Mercredi prochain, à 14 heures, commencera à Lille le procès du député UMP Christian Vanneste.
Les plaignants, SOS Homophobie, le SNEG et les casseurs de prêtres d’Act Up se sont trouvés offusqués des propos tenus par le député dans le journal lillois La Voix du Nord en janvier 2005: «L’homosexualité est une menace pour la survie de l’humanité. […] Je n’ai pas dit que l’homosexualité était dangereuse. J’ai dit qu’elle était inférieure à l’hétérosexualité. Si on la poussait à l’universel, ce serait dangereux pour l’humanité. […] Pour moi leur comportement est un comportement sectaire». Il est également assigné pour avoir réitéré sa position dans Nord Eclair en février: «Je critique les comportements, je dis qu’il sont inférieurs moralement».
Objectivement il n’y a pas homophobie dans la mesure où le député UMP ne fait que poser des jugements de valeurs sur des faits et non des personnes. Personne n’est lésé. Or les diverses associations de lutte contre l’homophobie veulent inclure la critique de l’homosexualité ou de la sodomie au rang des crimes homophobes.
Conscients de leur peu de chances devant la loi, certains groupuscules extrémistes gays, en association avec les Verts et l’extrême gauche locale, veulent manifester devant le Palais de Justice histoire de politiser le débat et de faire pression sur le tribunal: «C’est la première fois qu’un élu de la République sera jugé pour discrimination homophobe, précise le communiqué. Ce procès revêt donc une importance toute particulière».
Cette initiative ne fait pas l’unanimité au sein du lobby et inquiète même les plaignants: «Nous ne voulons pas irriter les juges ou faire de Vanneste une victime». Une manif hétérophobe serait le comble du contre-productif; pardi, ils sont bien placés pour connaître les techniques, ils les ont inventé!