Michel de Poncins: LE CAPITALISME EST SOCIAL

Votre argent vous intéresse

l’économie de marché expliquée à tous

Le terme de libéralisme, souvent utilisé pour désigner les libertés économiques,  est ambigu, car il comprend des significations philosophiques souvent contraire au catholicisme. C’est pourquoi il est préférable d’utiliser le terme de capitalisme qui est pratiquement synonyme de celui d’économie de marché. Celle-ci implique, en effet, dès sa naissance l’utilisation d’un capital ne serait-ce que l’étal qu’utilisent les marchands pour proposer la marchandise ; ce capital ensuite grandit jusqu’à la démesure.

Le capitalisme est social. Cette affirmation très importante est essentielle pour comprendre et promouvoir l’économie de marché. A l’inverse, le socialisme qui revendique pourtant le monopole du cœur est véritablement cruel car il détruit la richesse et génère la pauvreté ; si les riches et les malins arrivent souvent à surnager, les faibles tombent dans une vraie misère.

En France, après quarante ans de gouvernements quasi socialistes, d’immenses pans de l’industrie française ont été détruits mais il est une activité qui marche, c’est tout ce qui touche à la pauvreté.

Voici quelques aspects de l’industrie de la pauvreté.

Les restos du cœur sont en plein boom. La presse nous raconte ces jours-ci que l’effectif des clients a décuplé en vingt ans. Peut-être y-a-t-il parmi ces clients des « passagers clandestins » qui n’en n’ont vraiment pas besoin, mais leur présence même signifie qu’ils ont néanmoins un problème, car qui irait volontairement dans ces « restos » d’un genre spécial. En tout cas, la grande majorité des clients ont un réel et urgent besoin de les fréquenter.

Le 115 est le numéro qui sert à appeler au secours en faveur des sans-abri. Chacun peut l’utiliser lorsqu’il remarque un sans-abri dormant dans la rue, surtout l’hiver. Le numéro croule sous les demandes et n’arrive plus à faire face. Il va donc déménager dans des locaux deux fois plus vastes. Pourquoi pas demain, quatre fois plus vastes ?

C’est visible, aussi, dans le développement du "travail social". Les gens savent que maintenant le métier de travailleur social est devenu un vrai métier avec ses écoles et ses carrières. Jadis le travailleur social n’existait pas, la charité privée en faisant l’office d’une façon très efficace; les "dames d’oeuvre" avaient "leurs" pauvres et sans sortir d’une grande école elles savaient instinctivement ce qu’il fallait faire, y compris la façon de débusquer les passagers clandestins.

A présent, les mères de famille dont le rejeton ne peut espérer accéder à l’Ena avec pour programme de pouvoir ruiner les autres à leur profit peuvent rêver de le voir devenir travailleur social tant le métier a de l’avenir.

Trois catégories de population ont vu leur nombre augmenter chaque année régulièrement : les smicards, les rmistes (plus 6 % depuis un an) et les chômeurs. Si cette dernière catégorie semble marquer le pas, c’est d’une façon tout-à-fait artificielle et truquée. Or ces trois catégories sont l’antichambre de la pauvreté.

Il faut rappeler également l’industrie des logements sociaux qui prend une place de plus en plus importante dans l’industrie de la construction. Dans certaines communes il y a jusqu’à 60 % de logements sociaux. Une des raisons du développement incessant de cette industrie particulière est le statut des occupants ; ils sont locataires mais pratiquement à vie et souvent avec transmission aux enfants : la pauvreté devient un glacis traversant les générations.

Le capitalisme est généreux car il repose sur le droit de propriété. La propriété de soi-même c’est-à-dire de son travail est la première, mais beaucoup d’autres s’y ajoutent. La justice protège la propriété et les échanges volontaires multiples augmentent indéfiniment la richesse générale.

Bien sur il reste toujours des éclopés de la vie. Le Christ nous a informé : « Vous aurez toujours des pauvres parmi vous ». La charité privée est là pour y remédier. Aux USA, la charité privée est bien plus développée qu’en France à la mesure de la plus grande liberté régnant dans le pays.

A Chicago, en 1871 le 8 octobre, un tiers de la ville a brûlé dans un gigantesque incendie. Les maisons étaient en bois et les pavés aussi. Le feu dura 24 heures. Il y eut 200 morts. 300 000 personnes perdirent leur emploi, leurs maisons, leurs commerces, leur travail.

Le gouvernement intervint fort peu dans la reconstruction. Il se contenta de faire régner l’ordre et de proclamer la loi martiale. Toute l’aide nécessaire fut apportée par les organisations privées. Elles  exercèrent un contrôle, ce que le gouvernement n’aurait pas fait. Par exemple, selon les archives, celui qui avait trouvé un travail n’avait plus le droit d’être logé par les œuvres.

La reconstruction fut réalisée en deux ans et il n’y eut pas les « magouilles » qui, dans tous les pays accompagnent l’action socialiste.

Michel de Poncins

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