Votre argent vous intéresse
l’économie de marché expliquée à tous
Aux dernières nouvelles les S.E.L. ou Services d’Echanges Locaux continuent à se développer partout dans le monde et servent de soupape aux pratiques socialistes comme dans la défunte URSS les lopins de terre permettaient de nourrir les paysans affamés par les Kholkoses.
Les S.E.L permettent d’échanger des services et biens entre les victimes du socialisme. Quelqu’un donne des leçons d’anglais et les échange contre des travaux de plomberie. Ceci se passe souvent dans des sortes de marchés sur des places publiques. En Occident, le chômage aide au développement des S.E.L. En Grande-Bretagne et en Amérique du sud cela marche très fort.
Voici que la mode des S.E.L. gagne maintenant la Chine ! Cela s’appelle "banque de la vertu" et constitue un véritable aveu des vices inhérents au système. Chacun est crédité de ce qu’il peut avoir fait de bien en aidant une autre personne et reçoit de la banque un droit de tirage pour une aide ultérieure. Par exemple, en aidant une personne agée, on reçoit un bon d’échange à utiliser pour avoir une leçon d’orthographe. Par différence essentielle avec les S.E.L. en Occident, c’est le fait d’une organisation étatique et non venue de l’initiative des gens. Le résultat est que les activités au profit du parti donnent des droits de créance . Je ne sais si la dénonciation de ses parents rentre aussi dans le cadre de services positifs et échangeables !
En fait, grâce aux S.E.L. et dans le monde entier, les échangeurs redécouvrent l’économie de marché et ses vertus, tout simplement comme elle a été découverte il y a des millénaires.
Au tout début, il y eut le troc et le premier acte de troc de l’histoire des hommes marque le départ de la richessee pour le plus grand nombre.
L’homme, ayant perdu son innocence suite au péché originel, a gardé son intelligence pour explorer le monde. Heureusement, la rareté s’étant installée, il a gardé l’intelligence : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». La science économique commençait.
Le troc est, évidemment, le premier signe de ce changement.
Quand un producteur de grains ou une tribu se sont aperçu qu’il y en avait trop, c’était un problème. Mais voilà que pas trop loin, un chasseur avait trop de gibier et il constatait très vite que le gibier risquait de se gâter, les moyens de conservation, qui furent très vite trouvés, n’étant cependant pas encore inventés.
La logique voulait qu’il y ait troc.
On a observé chez certaines peuplades pratiquant encore le troc les cérémonials correspondants. Chaque tribu dépose à la limite du territoire ce qu’elle offre et la tribu voisine fait de même. L’accord mutuel, après ajustements éventuels, se manifeste par un signal convenu et chacun repart avec son bien.
C’est tout simple.
La richesse générale double d’un seul coup : deux biens promis à la disparition retrouvent leur utilité et le bien commun se réalise.
Le plus drôle si l’on peut dire est qu’ayant eu l’occasion de parler à des animateurs des S.E.L., j’ai constaté que leur esprit est embrumé par l’idéologie soixante-huitarde et qu’il n’admettront jamais qu’ils sont en train de recréer l’économie de marché à leur niveau. La vie est ainsi !
Troc.com, un site de troc (mais qui, en fait, fait surtout de la vente)