer au séminaire…

lsn

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