Michel de Poncins: LE « SERVICE PUBLIC » OU L’INVERSION

Votre argent vous intéresse

l’économie de marché expliquée à tous

En France, la sixième grève nationale de l’année vient d’être déclenchée par les chefs syndicalistes de la SNCF, pour leur seul bon plaisir et le métro parisien menace de faire de même. Cette horreur est déclenchée précisément par ceux qui prétendent protéger un service supposé public. La CEE, au sommet de l’Europe, évoque gravement et régulièrement les « services publics », le plus souvent pour les « protéger ».

Or, dans la droite raison, il n’y a pas de services publics.

Quand un monsieur « quidam » achète de la charcuterie chez l’homme de l’art, ils se rendent service mutuellement et s’enrichissent tous deux à la mesure de cette modeste transaction. C’est un service privé.

Il en est de même dans les milliards de transactions quotidiennes dans le monde entier et cette remarque peut s’appliquer aussi bien à la boulangerie qu’à l’électricité ou au transport ferroviaire. Le pain est bien plus nécessaire que le transport ferroviaire et, si l’on admet la fausse notion de service public, pourquoi ne pas l’appliquer au pain, ce qui d’ailleurs conduirait à la pénurie de pain ?

Alors que les services privés augmentent la richesse, les services publics font l’inverse et déclenchent irrésistiblement un effet de pauvreté.

Dans la définition de départ, se trouve l’arbitraire étatique ou para-étatique quand c’est une administration décentralisée qui s’en occupe. Qui décide qu’un service est prétendument public ? Des élus ou fonctionnaires qui n’ont aucun droit de le faire sinon celui du monopole de l’intérêt général qu’ils s’attribuent abusivement.

En conséquence et au lieu de la création incessante et mouvante des produits et moyens que suscite l’économie de marché pour les besoins légitimes de chaque client, des décisions arbitraires venant d’en haut définissent et figent produits et moyens.

Le gaspillage du temps s’ajoute d’une façon terrifiante. Le système figé évolue néanmoins, mais à chaque fois avec un retard considérable. En France, la médecine qui est quasiment traitée comme un service public a, en permanence, du retard par rapport aux possibilités nouvelles qui s’ouvrent.

Se parant du décor abusif de « service public », les dirigeants échappent en fait aux contrôles, c’est-à-dire au seul valable : celui du marché. La comptabilité est en désordre absolu. Personne de sensé en France ne peut analyser clairement les comptes de la SNCF ou de l’EDF et très probablement personne dans les cercles dirigeants n’a intérêt à la clarté nécessaire.

Inévitablement, on arrive à la corruption qui dans les états prétendument démocratiques se développe principalement dans les services publics, puisque justement il n’y a pas de vrais contrôles.

Tout naturellement, les services publics disposent de monopoles qu’ils entretiennent avec soin pour les protéger et agir à leur guise. En France, des discussions homériques se produisent pour empêcher les privatisations des prétendus services publics et, bien entendu, le personnel s’accroche désespérément au mythe pour défendre ses intérêts.

En effet, il est facile de constater au fil du temps que la firme décorée du mythe abusif finit par tourner uniquement en faveur de son personnel qui devient le vrai propriétaire de la « boutique », les clients considérés comme des « usagers » venant très loin derrière.

Enfin le monopole supprimant par définition les avantages de la concurrence est en lui-même un facteur de pauvreté générale.

Le socialisme, c’est l’inversion des valeurs sur le plan moral mais aussi sur celui de l’économie.

C’est le contraire de l’économie de marché et l’analyse ci-dessus montre a contrario les vertus de celle-ci.

Michel de Poncins

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