Michel de Poncins: LES CONTROLES NECESSAIRES ET POSSIBLES

Votre argent vous intéresse

l’économie de marché expliquée à tous

Une des raisons majeures du succès de l’économie de marché est que les contrôles nécessaires sont possibles.
 
Dans toute activité humaine les contrôles sont nécessaires. En fait, ils défendent les hommes contre leurs propres faiblesses issues du péché orginel : tentations diverses, paresse, négligences, etc. S’il n’y a pas de contrôle régulier, les dérapages sont garantis. Quand on parle de contrôle, il est facile de penser à l’honnêteté des transactions, mais la notion de contrôle déborde largement cet aspect indispensable.
 
L’efficacité doit être mesurée, c’est-à-dire le succès par rapport aux objectifs, et, de même, la qualité des services par rapport aux demandes des clients et bien d’autres aspects.
 
Le marché libre offre à cet égard une supériorité écrasante par rapport au socialisme qui est son contraire.
 
D’abord les objectifs sont clairs : en général et pour ce qui concerne les entreprises, il est tout simplement de faire du profit en gérant convenablement le fonctionnement de l’entreprise, compte tenu de sa nature. Les contrôles multiples et détaillés s’ordonnent autour de cet objectif fondamental.
 
Si l’entreprise est la propriété d’un seul, comme beaucoup de commerces, le proriétaire se contrôle lui-même et il lui est facile de voir s’il est dans la bonne voie : la « vox populi » dit que les commerçants jugent sur leur tiroir caisse. En fait ce peut être plus compliqué mais le tiroir caisse est déjà un début d’indication.
 
Dans les entreprises plus importantes, les contrôles se diversifient : contrôle de la correction comptable, ratios commerciaux, vérifications à tous les stades de la production de la validité des produits et, bien sûr, analyse des comptes et statistiques financières.
 
Au sommet, se profile le contrôle de la bourse avec ses innombrables analystes financiers.
 
Tous les contrôles dans le marché libre observent des règles de base comme : la distinction entre contrôleurs et contrôlés, des instruments de mesure efficaces et un contrôleur unique ou plusieurs contrôleurs cohérents entre eux.
 
Dans les systèmes socialistes, rien de tel n’existe, non par hasard mais par la nature même du système qui échappe au contrôle suprême celui du marché Les contrôles sont toujours impossibles et inopérants, les règles de base n’étant jamais respectées.
 
La Cour des Comptes en France l’a démontré pour les aides à l’emploi. Ces aides constituent un élément majeur du budget de l’Etat tel qu’il vient d’être voté et elles font partie de l’effet de ruine répandu par le même budget.  En 2004, elles atteignaient 24 milliards d’euros et ont  prospéré depuis. Nous savons qu’elles sont non seulement inutiles mais nocives : plus il y aura d’aides, plus il y aura de chômage et plus il faudra d’aides dans un perpétuel cercle vicieux.
 
La Cour des Comptes nous a offert pour nous distraire un panorama des dispositifs d’évaluation des politiques d’aides à l’emploi. L’intention d’évaluer ce qu’on est censé faire est louable mais illustre une nouvelle fois le principe des calamités que j’ai défini ainsi dans plusieurs livres: « Les politiques créent une première calamité et ensuite pour prétendument la corriger une chaîne d’autres calamités. » La première calamité est le chômage, création artificielle des gouvernements successifs, et elle  conduit à une deuxième, la politique d’aides à l’emploi, et puis, dans la foulée, à une troisième, les dispositifs d’évaluation de cette politique. Toutes ces calamités supplémentaires génèrent des dépenses, elles-mêmes causes de chômage, etc.

La conclusion de la Cour est que, malgre les immenses quantités d’argent dépensées, personne ne voit clair et c’est le brouillard complet. Voici pourquoi.

D’abord la Cour note que les évaluateurs dépendent principalement des administrations en charge de ces politiques, les contrôlés se contrôlant eux-mêmes : prudence est mère de sureté. Ensuite, elle constate qu’il existe une foule d’évaluateurs.

Leur énumération confine au comique : une Direction de l’animation (sic), de la recherche, des études et de la statistique (DARES), le centre d’études de l’emploi (CEE), avec « une répartition des rôles imprécise » ! Un centre de recherches en économie et statistiques (CREST) et aussi l’inévitable INSEE et un conseil national de l’évaluation (CNE), qui ne devait pas être très utile puisqu’il est « tombé en sommeil » sans que l’on nous dise si les employés pour justifier leurs 32 heures continuent en douce à fabriquer des statistiques. 

Voici maintant une autre difficulté : « Le terme d’évaluation ne fait l’objet ni d’une définition unique ni d’une typologie acceptée par tous les spécialistes ». Chacun donc défend son pré carré et définit son étalon de mesure ; nous ne décrirons pas les diverses méthodes d’évaluation, qui confinent à la définition du sexe des anges lequel a fait quelques problèmes il y assez longtemps !

Nous citons seulement une phrase à ranger dans la liste interminable des phrases idiotes : « Il faut d’abord distinguer l’évaluation de l’efficience d’une politique de l’évaluation de son efficacité » ! Tout se mélangeant dans la soupe étatique, il est parfaitement vain de vouloir mesurer les effets d’une politique publique quelle qu’elle soit et l’on comprend que les évaluateurs ne se mettent jamais d’accord.

Le lecteur est pris de vertige quand la Cour se plaint des insuffisances des systèmes de données. Tous ces travaux parfaitement inutiles et négatifs reposent sur des statistiques qui nécessairement sont arrachées aux entreprises souvent sous peine de sanctions.

La Cour termine en regrettant que la réduction du temps de travail, la fameuse RTT due aux trente-cinq heures, n’ait pas donné lieu à une analyse satisfaisante. Cela permet de souligner une des faiblesses du système : les politiques de l’emploi, dont l’inefficacité se lit dans les chiffres du chômage sans qu’il y ait besoin d’instruments de mesure, sont viciées par les enjeux politiciens, c’est-à-dire les enjeux de richesse eléctorale et financière des élus. C’est facile de fausser des statistiques dans cette brume dans la forêt ! 

La politique d’aide à l’emploi est mauvaise par nature, mais on s’obstine à mesurer le non mesurable et les organismes prolifèrent sur ce terreau miné.

Du coté du marché libre se trouve des objecttifs mesurables et de la clarté d’où la possiblité des contrôles totalement nécessaires pour progresser dans tous les domaines et pour que le travail soit bien fait.

La raison pricipale est le contrôle de ce marché libre où l’utilisateur final a le dernier mot, le seul qui compte.

Michel de Poncins

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